vendredi 30 novembre 2007

Petit papa Noël

Nicolas Sarkozy a déclaré hier sur TFN :
« Les Français ne s’attendent pas à ce que je distribue des cadeaux de Père Noël. [...] Les Français savent très bien qu'il n'y pas d'argent dans les caisses »
«Les français», c'est monsieur tout-le-monde, mais c'est pas tout le monde : pour certains, le père Noël est déjà passé, il s'appellait "Bouclier fiscal" (rappel).

Paquet Fiscal : 15 milliards d'euros.
Divisé par 60 millions de Français,
= 250 euros par personne (enfants compris).
Ça ferait un joli coup de pouce au pouvoir d'achat avant les fêtes, que de distribuer 250 euros à chaque citoyen français, ne trouvez-vous pas ? Un cadeau de Père Noël sympa... Mais il faut croire qu'on n'a pas été sages, puisque le Papa Noël a donné nos cadeaux à d'autres. Toutefois, les contes pour enfants, le politburo a passé l'âge. Et là, on comprend trèèès bien que la grande(*) personne qui nous parle dans le poste se fout ouvertement de notre gueule !


(*) Hum, disons plutôt "adulte".

mercredi 28 novembre 2007

Villiers-le-Bel : les violences s'étendent à Nantes

Le politburo transmet ici un témoignage particulièrement inquiétant sur ces violences préoccupantes.

Quand l'état arrêtera-il ces sauvageons ?

Quand est-ce que la «culture de l'excuse» finira-t-elle ?

Stop au laxisme !


À Nantes hier soir, un évènement grave a eu lieu à la fin de la manif étudiante-lycéenne, suite à l’entrée de 300 jeunes dans l’enceinte du rectorat. Elle résonne singulièrement trois jours après la mort de deux ados à Villiers Le Bel, avec les émeutes qui ont suivi.

Les flics, et à Nantes la BAC, ont décidé d’y aller franchement, et il est à craindre que ce ne soit qu’un début.

J’ai eu l’occasion de parler avec deux camarades disposant d’une certaine expérience (CIP, Décembre 95,...) et présents sur les lieux hier. Observateurs immobiles et non inquiétés par les flics, derrière le cordon de CRS qui poussait le cordon -mixte- de manifestants qui refusaient de se carapater en courant, ils ont vu les BACs se comporter comme des rambos, s’abritant derrière des arbres et mettant en joue les ados. Les tirs à hauteur de tête, deux selon les copains, étaient potentiellement mortels : un tir dans la mâchoire - dents cassées, l’autre dans l’arcade sourcilière - l’oeil serait sauvé..

Bien sûr Ouest-France est d’une remarquable discrétion ce matin sur la réalité de la scène. Une réunion demain soir avec les parents d’un des gamins, la LDH et consorts, aura lieu ; une plainte est déposée, à suivre...

Je pense qu’il faut relayer au maximum ce fait, pour que le mouvement se positionne en connaissance de cause. Ici, les lycées ont commencé à débrayer, une nouvelle manif est prévue jeudi 29 novembre après les AGs du mercredi 27 après-midi. [...]


Source : Rebellyon

N.B : La source sur Rebellyon renvoie maintenant sur un billet d'indymedia Nante. Le site du collectif Contre-Faits (ici) a rapporté les faits, ainsi que le site nantes.maville.com (ici) dont la source est semble-t-il Ouest-France (ici, elle est discrète sur le mode opératoire des flics).

mardi 27 novembre 2007

lundi 26 novembre 2007

Racisme latent

La France est-elle raciste ? Alors que CSP se fait un plaisir sadique de nous relever un florilège de commentaires ouvertement racistes de lecteurs du Figaro, et que la ligue des Droits de l’Homme à Toulouse proteste contre ce qu'elle qualifie de «xénophobie d’Etat», à savoir que la préfecture locale se soucie que tous les «organismes à vocation sociale» puissent aisément identifier un papier falsifié, et ainsi balancer à la police immédiatement le moindre clandestin qui viendrait à passer (lire ici), ou encore qu'une émission grand public diffuse un reportage dans lequel on peut entendre un bon français vociférer «Tu fais Ramadan, t’es une sale race, t’es une sale race... J’espère que tes papiers tu les auras jamais» sans que Brice Horetefeux ne bouge un cil (voir ), le rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie, Monsieur Doudou Diène, intellectuel sénégalais vivant à Paris, nous dit que Sarkozy:
« s’inscrit dans [...] une dynamique de légitimation scientifique et intellectuelle du racisme par les élites.»
Il précise que Sarkozy n'est probablement pas raciste, en témoigne la nomination de Rama Yade (argument qui nous semble douteux), mais que « le discours de Dakar relève expressis verbis des discours racistes des XVIIIe, XIXe et XXe siècles

Quand on lui demande «À quoi faites-vous référence quand vous dénoncez le racisme des élites françaises ?», il précise :
« Je peux vous citer plusieurs exemples récents. Pascal Sevran, qui a justifié le sous-développement du continent africain par la sexualité de l’homme africain. George Frêche, un homme de gauche, pour qui il y a trop de Noirs dans l’équipe française de football. Hélène Carrère d’Encausse, qui a expliqué les émeutes des banlieues par la polygamie des Africains. Il y a un courant profond chez ces intellectuels qui se lâchent littéralement et banalisent des concepts racistes.»
Tout ça, n'est-ce pas, au nom du "brisage de tabous", de la lutte contre "ce fascisme qu'est devenu l'anti-racisme", et autres stupidités. Il le dit clairement : il y a un courant profond chez ces intellectuels qui [...] banalisent des concepts racistes.

On a donc là des accusations graves, et fort bien étayées, contre notre président et nos "intellectuels", qui ont été présentées devant les nations unies. Ce n'est pas rien ! Or, à part Fontenelle, les journalistes n'en parlent pas. Il nous semble que ça valait quand même le coup d'être relevé. Lisez toute son interview sur Libération qui l'a publiée.

jeudi 22 novembre 2007

«Crève salope !»

Madame Laurence Parisot, présidente du Medef, a déclaré hier tout de go :
Le pouvoir d'achat est une résultante d'une croissance au niveau minimum. Donc, la vraie question n'est pas comment je contribue à ce qu'il y ait plus de pouvoir d'achat, mais comment je contribue à ce qu'il y ait plus de croissance

Tout individu capable d'un minimum de raisonnement remarque que c'est stupide : la Chine possède une croisance énorme donc selon cette logique, les chinois devraient avoir un putain de pouvoir d'achat, avec chacun son écran plasma dans sa villa avec piscine et son Porsche Cayenne garé devant. Or, selon nos informations, ce n'est pas le cas. Ce contre exemple prouve l'ineptie du «raisonnement» ci-dessus.

Beaucoup de richesse est produite en France. Avec cette déclaration, Mme Parisot escamotte habilement la question de sa répartition. À répartition constante, plus on produit de richesses, plus chacun en a, certes. Mais on peut aussi, à production constante, changer la répartition de sorte que plus personne ne crève de faim, que plus personne ne lutte pour boucler les fins de mois ; il y a assez de pognon dans notre pays pour ça. Nous avions déjà rappelé ce point élémentaire dans cet excellent billet. Il serait bon que tout le monde y pense.

Maintenant, si Laurence veut vraiment «contribuer à ce qu'il y ait plus de croissance», on ne saurait trop lui suggérer d'aller faire les trois 8 à l'usine pour un salaire de misère sans sécu sans retraite, et de produire ainsi concrètement des richesses supplémentaires sans rien coûter à la société. Et en fermant sa gueule.


Mais elle a d'autres idées :
Pour moi, il y a deux axes principaux à travailler : comment on fait pour baisser les prélèvements obligatoires sur les entreprises, c'est prioritaire,
Les lecteurs qui auront suivi nos conseils avisés et relu cet excellent billet reconnaitront là un discours proche de celui de M. Le Pen, l'économiste bien connu. Et ils sauront que les prélèvements obligatoires ne sont que du salaire différé (en assurance maladie, retraite, etc...). Et que «diminuer les prélèvements obligatoires», c'est donc réduire les salaires. Autrement dit, la Parisot (tête de veau) nous explique doctement que pour augmenter le pouvoir d'achat, il faut diminuer les salaires !


Et ce n'est pas fini, car voici son deuxième point :
et deuxième chose, n'est-il pas temps d'aller plus loin sur la question de la durée du travail.
Je me demande s'il ne faut pas accepter de mettre sur la table la question de la suppression de la durée légale du travail
Carrément.

La suppression.
de la durée légale.
du travail.

Nous posions la question le 10 octobre de savoir si notre patronat ne souhaitait pas revenir en 1850, au temps de Germinal. La réponse est donc officiellement oui.

Nous avions conclu qu'ils «oublient un peu vite que c'était aussi l'époque de Ravachol et de la Commune...» Comment ne pas prendre cette naïve interrogation «Je me demande s'il ne faut pas gna gna gna» pour une déclaration de guerre contre tous les droits sociaux et tous les travailleurs ? Les congés payés devraient suivre rapidement, ainsi que le SMIC ; et quant au repos hebdomadaire du dimanche, c'est déjà bien engagé. Certains de ces droits élémentaires ont été acquis dans le sang. Ils sont le legs de nos ancêtres qui ont combattu pour que nous ayons une vie meilleure. Il serait criminel de se les laisser reprendre.

Pour ces bougeois réactionnaires, pour ces patrons esclavagistes, pour ces riches arrogants, je me demande si quatre murs, ce n'est pas trois de trop (©Félix).

mercredi 21 novembre 2007

Il n'y a pas que des mauvaises nouvelles...

Lu sur libération :
A l'arrivée de François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, et qui avait appelé à la suspension du mouvement dès vendredi, huées et insultes pleuvent: «Chérèque-trahison», «Chérèque au gouvernement». Le climat se tend, jusqu'à ce que le leader syndical soit contraint de quitter les lieux, protégé par le service d'ordre.

Lu sur rue89 :
A l'issue d'une matinée d'audition, l'ancien maire de Paris [Jacques Chirac] a été mis en examen pour "détournement de fonds publics" [...]. L'affaire des emplois fictifs de l'Hôtel de Ville devrait valoir à l'ancien Président sa première comparution devant un tribunal correctionnel.

mardi 20 novembre 2007

Forward (suite)

On fait passer une autre lettre ouverte.

Lettre d’un cheminot gréviste

Chère cliente, cher client,


Je suis en grève aujourd’hui et je l’assume. Oui, j’assume de devoir vous poser des problèmes dans votre train-train quotidien, j’assume de vous obliger à modifier vos habitudes quotidiennes.


On m’accuse de vous prendre en otages. Mais vous ai-je enfermés, vous ai-je attachés ? Non, je vous laisse libres. Libres au milieu des contraintes que vous acceptez tous les jours sans vous en plaindre.


J’assume pleinement de vous laisser voir vos chaînes, parce que ces chaînes sont aussi les miennes. Parce que moi aussi, je dois faire garder mes gamins quand je commence au petit matin, moi aussi, quand je rentre le soir, j’ouvre ma boite à factures qui naguère s’appelait boite aux lettres, moi aussi, je m’affale parfois dans le canapé pour manger docilement la soupe de la télé, car moi aussi, je vis dans cette société.


Oui, je l’assume. Comme j’assume les contraintes de mon métier qui me font vivre à part du groupe, qui me font travailler avant vous pour vous emmener bosser et après vous pour vous ramener à la maison. Pour vous emmener dans votre famille passer les fêtes, je ne les passerai pas dans la mienne. Je vous transporte et par définition, mon travail commence là où s’arrête le vôtre, et vice versa.


Quand j’ai pris la décision de faire ce métier, il y a 15 ans, j’ai pesé le prix de ma mise à l’écart de la vie collective, par les horaires farfelus. Ce prix, je l’ai accepté et j’entends me le faire payer. Bien sûr, je ne suis pas le plus mal loti de la terre. Bien sûr, il y a bien pire et bien plus malheureux.


Mais doit-on se sentir coupable d’avoir un toit en voyant les sans-abri ? Doit-on se sentir coupable d’avoir un emploi en comptant les chômeurs ? Doit-on se sentir coupable de se défendre ? Ma défense, je l’ai préparée. Parce que les résultats des élections de mai ne laissaient aucun doute. Le conflit aurait lieu, historiquement il devait avoir lieu. Où et quand ? Vous avez la réponse aujourd’hui. Parce que, je ne vous le cache pas, Il était encore sur le yacht de Bolloré que je mettais de côté l’argent nécessaire à ce combat.


S’il le faut, celui prévu pour quelques projets futiles sera utilisé et tant pis si le home cinéma ne vient pas dans mon foyer cette année. Quoi, j’aurais pu me payer un home cinéma et je suis dans la rue ? Eh bien ça aussi je l’assume. Et sans aucune honte depuis que j’ai lu que la marque qui commercialise le plus grand écran plasma, un joujou à cent mille euros, visait aussi le marché des particuliers en France.


On me donne 2600 euros par mois pour conduire les trains, pas pour acheter mon silence et ma docilité. On trouve au MEDEF des syndicalistes bien mieux lotis ayant toujours une larme à faire couler sur leur sort.


C’est aussi pour ça que j’assume de faire grève aujourd’hui.


On m’accuse de ne pas faire preuve de solidarité parce que la réforme est nécessaire et doit être approuvée. A force de lire les rapports du Conseil d’Orientation des Retraites, à force de lire tout ce qui peut me tomber sous les yeux parlant de retraite, du Sénat au blog débile, j’ai acquis la conviction que tout cela aurait pu être évité, pour moi comme pour vous, si nos dirigeants avaient préparé ces échéances comme j’ai préparé cette grève.


On nous a parlé de catastrophe, de faillite, de banqueroute même, or n’importe quel économiste honnête vous le dira : en 2000, l’effort prévisible à réaliser, sans rien changer pour les retraites, pour les 40 années à venir était calculé inférieur à celui fourni pendant les 40 années passées.


On n’a montré que le petit bout de la lorgnette, on n’a pas dit que la richesse du pays augmenterait plus vite que cette charge, même dans les pires scénarii.


Il y avait ce problème du baby boom ? Et alors, est-ce une raison pour tout mettre à bas alors qu’il suffisait de remplir le fonds de réserve des retraites créé en 2002, la seule véritable réforme honnête faite sur le sujet ?


Que fait un ménage quand il sait qu’une dépense va venir ? Soit il économise, soit il emprunte, soit il attend et se serre la ceinture le moment venu. C’est cette voie qu’ont choisie nos dirigeants, c’est regrettable mais je suis citoyen et je respecte les suffrages. Alors cette politique qui n’est pas la mienne, je l’assume y compris les conséquences, y compris cette grève.


Aujourd’hui, je refuse de faire mon travail dans la société parce que j’ai un différent à régler avec cette société. J’utilise un moyen légal, constitutionnel, occasionnant une gêne que l’assume pleinement parce que je suis dans une entreprise qui fait des bénéfices et qui, seule, paye les avantages de mon régime de retraite. Une cotisation patronale supérieure de près de 12% à celle de votre patron, soit environ 500 millions, pour compenser un âge de départ inférieur au vôtre, dans des conditions souvent inférieures aux vôtres, d’ailleurs.


Le reste ? C’est ce que nous paierions ensemble si nous étions dans le même régime. D’ailleurs la compensation entre régimes bénéficie à 93,7% aux artisans, commerçants, salariés et exploitants agricoles, et en 2015, mon régime ne sera plus bénéficiaire du système mais deviendra contributeur. Ces 12% sont à moi, pas à mon entreprise qui voudrait bien les récupérer.


Comme les cotisations patronales, que les patrons appellent volontiers « charges », sont à vous, payant par avance votre droit à la santé ou à la retraite. C’est parce que la seule personne volée dans cette réforme c’est moi, j’assume totalement de réclamer mon dû. On me dit que ce sont finalement les clients qui payent.


L’a-t-on dit aussi fort aux clients de Carrefour qui ont payé les conditions de fin d’emploi du patron d’alors ? Le dit-on aussi fort de toutes ces retraites chapeaux, primes de départ et autres joyeusetés faites aux dirigeants des grandes entreprises ? Le dit-on aussi fort des avantages d’autres salariés ? A ce dernier titre, il est bon de calculer que 5 années de bonus sur une carrière de 40 ans ne représentent inalement guère plus qu’un mois et demi par an. Je n’ai jamais eu de treizième mois, l’avantage est-il si exorbitant ?


Alors j’assume ne pas vouloir perdre ces 12% dans cette réforme qui ne vous apportera rien. Le gain escompté est de l’ordre de 200 millions d’euros par an. A ce rythme, il faudra 75 ans pour rembourser les 15 milliards de cadeaux fiscaux faits cet été ! Suis-je encore le privilégié de cette société ?


Mais plus encore. Cette réforme, comme les précédentes, vous coûtera beaucoup, elle nous coûtera beaucoup à tous. Parce que c’est la solidarité que l’on tue aujourd’hui. Cette solidarité voulue par nos pères au lendemain de la guerre, cette solidarité insupportable pour qui se réclame du libéralisme et du chacun-pour-soi.


Cette solidarité dont le sens profond ne dépasse pas, pour notre gouvernement, la notion de l’aumône dominicale. Mais pour moi elle a un sens, parce qu’elle est profondément humaine. C’est elle, le ciment de notre société. A quoi bon vivre comme les loups où le couple dominant mange en premier et où le dernier mange ce qui reste ? Tous mangent, certes, mais est-ce le modèle que nous voulons pour notre société ? Est-ce l’exemple pour nos enfants ? Ma conviction profonde est que la société humaine ne peut être basée que sur la solidarité, sur l’entraide mutuelle. C’est ce à quoi je crois et c’est pour cela que j’assume ce combat.


Et je me souviens de 1995. Vous étiez derrière nous à 75% ! Autre époque où nous portions l’espoir, où l’on a vu des personnes venir apporter une journée de salaire dans notre caisse de grève en nous demandant de faire la grève pour eux.


La grève ce n’est pas mon métier. J’assume d’avoir laissé tomber cet espoir faute de pouvoir le porter seul. J’assume aujourd’hui de me battre d’abord pour moi, règle première de cette société libérale que je veux combattre.


C’est paradoxal ? Oui, mais j’assume ce paradoxe parce que vous ne m’aimez plus aujourd’hui et que cette désaffection est le fruit d’un combat que vous n’avez pas voulu mener, croyant à tort que je le ferais pour vous.


Nos père se sont battus, certains sont morts, pour nos congés, nos retraites, notre santé et pour bien d’autres choses encore. Qui se souvient aujourd’hui du prix payé par eux pour nos avantages de salariés de pays riche ?


Certains perdront leur boulot paraît-il. Mais qui est assez stupide pour m’accuser moi et laisser en paix cette crevure de directeur du personnel qui utilisera cyniquement cet alibi, ce sous-homme incapable de considérer son prochain comme son égal dans la difficulté ? Eh bien oui, j’assume de fournir cet alibi fallacieux à cette personne qui ne devrait rien avoir à faire dans la société des hommes.


Il n’y a pas si longtemps, nous, cheminots, avions un slogan plein d’avenir, nous voulions partager le progrès pour tous. Souvenez-vous : « Le progrès ne vaut... »

Où est-il ce progrès, aujourd’hui où l’Homme de ce siècle a enfermé sa liberté dans une télé et un portable ?

Où l’on vante les soi-disant mérites du libéralisme sans parler de ses inconvénients comme la précarité ?

Où l’on détruit l’avenir de nos enfants en oubliant les combats de nos pères ?

Où l’on brade notre société solidaire pour peu qu’on nous fiche la paix ?

Où est-il le progrès aujourd’hui ?


J’assume tout cela, chère cliente, cher client, j’assume tout.


Philippe DUVERNAY

lundi 19 novembre 2007

Forward

Deux infos à diffuser :


Un petit message sympathique aux anti- grévistes, de la part d'Alternative Libertaire :


Anti-grévistes,
vos gueules !

La grève des transports pour la défense des retraites donne l’occasion à la droite de vomir sa bile haineuse. Micros et caméras pataugent dans la fange des inepties des anti-grévistes. Il faut répondre aux pires de ces délires.

"C’est une prise d’otages !". Non. Une prise d’otage, c’est si on t ’enferme dans une cave, menotté au mur, cagoulé, et que régulièrement on vient te foutre un pistolet sur la nuque en te menaçant de te buter parce que ta famille ne paye pas. C’est ça, une prise d’otage. Là, il s’agit simplement d’une grève.

"On nous empêche de travailler !". Non. Il n’y a pas de piquet de grève devant chaque entreprise. Personne n’est empêché de travailler. Simplement il faut nous démerder tous seuls pour nous déplacer, sans les cheminots et les traminots. Au passage, la situation illustre l’absurdité totale de l’aménagement du territoire qui consiste à loger les travailleurs et travailleuses à l’est de Paris et à placer leurs entreprises à l’ouest. Si habitation et travail étaient plus harmonieusement organisés, les transports ne poseraient pas tant de problème.

"Supprimer les régimes spéciaux, c’est une question d’équité". Non. C’est une question de dumping social. L’équité, ce n’est pas aligner sur le pire régime, mais sur ce qu’on peut faire de meilleur pour le plus grand nombre. Et l’équité n’est pas non plus à géométrie variable. Si la préoccupation réelle du gouvernement Sarkozy était l’équité, il instaurerait un salaire unique. Puisque tous les travailleurs sont sensés cotiser le même temps pour leur retraite, pourquoi donc ont-ils et elles des salaires différents ?! Voilà pour le coup qui est bien inéquitable ! Allez, hop, tout le monde aligné sur le salaire moyen (1903 euros par mois en 2005), y compris le président de la République qui vient de se tripler son salaire pour gagner 10 fois ce salaire moyen !

"La mondialisation oblige à supprimer les régimes spéciaux". Non. Ceux et celles qui pensent ça sont donc prêts immédiatement à toucher un salaire chinois ou indien, puisqu’"avec la mondialisation on n’a pas le choix" ? Bonne nouvelle pour leurs collègues qui vont pouvoir se partager la différence ! La mondialisation n’est qu’un prétexte pour cacher des choix purement idéologiques.

"Avec l’allongement de la vie, il faut bien travailler plus longtemps". Non. La productivité augmente plus vite que l’espérance de vie. Donc la richesse existe pour financer largement cet allongement de l’espérance de vie. Simplement il y a un choix politique idéologique : laisser les capitalistes, les actionnaires, les possédants, accaparer cette richesse supplémentaire au lieu de la distribuer à ceux et celles qui ont contribué à la produire.

"C’était une promesse de campagne, être contre est anti-démocratique". Non. La démocratie, ce n’est pas tout est à prendre ou à laisser. La démocratie, c’est l’élaboration collective du fonctionnement de la société. Il n’y a pas de débat sur cette question, mais un passage en force du fait d’une lubie d’un seul homme. La démocratie, ce n’est pas un chèque en blanc.

"L’opinion publique est contre cette grève, les sondages le prouvent". Non. Un sondage n’a jamais rien prouvé. Tout dépend de la manière dont on pose la question. Demandons si vous pensez normal de travailler plus pour gagner moins. 99% de Non ! Donc 99% de gens contre la contre-réforme des retraites de Sarkozy.

Alors les anti-grévistes, vos gueules ! Arrêtez vos arguments de pilier de comptoir sans logique. Faites-vous greffer des neurones ! Et soutenez plutôt ceux et celles qui sont en train de se battre pour le droit à la retraite de tous et toutes.

Car il faut être soit complètement stupide, soit totalement malhonnête pour imaginer que le gouvernement Sarkozy s’arrêtera aux régimes spéciaux. C’est l’ensemble du régime de retraite par répartition qu’il veut détruire pour faire plaisir aux actionnaires des assurances privées. Dès qu’il en aura fini avec les régimes spéciaux, c’est le régime général qui passera à la moulinette de l’allongement de la durée de cotisation (encore !) et de la réduction des pensions (encore et toujours !). Alors bien sûr que c’est chiant, crevant, exaspérant de devoir se débrouiller sans les transports en commun pour se déplacer. Mais les responsables, ce sont les saboteurs des retraites : Sarkozy, Fillon et Bertrand.

Battons-nous maintenant si nous ne voulons pas bosser jusqu’à ce que mort s’en suive !



Un document sur la "simplification" du droit du travail, par Richard Abauzit via le monolecte (image de chez zgur), c'est un fichier pdf qui explique "comment nous nous sommes fait baiser"(©monolecte) :


À télécharger ici.



PS : Pour les parigots (têtes de veaux), le politburo est tombé par hasard sur cette petite annonce alléchante :

Paris, le 06 décembre 2007
Débat avec Serge Halimi et Sébastien Fontenelle
« Des intellectuels en Sarkozye. Réponses aux penseurs couchés. »
Débat animé par Serge Halimi et Sébastien Fontenelle.
Au CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris.
Le jeudi 06 décembre 2007 à 19h30.
Le débat sera suivi d’un concert de Fred Alpi (www.fredalpi.com).

Nous on dit ça, on dit rien, mais tenez-vous vraiment à votre animal de compagnie ?


PPS : Une dédicace de tonton Staline pour qui met le débat en ligne.

PPPS : dans les commentaires, une info de l'ami Gagou pour les lyonnais (bande de niais), à savoir un débat avec Fontenelle sans Halimi à la librairie La Gryffe, le 15 décembre.

vendredi 16 novembre 2007

La blague du jour

Vu sur le site de libération :

Etudiants: le gouvernement a-t-il sous-estimé la grogne?

Le débat du jour entre Laurent Joffrin (Libération) et Nicolas Beytout (Le Figaro).

Les vampires...



Ils sont là.

Parmi nous.

Invisibles.

Ils veulent nous pomper tout notre sang.

Vider notre sécu.

Détourner nos maigres revenus à leurs profits.

Ils nous volent le travail.

Ils festoient et plastronnent pendant que nous travaillons durement.

Ce sont les rmistes chomeurs immigrés malades cheminots gros patrons :



Les dividendes* touchés par les grands patrons
Versés en 2007 au titre de l'année 2006

Total annuel en millions d'euros
En années de Smic
Bernard Arnault (LVMH)32627 031
Liliane Bettencourt (L'Oréal)21918 159
François Pinault (PPR)15512 852
Famille Halley (Carrefour)988 126
Famille Peugeot (Peugeot)967 960
Martin et Olivier Bouygues (Bouygues)756 218
Famille Decaux (JCDecaux)675 555
Serge Dassault (Dassault Aviation)604 975
Romain Zaleski (ArcelorMittal + Eramet)554 560
Famille Wendel (Wendel Investissement)403 317
* Les dividendes sont les revenus qui rémunèrent les profits.
Source : Magazine Capital, n°194, novembre 2007. Année des données : 2006
Source du tableau.

jeudi 15 novembre 2007

RIP CNE

Libération nous apprend qu'hier mercredi 14/11, « le contrat nouvelles embauches (CNE) a été retoqué par l’Organisation internationale du travail (OIT) : la période d’essai de deux ans n’est pas «raisonnable» et un contrat de travail ne peut être rompu «en l’absence d’un motif valable».»

Allez lire l'article en question pour revoir toute l'histoire éphémère de ce contrat qui retourne désormais dans le néant d'où il n'aurait jamais dû sortir.

Quant aux conclusions à tirer de cet épisode, le politburo les avait déjà exposées dans ce billet prophétique, que nous ne pouvons que vous encourager à (re)lire.


Y aurait pas un règlement de l'OIT contre la loi sur le service minimum ?

Sans complexe

Après avoir repris les idées du Front National, l'UMP en récupère les hommes.

Daniel Simonpieri, à Marignane, ça vous dit quelque chose ? Élu maire en 95 lors de ces tristes municipales qui avaient confié 3 villes de Provence au FN, il a été réélu en 2001 avec l'étiquette MNR, puis a appelé à voter Le Pen en 2002. En 2007, il a appelé à voter... Sarkozy, et il aura en 2008 l'étiquette UMP. Tranquille.
(source: libé)

mercredi 14 novembre 2007

Le Grenelle de l'enculement (✭)

Le politburo manque un peu de temps pour analyser ce qui est est sorti du "Grenelle de l'environnement", mais outre l'autosatisfaction des merdias et des umpistes, deux des mesures "phares" semblent montrer clairement le foutage de gueule de l'affaire :


1) Le coup du gel de l'agriculture OGM, mais seulement quand il est impossible d'en planter est tellement énorme que l'on ne commente même pas.


2) La taxe Carbone :
« la révision générale des prélèvements obligatoires se penche sur la création d’une taxe “climat-énergie” en contrepartie d’un allègement de la taxation du travail pour préserver le pouvoir d’achat et la compétitivité”.»
Daniel Tanuro en parle mieux que nous, mais en gros :

a) Le populo va la payer une première fois en utilisant du pétrole.

b) Il va la payer une deuxième fois parce que "vous comprenez mon bon monsieur, à cause de la taxe tout est plus cher".

c) Il va enfin la payer une troisième fois puisque pour épargner encore une fois les revenus du capital, les taxes du travail (appelées aussi salaire différé) seront diminuées et il devra donc sortir l'équivalent de la taxe pétrole de sa propre poche pour se payer un même niveau de service.

Mais, et c'est aussi beau, cette belle taxe va faire que ceux qui sont limite côté finance ne pourront plus prendre leur bagnole, tandis que cela n'empêchera pas les plus riches de rouler en 4x4 (au pire ils auront moins d'options).


Est-ce à dire qu'il ne faut pas lutter contre les émissions de CO2 ou le tout-voiture ? Non bien sûr, mais des mesures qui s'en prennent principalement aux plus pauvres font plus de mal que de bien :
1) En ne s'attaquant qu'au comportement individuel d'une partie de la population, elles ne résolvent pas le problème fondamental qui est l'organisation de la société sur les bases du productivisme, du consumérisme, et du court-termisme, associée à la privatisation des profits (et avantages) et la socialisation des pertes (et problèmes) ainsi qu'au repliement individualiste..

Le problème de la pollution est un problème structurel de l'organisation de nos société fondées sur le capitalisme. Vouloir le résoudre sur la base du changement individuel est illusoire.

2) S'en prendre aux pauvres sans remettre en cause le système de classe et la répartition des richesses et des efforts, c'est-à-dire sans rendre la société égalitaire, c'est mettre l'écologie au service des puissants.

La majorité de la population, celle qui va être la première et la plus affecté par ces mesures, est justement celle qui a le moins d'influence sur l'organisation de la société et celle qui a le moins voire pas du tout eu de responsabilité dans la situation où nous sommes.

Comment alors légitimer de s'en prendre à elle en priorité ? Et comment penser qu'alors, elle va se sacrifier pour quelques puissants et ne va pas réagir, y compris en refusant les modifications de la société certes indispensable mais dont elle serait la seule victime ?


Si l'on veut vraiment agir pour l'environnement, la seule solution est d'abord (ou plutôt en même temps) de diminuer les inégalités entre les individus. En France et dans le monde. À cette seule condition, des mesures contraignantes pourront être prises.

Nous l'avons affirmé dans un billet précédent : il faudra choisir entre socialisme et barbarie. Écosocialisme et écobarbarie.


PS : Voir aussi sur le sujet le commentaire d'Isabelle Delannoy sur le grenelle.
Et aussi ce billet plein de ressources chez Coco-des-bois qui a honteusement plagié notre titre !





(✭) Oui, on sait, ça va faire hurler mais on s'en fout, on est des tchékistes !

mardi 13 novembre 2007

Vive la Grève

L'actualité, en ce moment, c'est la tension qui monte, et les grèves qui se préparent. La plupart des médias (qui mentent) abordent le sujet du point de vue de l'utilisateur des services publics qui peste quand les fonctionnaires se battent pour défendre leur statut et ledit service public (n'est-ce pas paradoxal?), comme si la grève était une catastrophe naturelle, un événement extérieur, incontrôlable, inexplicable. Les médias face aux grèves, c'est les fameux trois singes : le Figaro se bouche les oreilles, le Monde se cache les yeux, et Libération se tait. Surtout ne pas chercher à comprendre ou à expliquer.

Relayons donc deux articles qui prennent la chose par le bon bout : celui des grévistes.
- Des explications sur les soit-disant privilèges des cheminots, et leurs motivations (lire sur rue89).
- Les bonnes raisons qui poussent les lycéens à s'engager à leur tour contre la loi Pécresse, sans blocage ... pour l'instant ! (lire dans Le Figaro. Mais nan on déconne, c'est aussi sur rue89).

Quelques infos simples et claires qui méritent d'être diffusées.



Je soutiens la grève


Belle image conseillée par Sabotage (voir commentaires). Cliquez dessus pour plus d'explications.



Ah tout de même, un correctif : Pendant que Libération fait l'éloge d'une étudiante anti-blocage qui qualifie ses adversaires de «militants d’extrême gauche, fascistes et dictateurs», et nous rapporte que les CRS qui ont tapé sur des étudiants à Nanterre prétendent user «de la force nécessaire et suffisante», Libération nous informe aussi en long, en large, et en travers, des mouvements sociaux. Il faut le signaler, cet article relate en détail et en image une grande mobilisation très importante : pour le droit des suédoises à aller seins nus à la piscine...

lundi 12 novembre 2007

Gégène portable

On en parle, ça va se faire, le taser va équiper les polices municipales. Oui, ces polices qui ne servent en général qu'à mettre des PV aux automobilistes qui n'ont pas payé l'horodateur vont être équipées de ce pistolet électrique, capable d'infliger une décharge de 50000V pendant au moins 5 secondes, afin de neutraliser un individu sans le tuer (sauf desfois: 167 morts en amérique du nord depuis 1999, une broutille). Ceux qui l'ont essayé parlent d'une douleur atroce.

Cet appareil pourrait ressembler à un progrès humain s'il remplace les vrais pistolets, mortels, des unités d'élites engagés dans la traque de criminels dangereux. La ministre de l'intérieur dit que pour les 3000 gendarmes et policiers déjà équipés, il a permis de baisser l'usage des armes à feu ; admettons. Mais s'il s'ajoute à l'attirail des keufs, c'est juste un moyen de répression supplémentaire, (beaucoup) plus puissant que la matraque. En paticulier quand ce sont les policiers municipaux, non armés en principe, qui en sont dotés. On franchit un palier dans le rapprochement police-milice. Or il convient d'appeler les choses par leur nom : ce truc est un instrument de torture. Ni plus ni moins. C'est juste plus propre que la gégène ou que ça :mais l'idée est la même. C'est pas moi qui le dis, le Comité de l'ONU contre la torture a reconnu que ces pistolets «peuvent parfois être utilisé comme intrument de torture» (lire ici, point C/4/b).

L'avantage, c'est que ça laisse beaucoup moins de traces qu'un coup de matraque ou d'annuaire sur la tête... On peut dès lors imaginer les abus et les menaces lors d'interrogatoires musclés, ou lors de petites altercations entre «jeunes» et forces de l'ordre.

Oh bien sûr les flics ne sont pas censés dégainer cet engin à tout bout de champ, mais s'il ne sert à rien, alors pourquoi les en équiper ? Les risques et le coût de cette nouveauté sont bien supérieurs aux avantages qu'on pourrait retirer de leur emploi par les policiers municipaux.

Conséquemment, MAM a gagné une place au goulag, assise sur la chaise électrique.



PS: Pour plus d'informations sur le taser, ses abus, sa légalité aux USA, allez voir ce lien (en anglais) signalé par emcee.

vendredi 9 novembre 2007

Alles Gute zum Geburtstag !



Mon père était tellement de gauche que quand est tombé le mur de Berlin
Il est parti chez Casto pour acheter des parpaings.

Mon père était tellement de gauche, que lorsqu’il est parti
La gauche est partie avec lui.

Les Fatals Picards,
Mon père était tellement de gauche.
À écouter en concert.

jeudi 8 novembre 2007

J'irai faire caca sur vos tombes

Toujours à la pointe de la lutte contre le social-traitrisme, le politburo a dépêché un de ses membres pour aller chier là :


mercredi 7 novembre 2007

The Pleurnisher




Véritable nom : François Chérèque
Profession : Bureaucrate Syndicaliste Jaune
Identité : Publiquement connue.
Autres identités : The Pleurnisher, le Gros Nul, le Jaune, le Renard, le Social-Traitre, L'Ami De La Garce Parisot, Foie Jaune.
Lieu de naissance : Nancy
Parents connus : Jacques Chérèque (père, ex-ministre social-traitre), Phillippe Chérèque (frère, patron), Laurence Parisot (amour secret, chef du merdef)
Appartenance à un groupe : Anciennement les "Marvel Nicole-notistes", les bérets jaunes, le FPLP (Front des Perfides Lécheurs de Patrons)
Première apparition : la CFDT, 1978



Ancien membre des bérets jaunes puis agent spécial du FPLP, le Pleurnisher (François Chérèque), s'apprête à se retirer pour mener une existence paisible après avoir bien trahis les siens, notamment sur les retraites en 2003, où il obtient son surnom de "Foie Jaune". Lors de son ultime mission, les choses tournent mal et les syndicalistes obtiennent gain de cause..

Ivre de vengeance, il n'a plus qu'un but : faire payer les prolos et les syndicalistes honnêtes à hauteur de leur crime. Il va mettre tous ses talents de lécheur et de traitre au service de sa mission la plus personnelle et la plus destructrice... casser définitivement la combattivité des travailleurs.


(Spéciale dédicace à CSP)

mardi 6 novembre 2007

lundi 5 novembre 2007

Encore un...

Ah, au fait, on a oublié de vous signaler l'arrivée parmis nous au goulag de monsieur Dominique Schmidt, préfet du Puy-de-Dôme. M. Schmidt est ainsi récompensé pour sa brillante idée de virer les trois psychiatres consultants pour MSF qui examinaient les étrangers et rendaient un rapport au médecin de la DDASS.

En brûlant cette étape, le préfet (qui s'était fait vilipender par Hortefeux pour son manque de rendement) ne risque pas d’atteindre magiquement son quota, note Libération (via RESF). Tout au plus ajoutera-t-il quelques éléments sur la liste des expulsés. « Mais aujourd’hui, tout est bon à prendre », souligne l’un des psychiatres. Cette décision va toucher les plus fragiles, souvent des personnes ou familles complètement isolées et en danger de mort dans leur pays, dont les troubles psychiatriques nécessitent une autorisation temporaire de séjour afin qu’ils accèdent à des soins.»

Un fonctionnaire zêlé qui prend une décision inhumaine dans l'espoir d'atteindre son quota d'expulsions, avouez que ça a de la gueule.

Voici un client de choix. On va le bichonner...

dimanche 4 novembre 2007

vendredi 2 novembre 2007

En pleine croissance

La commission Attali pour la libération de la croissance n'est pas allée assez loin. Elle a bien pensé à supprimer le principe de précaution pour pouvoir faire toutes les conneries possibles qui rapportent du fric, mais a raté l'idée du siècle, celle qui permet à certains pays d'avoir une croissance à 2 chiffres et au MEDEF local d'être atteint de priapisme. Il y a pourtant une solution très simple, qui permettrait d'augmenter de 20% le PIB ! Oui, 20% ! C'est le monde qui nous l'indique : en Inde, 20% de la richesse nationale est produite par des enfants.

C'est pourtant tout simple : «Des journées de travail de 15 heures, sans rémunération ou presque. Ceux arrivés il y a trois ans touchent 25 euros par mois.» Voilà à quoi devrait ressembler le nouveau contrat de travail proposé par le gouvernement pour "libérer la croissance" de toutes ces pesanteurs éthiques, droit-de-l'hommistes, et administratives : le CGE (Contrat Gamin Esclave).

Il faut être logique : si l'objectif est d'augmenter toujours plus vite notre PIB, d'avoir une croissance toujours plus forte, alors il faut d'urgence organiser le travail des enfants pauvres (et ça leur évitera de traîner dans les rues à brûler des bagnoles). Il y a là un potentiel énorme de production ! L'Inde et la Chine l'appliquent déjà, et on sait bien que dans une économie mondialisée, il faut s'adapter, être souple, compétitif, gna gna gna, sinon on va se faire bouffer par ces pays (rappelez-vous comme la Chine est en avance sur nous en la matière).
Suggestion de slogan pour la prochaine manif de droite : "Lé-ga-li-sez le travail des enfants !"

Si l'objectif est de vivre mieux, alors le travail des enfants, ça choque. Et l'abandon du principe de précaution est idiot. Et la réduction du temps de travail à salaire constant est une bonne idée.

Bref, dans les deux cas, le rapport de la commission Attali est stupide : soit on fait vraiment ce qu'il faut pour relancer franchement la croissance, soit on dit clairement que la croissance doit rester prisonnière de certaines bornes à ne pas franchir. Le fat Jacques a bien mérité sa place au goulag. Où il pourra arborer fièrement sa laisse d'or.

jeudi 1 novembre 2007

Rigolons un peu

Bon, personne n'a pu échapper à la crise de Sarko lorsqu'il a été interviewé sur son ex par la journaliste de CBS.


Il semblerai que la chaine ait voulu se venger et diffuse cette délicieuse photo :



(source)


Hu hu hu hu, la vengeance est un plat qui se mange bien chaud.


PS : Il semblerait que ce soit "réalisé avec trucage".