lundi 24 décembre 2007

Au menu ce soir

En ce soir de réveillon, et bien qu'il soit totalement mécréant, le goulag vous propose à la cantine un menu exceptionnel. Venez déguster nos spécialités bolcheviques, dans le cadre somptueux de la taïga enneigée.


Entrée :

Foie gras de Jean-Marc Sylvestre en tranches.

Douzaine d'escargots socialistes dans leur beurre persillé social-démocrate.

Demi-douzaine d'huitres centristes à l'eau de mer pH neutre.


Plat principal :

Roti de dinde fourrée (au choix Rama Yade, Rachida Dati, Carla Bruni, ou Cécilia Sarkozy).

Fricassée de journalistes pépéiques sur son lit de crême fraîche épaisse, assaisonée de poils de barbiche de Laurent Joffrin.


Fromage :

Fines rosettes de têtes de moines, accompagnées de sarkozystes concassés.


Dessert :

Gelée de Flan de Hollande, nappée de crême blairiste.

jeudi 20 décembre 2007

Justice !

C'est l'histoire d'un mec... genre patibulaire mais presque, pas franchement louche mais franchement basané le mec, qui se fait contrôler par la police mais n'a pas de papiers d'identité. Du coup, pour lui, le programme des fêtes, c'est : «Noël en prison, Pâques au Gabon» (ou plutôt au Soudan en l'occurence, son pays d'origine). En effet «sans titre de séjour valable, il est aussitôt placé en centre de rétention, où le juge des libertés prolonge son séjour de quinze jours, le 4 décembre, au lendemain de l'arrestation.» (source: rue89).

Le contrôle d'identité a eu lieu suite aux faits suivants : «l'individu [...] traversant la chaussée diagonalement et de plus en dehors d'un passage piéton, alors que se trouve un passage piéton à moins de 50 mètres, et obligeant notre véhicule ainsi que celui qui nous suit à freiner brusquement.» d'après le PV rédigé par la PAF, qui par hasard circulait ce jour non loin d'une auberge qui heberge plusieurs demandeurs d'asile.
Comme c'est ballot.
(Mais ça tombe bien, il faudrait expulser encore 4000 sans-papiers avant la Saint Sylvestre.)

L'avocat comptait plaider «l'irrégularité du contrôle, parce que les policiers avaient menti en disant que mon client traversait en diagonale. Lui m'assure qu'il a pris le passage piéton. Or il n'y a pas de témoins, évidemment, puisque la voiture de police l'a aussitôt embarqué.»
Comme c'est ballot, derechef.

Toutefois, le premier président de la cour d'appel de Rennes a constaté que ce PV était rigoureusement identique, à la description de l'individu près, à celui relatif à une autre affaire similaire en septembre. Or, «si l'indiscipline de certains piétons est un fait avéré, la répétition des situations décrites dans les PV en des termes rigoureusement identiques est pour le moins troublante.», stipule la cour d'appel. Et, en effet, c'est pour le moins troublant. De là à en conclure qu'il y a eu contrôle d'identité au faciès sous un prétexte bidon (vous avez déjà vu un blanc se faire contrôler parce qu'il traversait hors des clous, vous ?), il n'y a qu'un pas, que le premier président a franchi. Conséquemment, il affranchit le soudanais, estimant que le contrôle d'identité est «entâché de nullité» et que le PV n'est bon qu'à faire des papillotes.

Il existe donc encore (parfois) une justice face à l'arbitraire de la police ! C'est la meilleure nouvelle de l'année.

Bien sûr, le syndicat Alliance s'offusque et estime que c'est une décision «politique». Et ben oui, l'interdiction des contrôles au faciès, c'est politique si tu veux, mais il faudrait la respecter maintenant.


PS: Le camarde Fontenelle vient à l'instant de nous apprendre que le contrôle au faciès est une véritable nature pour le ministre de l'identité nationale (vous savez, le rubicon chargé de l'expulsion de 25000 étrangers). Ce récit montre que cet homme est profondément raciste. À partir de là, si la flicaille prend modèle sur son chef...

dimanche 16 décembre 2007

VLG Littérature 5 : Putain d'usine

En 2002, Jean-Pierre Levaray, ouvrier dans une usine classée Seveso 2, a publié Putain d'Usine, un livre dans lequel il raconte par des chroniques du quotidien à quel point le travail le détruit.

La dureté de la tâche, les produits dangereux à manipuler, l'angoisse de l'accident, et le tout pour un salaire de misère. Il y a bien sûr des accidents graves, des gens qui pêtent les plombs ; certains ont le courage de changer de vie, d'autres non. Tous souffrent. Parfois, excédés, ils se battent, font grève, obtiennent quelque chose, puis la routine recommence.

Ce livre a été récemment mis en bande-dessinée par Efix, le rendant accessible même à ceux qui n'aiment pas les gros livres sans image. Le dessin tout en noir et blanc, avec un style pourtant plus adapté à priori à des situations légères, rend finalement très bien l'ambiance pesante de cette "putain d'usine", y compris dans ce qu'elle a de fascinant (« C'est beau une usine, la nuit »).


Bref, le politburo vous la recommande, et vous suggère de l'offrir à Noël à votre tonton rentier qui dit toujours que ceux qui refusent de travailler ne sont que des parasites feignants, que le travail est une valeur sacrée, donne un sens à la vie, et gna gna gna...

mercredi 12 décembre 2007

Au nom de quoi ?

Dans un billet remarquablement écrit et pertinemment illustré, le camarade Fontenelle dénonce un nouveau futur pensionnaire du goulag : Philippe Mangeard.

Cet homme, dont la principale activité dans la vie est d'aider les entreprises françaises à exporter et à délocaliser, est interviewé dans Le Parisien. Sébastien Fontenelle raconte :
Interrogé sur "le commerce de la France avec des pays où les droits de l'homme sont bafoués", il commence par demander: «Au nom de quoi des entreprises françaises devraient-elles s'interdire d'exporter dans certains pays alors que leurs concurrents européens ou américains ne se posent même pas la question?»

Puisque personne ne lui a répondu, faisons-le.

Au nom de la morale.

Au nom de l'éthique.

Au nom des droits de l'Homme.

Au nom des protestataires réduits au silence.

Au nom des opposants emprisonnés.

Au nom des contestataires torturés.

Au nom des résistants exécutés.

Au nom d'une certaine idée selon laquelle la vie et la dignité humaines sont au-dessus de l'argent.

Au nom du Père, du fils et du Saint-Esprit, si M. Mangeard a un zeste d'éducation chrétienne.

Au nom de l'honneur qui interdit les compromissions avec des tortionnaires.

Au nom de la priorité de l'espoir d'un monde meilleur sur la recherche du profit.

Au nom du fait qu'on s'en fout de ce que font les concurrents quand on a sa conscience propre.


Ceci répond-il à votre question M. Mangeard ?

Si on vous offrait un bon gros paquet de pognon pour installer un régime de type junte Birmane ou Corée du Nord dans un pays exotique, au nom de quoi refuseriez-vous ? Accepteriez-vous parce que d'autres sont prêts à accepter ?

Au nom de quoi refuser un bon gros paquet de pognon qui serait offert en échange d'un coup de main dans la torture de quelque opposant («Tiens-le bien, j'approche le fer rouge!») ?


Le politburo a du mal à voir au nom de quoi Philippe Mangeard pourrait échapper à la réclusion à vie dans notre goulag. On sait que ses amis se précipiteront pour nous vendre des fouets, des tasers, des pinces, des clous... de sorte qu'il risque de passer quelques moments désgréables.

Mais au nom de quoi s'en passer ?

mardi 11 décembre 2007

The show must go on

Le Comité international olympique (CIO) a rejeté lundi la requête déposée par le Tibet, désireux de présenter une délégation propre aux prochains Jeux olympiques, en 2008 à Pékin. Envahi en 1950 par les troupes chinoises, le Tibet est depuis placé sous la tutelle de l'administration de Pékin (source: sports.fr)
... et représenté internationalement par un type qui se balade en pyjama orange.

Il y en a qui n'ont pas de chance dans la vie.


Des records olympiques :


And more than 20 milliards de dollars de contrats with Le Pays Des Droits de l'Homme, youpi !

jeudi 6 décembre 2007

Explication ≠ Excuse

« Ce n'est pas parce qu'on est pauvre, exclu, discriminé, que l'on peut saccager.»
a dit Fadela Amara (qui fait la pute soumise auprès de l'ancien ministre de la police). Elle a cru bon d'ajouter «ceux qui disent cela sont irresponsables».

Démontons cet argument fallacieux en trois points.


1) Tant qu'on y est, ce n'est pas parce que deux jeunes roulent sans casque qu'on peut les écraser.

Et ce n'est pas parce qu'un homme est noir et fraude dans le métro qu'on peut le tabasser.

Il serait bon qu'elle le rappelle aussi.

Or, ce sont les mêmes qui vous disent qu'il est intolérable de brûler des bagnoles quand bien même on serait pauvre, qui vous justifient en général le comportement immoral de la police par l'infraction commise par la victime de la bavure. Un peu de cohérence, que diable !


2) Personne ne dit ça.

Personne n'a jamais dit non plus «il est normal de frauder dans le métro» ou «il est normal d'être pédophile» [1]. C'est une technique typiquement sarkozyste que d'attribuer à ses contradicteurs des énormités pour ensuite s'incrire en faux, se parant ainsi d'une vertu auréolée de bon sens.

Le résultat : si vous n'êtes pas d'accord avec le gouvernement, c'est que vous êtes probablement un immigré clandestin pédophile, fraudeur[2] et émeutier. C'est un peu pénible, voire insultant.


3) Il ne faut pas confondre "explication" et "excuse".

Il y a des émeutes, des violences urbaines, il doit bien y avoir des raisons à ce phénomène. Dire «La pauvreté favorise l'émergence des violences urbaines» est une tentative d'explication du phénomène global, mais en aucun cas un jugement moral d'un comportement individuel.

Ceux qui brûlent des gymnases ou des bus sont des petits cons, et tout le monde condamne ces actes. Mais pourquoi ce genre de bétise est commis généralement dans les banlieues, et pas à Neuilly ?
Pourquoi les ados des quartiers défavorisés zonent dans des halls d'immeubles et roulent sans casque sur des mini-motos alors que ceux du seizième arrondissement de Paris prennent des cours de piano et jouent sur des courts de tennis ? Voilà des questions intéressantes.
À votre avis, est-ce dû à leur patrimoine génétique ou au patrimoine financier de leurs parents ? Est-ce dû à la différence de couleur de peau ou à la différence d'environnement urbain ?

Il est clair que la misère, l'absence d'occupation, l'entassement dans des barres d'immeubles désertées de tout commerce et tout service public, cela favorise la possibilité de sombrer dans la petite délinquence, voire la grande.

Naturellement, c'est mal.

Évidemment, personne ne devrait le faire.

Mais faut-il s'étonner qu'une plus grande proportion d'ados basculent du côté obscur (bien plus puissant il est, regarde comment le dealer avec sa BM grave se la pête) dans de telles conditions qu'au pays des bisounours ? Faut-il s'étonner que personne n'ait la rage contre la société parmis ceux qui la dominent et en jouissent, et beaucoup parmis ceux qui en sont exclus ?


Quand on est ministre de la ville ou de l'intérieur, ne pas rechercher les causes des émeutes en procédant d'une démarche scientifique pour déterminer quels paramètres favorisent ces phémonènes de société (cette science s'appelle la sociologie), c'est tout simplement irresponsable.

Pire, en niant que la pauvreté et l'exclusion pourraient être la source de ces phénomènes (il ne s'agit pas, répêtons-le, d'excuser les comportements individuels), Fadela Amara et ses copains accréditent en creux l'idée que l'explication pourrait bien être l'autre choix évoqué ci-dessus : la couleur de peau des individus, dont on se souvient qu'ils ont été qualifiés de musulmans polygames lors des émeutes d'il y a deux ans. Ce n'est plus seulement irresponsable, ici, c'est gravissime.

Il est urgent de rétablir la distinction entre «explication» (lien de cause à effet, toujours intéressant à connaître, absolument neutre d'un point de vue moral) et «excuse» (qui relève du jugement moral).


Les gens de droite ignorent (plus ou moins sciemment) cette distinction, et méprisent la sociologie car les explications qu'elle fournit sont parfois dérangeantes, et il est beaucoup plus facile de condamner les comportements déviants sans chercher à les comprendre.

C'est mal. Ça mérite une rééducation par nos soins en Sibérie.



Voilà ce qu'il vous faudra répondre à votre beauf Kevin qui vous dira au réveillon qu'il n'y a pas à chercher des excuses à ces petits cons qui cassent des arrêts de bus, qu'il n'y a qu'à leur envoyer l'armée, et que s'ils n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter.




[1] Sarko avait demandé durant la campagne présidentielle « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit garçon de trois ans ? » Question stupide s'il en est. Lire ce billet, où vous trouverez aussi des arguments complémentaires.

[2] «Si certains sont du côté des fraudeurs, moi je suis du côté de tous ces honnêtes gens» (rappel). Sous entendu implicite : les autres candidats et leurs supporters sont des fraudeurs malhonnêtes (à l'inverse d'Alain Juppé ou Patrick Balkany par ex).


PS : On recommande aussi vivement la lecture de ce billet de CSP sur Fadela Amara et sa déclaration ignoble.

PS2: Indispensable aussi : ce billet du camarade Fontenelle qui fracasse proprement ceux qui nous martèlent que "Quand on commence à expliquer l’inexplicable, c’est qu’on s’apprête à excuser l’inexcusable". Les cons.



PPS : Pour rester dans l'ambiance, une petite photo de jeunes sauvageons détruisant sauvagement une voiture de police à coup de batte de base-ball (source).

mardi 4 décembre 2007

"Simplification"

Le Monde nous informe que les députés vont examiner cette nuit le projet de loi autorisant la ratification de l'ordonnance du 12 mars 2007 sur le code du travail, à savoir le démantellement de ce code, finalisé par le gouvernement Villepin pendant la campagne présidentielle. Le Monde explique que cette opération de «simplification» a été engagée
«dans un but, réclamé par tous : rendre le code du travail plus lisible et, par conséquent, plus facilement utilisable.»
En effet, vu comme ça, qui serait contre ?

Sauf que dans le même article, on lit aussi :
« La nouvelle version du code du travail, qui se substitue à celui de 1973, a été subdivisée en 3 600 articles - le double de l'ancien code [...]»

« "Plusieurs mois, voire plusieurs années, seront nécessaires pour que ce nouveau code révèle tous ses secrets", admet Christophe Radé, un des experts ayant participé à ce travail de réécriture. »

Et là, tout de suite, ça parait moins évident comme «simplification» dans un but de lisibilité. La maniabilité du truc n'a pas l'air d'avoir été le but de l'opération.

De là à soupçonner que le but est au contraire d'enfumer les salariés, et de démanteler le code du travail au profit des employeurs, il n'y a qu'un pas. Surtout quand on se rappelle que pour Laurence Parisot, simplifier c'est par exemple supprimer la durée légale du travail... Plusieurs personnes l'ont déjà franchi, et Le Monde nous signale que
« les députés PS, PCF et Verts, des représentants des syndicats de l'inspection du travail et du Syndicat de la magistrature ont exprimé leurs inquiétudes lors d'une conférence de presse commune.»

Le politburo voudrait aussi «exprimer son inquiétude» pour l'auteur de cet article du Monde, Patrick Roger, qui ne s'étonne même pas de la contradiction flagrante entre le but officiel de cette réforme et les faits qu'il relate deux paragraphes plus loin.

Un remarquable exemple de "doublepensée".

On en a enfermé au goulag pour moins que ça.

On note également le travail journalistique opéré dans le Quotidien Vespéral des Marchés qui attend le jour du vote pour se contenter de rapporter les propos de certains députés inquiets, mais ne produit pas d'analyse de cette réforme, ni ne l'explique à ses lecteurs (à moins que ça ne nous ait échappé).



Si vous, vous voulez en savoir plus, vous trouverez des liens pertinents ici (en deuxième partie du billet), et aussi des articles intéressants sur l'Humanité :
- tout d'abord, un entretien très éclairant avec Manuela Grévy, chercheur à l’université Paris-I ISST,
- un article plus profond que celui du Monde,
- et enfin quelques détails techniques sur cette recodification.

lundi 3 décembre 2007

Un patron, une balle

Citons les paroles d'un patron, Claude Bébéar, rapportées (et commentées) par le site actu-chomage :

Pour M. Bébéar, les réfractaires aux délocalisations font preuve «d'une myopie totale quant [à leurs] conséquences immensément positives [...] pour l'avenir de la planète.» Et d'en exposer les motifs :

• des prix plus bas pour les consommateurs des pays développés (qui osent encore se plaindre de la faiblesse de leur pouvoir d'achat !) grâce à des salaires et des «charges» beaucoup plus faibles qu'en France

• une amélioration du niveau de vie des pays en voie de développement qui, au lieu d'être tributaires de la «charité» des pays développés (source de corruption), créent des emplois puis deviennent acheteurs de produits à valeur ajoutée fabriqués chez nous

• une réduction progressive des déséquilibres Nord-Sud, meilleur moyen de lutter contre l'immigration clandestine massive et les conflits mondiaux.

On le voit, après les récentes déclarations de Parisotte, le foutage de gueule de compétion a encore atteind un record mondial.

Maintenant la haute bourgeoisie s'amuse à donner des leçons de solidarité aux prolos et aux chomeurs.

Mais ce que ce gros bouffon (vautré dans les billets) oublie de dire, c'est que le différentiel de coût va dans sa poche et dans celle de ses amis, pas dans celle du tiers-monde.

Ce que ce gros bouffon (vautré dans les billets) oublie de dire c'est que ce différentiel de coût s'explique par le pillage des ressources et l'exploitation éhonté des pauvres du tiers-monde.

Ce que ce gros bouffon (vautré dans les billets) oublie de dire, c'est son salaire et le montant de ses dividendes.

Ce que ce gros bouffon (vautré dans les billets) oublie de dire, c'est que le but des délocalisations, outre l'enrichissement de sa petite classe sociale, c'est la mise à niveau des travailleurs d'ici aux standards de ceux du tiers-monde.

Enfin, ce que ce gros bouffon (vautré dans les billets) oublie de dire, c'est qu'il y a un moyen très simple de résoudre à la fois le problème des travailleurs et des pauvres du tiers-monde et celui des travailleurs et des pauvres des pays riches : c'est de lui faire rendre gorge de tout le pognon qu'il a accumulé en exploitant les travailleurs du monde entier.

Et comme notre goulag commence à être en sur-effectif, le politburo s'est décidé à consulter les meilleurs experts mondiaux pour pourvoir sortir de la crise. Le résultat est sans appel : il nous faut dégraisser.

Les experts de Staline Consulting™ nous ont donc suggéré le plan social suivant : un patron, une balle.

Nos actionnaires l'exigent.