mercredi 30 avril 2008

Délocalisation à l'embauche

C'est un nouveau concept, un nouveau service proposé par l'ANPE aux entreprises, peut-être... Il s'agit d'embaucher directement dans un pays pauvre, puisque le droit du travail archaïque et les charges sociales étouffantes empêchent d'embaucher en France. Lisez donc cette offre d'emploi (onglet "Candidat" en haut, rubrique "Offres d'emploi", catégorie "Par numéro d'offre", entrer le numero : 637400L) :
Lieu de travail :
PONDICHERY - INDE

Type de contrat :
CONTRAT A DUREE INDETERMINEE

Salaire indicatif :
10.000 A 20.000 ROUPIES/MOIS

Durée hebdomadaire de travail :
40H00 HEBDO

À titre indicatif, 10000 roupies représentent la somme faramineuse de ... 167 euros !

C'est ce qui s'appelle «être ouvert à l'international» !

Si tu ne vas pas à Bolkestein, Bolkestein viendra à toi.

Sérieusement, qui est prêt à aller faire le plombier en Pologne au tarif local, à s'expatrier pour un salaire de misère ? Comment osent-ils proposer une pareille offre d'emploi ?

Est-ce qu'il s'agit là d'un travail acceptable pour un informaticien chômeur, qu'il serait contraint d'accepter ? Ah non, c'est à plus de 2h de chez lui, ouf. Et ça pourrait représenter un peu plus de 30% de perte de salaire.

Bref, grâce au progrès des forces invisibles du marché, on n'aura bientôt plus besoin de délocaliser les entreprises, il suffira de délocaliser les travailleurs. Les patrons doivent en faire craquer leur slip.

Y a pas à tortiller, on est entrés dans le temps des salopards...

Vivement le temps des cerises.


PS : l'affaire prenant de l'ampleur, on rappelle que la source de l'info, que nous avions cité dans les commentaires, est ici.

jeudi 24 avril 2008

Les économistes sont-ils tous des incompétents et des imbéciles ?

C'est en tout cas ce que nous laisse croire cet article de Pierre-Yves Geoffard (1) sur libération, repris chez Éconoclaste et chez Éolas.

Pour résumer l'article, certaines stations de vélib à Paris sont pleines, obligeant les usagers à en chercher une autre pour déposer leur vélo, ce qui prend du temps et éloigne de la destination. De même, certaines stations sont vides, ce qui oblige les usagers à chercher des stations avec des vélos, ce qui prend du temps aussi.
Ce type est un mollah du marché, et donc, bien entendu, il couine que c'est la faute de la planification centralisée qui fonctionne -par définition- mal et que seul le libre marché, via un système de prix variables selon le remplissage des stations résoudrait le problème. En gros, lorsque l'on prend un vélib dans une station vide, on paye plus cher que dans une station pleine et vice-versa quand on le rend.

Remarquons tout d'abord l'emploi récurent de «centralisation», «régulation», «planification», histoire de rappeler finement la bonne vielle époque de l'URSS et des plans quinquennaux. Le vélib, c'est Staline plus la bicyclette.

Répondons maintenant à la plus grosse des imbécillités proférées par ce pompeux personnage :

Vous allez voir, ce n'est pas très compliqué, vous posez la question à un enfant de 5 ans et il vous soulève le problème.

Peut-être bien que si une station A est remplie de vélib tandis que la station B est vide, c'est parce que les gens devaient aller vers la station A, et qu'ils sont partis de la station B, non ?

Alors dans ce cas, qui va donc bien aller de la station A à la station B, même à un prix bas ? Lorsque vous allez de chez vous (station B) à votre boulot (station A), est-ce que qu'une fois arrivé, vous allez repartir immédiatement chez vous rien que parce le prix est plus bas qu'à l'aller ?

C'est évident, hein ? Pourtant ce grand savant n'y réfléchit pas une seule seconde.

De la même manière, il soulève le fait que les gens prennent les vélos en haut des collines pour descendre, mais ne les remontent pas. C'est normal, c'est bien plus fatiguant.

Mais en quoi le fait de payer plus cher si on laisse son vélo en bas de la côte va résoudre le problème ? Ce phare de la pensée (unique) ne se rend même pas compte que si les gens n'utilisent pas le vélib, ils se débrouillent quand même pour monter en haut de la colline (à pied, en voiture, en métro, que sais-je).

Qui va donc se taper la côte alors qu'il dispose déjà d'une solution pour éviter de le faire en vélo ? Il faudrait que les prix connaissent des différences folles pour imaginer qu'un type va pédaler 15 mn de plus en monté au lieu de laisser son vélo en bas. Et dans ce cas, qui va s'emmerder à prendre un vélib, alors qu'il dispose déjà d'une solution qu'il préfère pour se déplacer dans un sens ? C'est évident : si le vélib est trop cher, l'usager va utiliser la même solution pour se déplacer dans l'autre sens.

Mais alors peut être que Pierre-Yves Geoffard pense t-il à rémunérer les gens qui déposeraient leur vélo en haut des pentes ? Voilà une source nouvelle d'emploi ! Mais est-elle différente, et surtout, pour ce genre d'économiste, serait-elle plus rentable et efficace que la solution actuelle qui consiste à utiliser des véhicules motorisés ? Solution dont le distingué économiste se gausse lourdement.
On remarquera en passant que ce type est un fanatique donc pour lui :

problème = planification,
solution = libre marché.


Par contre, un type normal aurait pu penser comme solution à augmenter le nombre de places dans les stations ou le nombre de vélibs, là ou l'expérience montre que cela est nécessaire.
On peut aussi penser qu'utiliser quelques voitures pour transporter les vélos là où il le faut est un prix acceptable.
On peut aussi se dire que ce qui pose problème, c'est l'absence d'information en temps réel sur la disponibilité des vélos et des places disponibles (solution technique probablement trop chère).

Mais non. Pour lui la seule solution c'est la variabilités des prix et l'offre et la demande.

Un truc qui est marrant aussi, de la part d'un dévot de la performance et de la rentabilité, c'est qu'à aucun moment il ne se pose des questions sur la faisabilité technique et le coût de sa solution. Comment les gens pourront-ils bien connaître le taux de remplissage des stations ? Comment pourront-ils faire des choix "rationnels" dans ce cas ? Sans cette connaissance, ils se retrouveront exactement dans la même situation qu'actuellement, en allant à une station sans savoir si il pourront l'utiliser.

Mais le pire, et là on mesure que la nullité de l'auteur dépasse sa mauvaise foi, c'est il y a déjà un prix à payer à ces problèmes de remplissage des station. Et l'auteur, bien qu'il en parle, ne s'en rend même pas compte : ce prix, c'est le temps perdu et la gêne occasionnée par le fait de devoir trouver une autre place, plus éloignée de son lieu de destination.

Sauf que bien sûr ce prix est identique que l'on soit riche ou pauvre. Alors que faire des prix différents selon la fréquentation des sites, arrangerait les riches qui peuvent se permettre de dépenser plus. On comprend alors pourquoi le «libre» marché a tant de vertus...

Avant de conclure, ouvrons une parenthèse et posons une question qui turlupine le politburo depuis quelques années déjà : pourquoi donc les ayatollahs du libre marché ne sont-ils scandalisés par la planification centralisée que lorsque qu'elle concerne la politique de gestion publique ?

Pourquoi ne les entendons-nous jamais critiquer ces repères de la planification centrale que sont les entreprises ? Quand en avez-vous entendu un dire « la planification centralisé des horaires des caissières de supermarché, ça suffit ! Il faut qu'elles puissent venir travailler quand bon leur semble. » ? Quand donc un d'entre eux s'est il exclamé À bas la planification centralisé des salaires, il faut que chaque travailleur puisse en décider son montant ! » Ils sont pourtant rarement avares en mantras sur le marché et l'économie !

C'est à ce genre de contradictions que l'on mesure l'impartialité de leur travail et la nullité de leur prétention.



Bon finissons-en. Vous commencez à connaitre le refrain : où donc allons-nous mettre ces jean-foutres d'«économistes» ?


(1) Tenez-vous bien, il semble que ce type enseigne à l'ENS.

Voyages, voyages

Le Canard Enchaîné révèle un détail particulièrement croustillant sur le déroulement des expulsions des immigrés clandestins : Les policiers qui «accompagnent» les expulsés «chez eux» en avion cumulent des miles sur ces trajets !
Air France tient-elle à fideliser cette clientèle ?

Quelques aller-retours en Afrique, ça en fait des centaines de miles. Gagnées avec l'argent du contribuable et sur le dos (littéralement) des reconduits à la frontière, elles permettent aux pandores de bénéficier de tarifs préférentiels, de nombreux avantages, et de vols gratuits :
sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins

Super : ils pourront partir en vacances en Afrique, comme ça... Avec un peu de chance, ils croiseront la femme qu'ils ont expulsée dans l'année. Si elle a survécu.

Sans compter que de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut "Gold", réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise


C'est parfait : leur aller-simple pour le goulag ne leur reviendra pas cher...



NB: Le ministère de l'intérieur nous rassure :
«Ce système n'est pas illégal».
De plus, «avant même la parution de l'article, le ministère avait déjà envisagé de modifier sur ce point précis le prochain contrat» avec les transporteurs. (libération)
Ouf, tout va bien !

mardi 22 avril 2008

Déclaration de principes du Parti socialiste

En exclusivité du Politburo, le badge associé à la nouvelle déclaration de principe du PS:



Rappelons aux candides que :
"en 1969, à la veille du congrès d’Epinay, les socialistes se disaient marxistes : c’était le temps du programme commun avec les communistes. En 1990, après la chute du mur de Berlin et dix ans de mitterrandisme, ils étaient «réformistes au service des espérances révolutionnaires» [...] En 2008, les voilà «partisans d’une économie sociale et écologique de marché», dans le sillage de Nicolas Hulot et d’Al Gore." (libération)

Post-Scriptum : Cités par le monde, des extraits des précédentes déclarations de principes :

1905.

" (...) Le Parti socialiste est un parti de classe qui a pour but de socialiser les moyens de production et d'échange, c'est-à-dire de transformer la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste, et pour moyen l'organisation économique et politique du prolétariat (...)."

1946.

" (...) Le Parti socialiste est un parti essentiellement révolutionnaire : il a pour but de réaliser la substitution au régime de la propriété capitaliste d'un régime où les richesses naturelles comme les moyens de production et d'échange deviendront la propriété de la collectivité et où, par conséquent, les classes seront abolies (...)".

1969.

" (...) Parce qu'ils sont des démocrates conséquents, les socialistes estiment qu'il ne peut exister de démocratie réelle dans la société capitaliste. C'est en ce sens que le Parti socialiste est révolutionnaire. Le socialisme se fixe pour objectif le bien commun et non le profit privé (...)."

1990.

"Parti de rassemblement, (le PS) met le réformisme au service des espérances révolutionnaires. (...) La faillite des sociétés bureaucratiques ne lui fait pas oublier que le capitalisme développe les inégalités. (...)"

samedi 19 avril 2008

vendredi 18 avril 2008

Travailler pire pour gagner moins

... et ce, jusqu'à la mort !

Tel est le véritable programme de notre gouverne-ment. Dans le cadre de sa politique de lutte des classes à l'envers, il a annoncé une nouvelle façon de pressurer les pauvres, afin que les patrons puissent se gaver sur leur dos. Il s'agit ni plus ni moins que d'obliger les chômeurs à accepter un boulot payé 70% de l'ancien salaire, à moins de 2h de transport de leur domicile.

Quel bonheur, n'est-il pas ? Deux heures de trajet, pour des clopinettes, qui seront précisément bien entamées par les frais de transports.

Auraient-ils oublié que le travail, librement choisi, est un droit, et non un devoir ?
Et que l'assurance chômage aussi est un droit (pour lequel le travailleur cotise d'ailleurs avant de se faire virer), et non un privilège ?

On peut être sûr que devant une telle main d'oeuvre taillable et corvéable à merci, les patrons bavent d'avance en pensant à la compétitivité record qu'ils vont atteindre ! Mais ce n'est pas suffisant. Il restait un morceau de solidarité nationale à éradiquer, afin que personne n'échappe à la nécessité d'accepter n'importe quel boulot de merde sans condition : en reconnaissance du travail accompli au cours de leur vie laborieuse, et surtout du fait que les patrons veulent pas les embaucher car ils sont trop vieux, les plus de 57 ans et demi inscrits à l'ANPE sont actuellement dispensés de recherche d'emploi. Christine Lagarde propose donc aujourd'hui de supprimer cette dispense, avec des mots bien choisis :
« nous discuterons avec les partenaires sociaux la possibilité pour les demandeurs d'emploi qui s'inscriront demain comme demandeurs d'emploi de continuer à pouvoir chercher du travail et à retrouver un travail » .

Elle ment.

Il ne s'agit pas de pouvoir continuer à chercher du travail ; personne ne le leur interdit actuellement. Il s'agit de les obliger à chercher du travail (ces feignants) ! Il s'agit de mettre le couteau sous la gorge à ces seniors que personne ne veut employer de toute façon, pour qu'ils finissent par accepter de travailler dans n'importe quelles conditions. Ou alors se faire virer de l'ANPE, histoire de dégonfler les chiffres du chômage.
Mais dit comme ça, ça pourrait être un petit peu impopulaire...

Ce gouvernement a pour seul but de forcer les gens à travailler plus, dans n'importe quelles conditions, sans qu'ils ne gagnent plus. Bref, de nous faire (en) chier, et nous mettre à la disposition des entreprises de leurs copains pleins de flouzes afins qu'elles explosent leurs bénéfices.

Mais c'est peut-être notre colère qui va exploser d'abord...

vendredi 11 avril 2008

Nous sommes tous américains !

Le syndicat étatsunien des dockers, l'ILWU, appelle à une grève le 1er mai, réclamant l'arrêt immédiat de la guerre en Irak.

Cet appel est remarquable pour deux raisons :

la première est qu'il s'appuie sur la mémoire des combats passés (le 1er mai n'est pas férié la bas), pour continuer la lutte maintenant et maintenir vivante la mémoire de nos victoires ;

la deuxième raison est qu'il étend les revendications au delà des classiques réclamations salariales (qui sont certes indispensables). Ainsi, il se positionne clairement dans la lutte qui se joue entre les peuples et leurs dirigeants.

Comme disait un barbu célèbre : «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous».

Pour le respect des Droits de l'Homme

Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :

Article 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
(obligemment signalé par emcee)


M. Sarkozy a annoncé que «dans les prochains jours, le gouvernement présentera un texte qui permettra de tirer les conclusions du refus (par un chômeur) de deux emplois raisonnables».

(source: lemonde.fr)



Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

M. Sarkozy à propos du Revenu de Solidarité Active :
« il faut le calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres».

(source: liberation.fr)



Donc, après avoir fait un cadeau fiscal de 15 milliards d'euros aux plus riches, le chef de l'état conditionne à l'état des finances du pays l'accès des plus pauvres à un droit fondamental de l'être humain... Il a pour projet d'aller explicitement à l'encontre des Droits de l'Homme. C'est aussi simple que ça et ça s'appelle un «projet de civilisation».

Un projet que nous laisserons pas faire sans réagir.

mercredi 9 avril 2008

Tibétain > Malien ?

Pendant que de nombreux défenseurs de la cause tibétaine ont foutu un joyeux bordel assez réjouissant lors du passage de la flamme olympique, l'obligeant à raccourcir son défilé et se réfugier dans un car, un sans-papier a trouvé la mort dans la Marne.

Un de plus qui a préféré risquer (et perdre) sa vie, que tomber entre les mains de la police du pays - des - droits - de - l'homme. De fait, on va finir par ne même plus le remarquer, ça arrive presque tous les mois depuis bientôt un an. Un de plus en moins.

Pour ne pas sombrer dans l'habitude, pour que ces drames ne deviennent pas banals, lisez et faites lire ce témoignage. Il montre bien ce que signifie concrètement «un sans-papier a trouvé la mort en fuyant la police».

Question : Que se passerait-il si on apprenait qu'un moine tibétain s'est noyé dans le Kyi(*) en tentant d'échapper aux policiers chinois qui le poursuivaient ? Est-ce que notre indignation ne serait pas immense contre ce régime tyrannique et oppresseur qui tue des innocents ? Hum ?

Heureusement que Paris n'a pas eu les JO, il aurait fallu les boycotter au nom des droits de l'homme (**) ...


(*) Le Kyi est la rivière qui passe à Lhassa avant de se jeter dans le Brahmapoutre, bande d'ignares.
(**) alors que l'on se contentera des les boycotter au nom du y'en a rien à foutre.

mardi 8 avril 2008

Solidarité avec les sportifs des JO !


Ce prototype du politburo, jugé trop polémique, n'a pas été choisi par le Comité National Olympique.


Nous ne sommes pas les premiers à railler la nullité absolue de ce genre de contestation inutile et bien-pensante. Mais il faut bien reconnaître qu'avec ce fameux badge, le record olympique de mollesse consensuelle a été explosé.

lundi 7 avril 2008

Menteurs, voleurs, imbéciles : bienvenue à l'UMP

Nous savions que ce gouvernement était un repère de menteurs et de voleurs, la vidéo suivante (trouvée chez Jean-Pierre Martin), complètement hallucinante, nous démontre qu'en plus ce n'est qu'un ramassis d'imbéciles.



Et après ça fait des lois sur l'éducation et ça donne des leçons de morale aux profs, aux élèves et aux parents d'élèves...

Mais, Xavier, rassure toi, pour te permettre d'acquérir les bases d'un élève de CM2, tu viens de gagner 20 ans fermes de soutien scolaire particulier.

Où ça ? Au Goulag bien sûr.

Principe du Pays de Destination

Comme le principe du pays d'origine, qui aurait pu permettre de faire venir chez nous des ouvriers d'un pays pauvre en les payant selon les normes de là-bas a été retoqué (grâce à notre mobilisation), les patrons qui plastronnent s'adaptent, et passent au principe du pays de destination.

Fondé sur la liberté individuelle et le dialogue sincère, respectueux et égalitaire entre les partenaires sociaux, ce principe est simple comme bonjour : il s'agit de donner libre choix à l'employé entre être viré sur place ou délocalisé physiquement dans un pays du tiers-monde dont il ne connait rien, pour faire le même boulot qu'ici payé 3 fois moins.

C'est cette alternative qui nous est narrée ici et :
Alain Leclercq, 38 ans, cariste à Hénin-Beaumont, a le choix. Les assédic, ou le déménagement à Alfenas, au Brésil pour un salaire de 315 euros par mois, ou encore Bursa, en Turquie, pour 230.
Et c'est parfaitement légal.

Inutile d'expliquer à nos lecteurs exigeants et perspicaces à quel point ce "choix" est ignoble, cynique, méprisant. À quel point la liberté de l'employé est ici celle de crever comme un rat où il veut. La voilà la fin des fins du libéralisme. Si on ajoute, piquante anecdote, que l'entreprise auteure de ce racket avait reçu 170700€ de la région pour créer des emplois, il devient inutile de vous signaler que ses dirigeants vont bientôt recevoir un avis de mutation forcée en Sibérie, où notre goulag embauche toujours, pour pas cher en plus.

Terminons par une phrase pleine de bon sens extraite du Combat Ordinaire, tome 4 de Larcenet :
« Si la loi autorise les patrons à aller planter leurs usines dans le tiers-monde, il faut être un sacré hypocrite - ou un socialiste - pour s'offusquer qu'ils le fassent dans les faits.»
Le politburo n'a rien à ajouter. Vous concluerez tous seuls...

samedi 5 avril 2008

Citation

Le politburo a toujours un poil une chevelure dans la main, alors il se contente de recopier une citation très intéressante rapportée par libé :
«Le blocus, c’est antidémocratique, mais on ne peut pas faire autrement. Si on pouvait dialoguer et qu’on nous redonne nos postes [d’enseignants, ndlr], ce serait mieux»

Adrien, 16 ans, au sujet des manifestations lycéennes contre les suppressions de postes.

Pour avoir réussi à expliquer clairement à un journaliste que dans une lutte sociale, on ne peut pas toujours rester docile, et que c'est à cause du caractère obtus et borné du gouvernement qu'on en arrive là, ce jeune homme se voit décerner un satisfecit du politburo de vlg.

Il va de soi que nous sommes pleinement solidaires de ce combat, sous toutes ses formes. Que le gouvernement choisisse d'affaiblir considérablement l'Education Nationale (11000 postes en moins, bordel!) tout en renforçant les moyens de la police, ça en dit long sur son "projet de civilisation"...

vendredi 4 avril 2008

Le politburo est toujours aussi feignant...

... C'est pourquoi il vous renvoie aux magnifiques billets de MC et CSP.