Denis Tillinac serait médaille d'or. En effet, ce cuistre a commis dans Libération un article intitulé :
Ce pseudo-penseur réduit ici le sport à sa seule dimension médiatique et financière : l'industrie du sport. Cela ne nous étonnera pas de la part de ce genre d'individu mais il ignore complètement tout l'aspect «activité physique» (un esprit sain dans un corps sain), ainsi que sa portée purement ludique [1].
Rappelons qu'en sport, il n'y a pas que la victoire qui compte : il y a aussi des règles à suivre, une éthique à respecter, et qu'on peut se contenter de participer loyalement. Chose qu'ont généralement tendance à oublier les idéologues du capitalisme sans limite (sauf quand ça les sert bien sûr).
La vision du sport qu'ont Tillinac et la droite (et donc les médias qui mentent), c'est le culte du champion, du héros, tout pour le gagnant et rien pour les autres. Tillinac aime cette «merveilleuse injustice» : «Aux uns la grâce qui hisse le surdoué dans le ciel étoilé de la légende; aux autres le néant», dit-il.
Cette sacralisation de la performance associée au mépris du moins bon est précisément le pire aspect du sport, celui qui se pratique à W, l'île imaginaire de George Perec (qui ressemble finalement un peu à une société ultra-libérale quand on y pense).
«Vaincre l’adversaire sans pitié», rechercher la victoire à tout prix, réussir peu importe la méthode... ça ne vous rappelle rien ? En fait, comme le remarquent pertinement plusieurs lecteurs de libération :
Gagner par tous les moyens...
On se souvient que les supporters de Sarkozy considéraient que s'il avait un peu magouillé avec son appartement de l'île de la Jatte, c'est qu'il sait faire des affaires et tant mieux pour lui (!) [2]. On a aussi beaucoup pu lire à propos des infirmières et du médecin bulgares qu'il était presque scandaleux de critiquer la méthode Sarkozy (pourtant décriée ailleurs dans le Monde) car après tout seul le résultat compte, ils ont été libérés, c'est l'essentiel, au diable la morale.
En toute logique, ces gens devraient aussi soutenir Vinokourov qui a su trouver un moyen pour remporter deux étapes du Tour de France, même si ces moyens (une transfusion de sang) étaient illégaux. Ils devraient se battre pour Rasmussen, exclu du Tour alors qu'il en était le maillot jaune, mais qui n'a pas respecté les règles anti-dopage et a échappé à quelques contrôles inopinés (allons donc, c'est juste qu'il est malin). Après tout, Richard Virenque est resté très populaire, même après qu'il s'est fait chopper (et il a soutenu Chirac puis Sarkozy)...
Le sport dérèglementé (comme le marché), libéralisé (comme l'économie), où tout est permis pour triompher car seule la victoire importe, le sport du dopage et de la triche, oui, celui-là est de droite.
Dans un sport de gauche, un sport libéré des médias, de la compétition et du capitalisme, le moteur ne sera plus l'argent, la célébrité mais l'envie de se dépenser, de se dépasser ou juste de passer un bon moment. Il n'y aura plus d'ennemis à haïr et à écraser, mais des partenaires avec qui s'amuser.
[1] il faudrait d'ailleurs qu'il nous explique où il trouve un «adversaire à vaincre sans pitié» dans la pratique courante de l'escalade, par exemple.
[2] Curieusement ils ne sont pas aussi tolérants avec les fumeurs de shit, les rmistes et les fonctionnaires en grève.
OUI, LE SPORT EST FONCIÈREMENT DE «DROITE»
Comme en politique, il faut vaincre l’adversaire sans pitié. Car seule la victoire compte.
Ce pseudo-penseur réduit ici le sport à sa seule dimension médiatique et financière : l'industrie du sport. Cela ne nous étonnera pas de la part de ce genre d'individu mais il ignore complètement tout l'aspect «activité physique» (un esprit sain dans un corps sain), ainsi que sa portée purement ludique [1].
Rappelons qu'en sport, il n'y a pas que la victoire qui compte : il y a aussi des règles à suivre, une éthique à respecter, et qu'on peut se contenter de participer loyalement. Chose qu'ont généralement tendance à oublier les idéologues du capitalisme sans limite (sauf quand ça les sert bien sûr).
La vision du sport qu'ont Tillinac et la droite (et donc les médias qui mentent), c'est le culte du champion, du héros, tout pour le gagnant et rien pour les autres. Tillinac aime cette «merveilleuse injustice» : «Aux uns la grâce qui hisse le surdoué dans le ciel étoilé de la légende; aux autres le néant», dit-il.
Cette sacralisation de la performance associée au mépris du moins bon est précisément le pire aspect du sport, celui qui se pratique à W, l'île imaginaire de George Perec (qui ressemble finalement un peu à une société ultra-libérale quand on y pense).
«Vaincre l’adversaire sans pitié», rechercher la victoire à tout prix, réussir peu importe la méthode... ça ne vous rappelle rien ? En fait, comme le remarquent pertinement plusieurs lecteurs de libération :
C'est le DOPAGE qui est FONCIÈREMENT DE DROITE.
On se souvient que les supporters de Sarkozy considéraient que s'il avait un peu magouillé avec son appartement de l'île de la Jatte, c'est qu'il sait faire des affaires et tant mieux pour lui (!) [2]. On a aussi beaucoup pu lire à propos des infirmières et du médecin bulgares qu'il était presque scandaleux de critiquer la méthode Sarkozy (pourtant décriée ailleurs dans le Monde) car après tout seul le résultat compte, ils ont été libérés, c'est l'essentiel, au diable la morale.
En toute logique, ces gens devraient aussi soutenir Vinokourov qui a su trouver un moyen pour remporter deux étapes du Tour de France, même si ces moyens (une transfusion de sang) étaient illégaux. Ils devraient se battre pour Rasmussen, exclu du Tour alors qu'il en était le maillot jaune, mais qui n'a pas respecté les règles anti-dopage et a échappé à quelques contrôles inopinés (allons donc, c'est juste qu'il est malin). Après tout, Richard Virenque est resté très populaire, même après qu'il s'est fait chopper (et il a soutenu Chirac puis Sarkozy)...
Le sport dérèglementé (comme le marché), libéralisé (comme l'économie), où tout est permis pour triompher car seule la victoire importe, le sport du dopage et de la triche, oui, celui-là est de droite.
Dans un sport de gauche, un sport libéré des médias, de la compétition et du capitalisme, le moteur ne sera plus l'argent, la célébrité mais l'envie de se dépenser, de se dépasser ou juste de passer un bon moment. Il n'y aura plus d'ennemis à haïr et à écraser, mais des partenaires avec qui s'amuser.
[1] il faudrait d'ailleurs qu'il nous explique où il trouve un «adversaire à vaincre sans pitié» dans la pratique courante de l'escalade, par exemple.
[2] Curieusement ils ne sont pas aussi tolérants avec les fumeurs de shit, les rmistes et les fonctionnaires en grève.