lundi 5 novembre 2007

Encore un...

Ah, au fait, on a oublié de vous signaler l'arrivée parmis nous au goulag de monsieur Dominique Schmidt, préfet du Puy-de-Dôme. M. Schmidt est ainsi récompensé pour sa brillante idée de virer les trois psychiatres consultants pour MSF qui examinaient les étrangers et rendaient un rapport au médecin de la DDASS.

En brûlant cette étape, le préfet (qui s'était fait vilipender par Hortefeux pour son manque de rendement) ne risque pas d’atteindre magiquement son quota, note Libération (via RESF). Tout au plus ajoutera-t-il quelques éléments sur la liste des expulsés. « Mais aujourd’hui, tout est bon à prendre », souligne l’un des psychiatres. Cette décision va toucher les plus fragiles, souvent des personnes ou familles complètement isolées et en danger de mort dans leur pays, dont les troubles psychiatriques nécessitent une autorisation temporaire de séjour afin qu’ils accèdent à des soins.»

Un fonctionnaire zêlé qui prend une décision inhumaine dans l'espoir d'atteindre son quota d'expulsions, avouez que ça a de la gueule.

Voici un client de choix. On va le bichonner...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Entre tous, ils auront fait couler beaucoup d'encre de clavier.
Il ne se passe pas un jour sans qu'un de ces pitres n'ait une idée géniale. Le gouv en tête.
Un qui va à Washington se prosterner et baiser la bague du benêt, la minisse de l'économie qui justement, demande aux pauvres d'en faire (des fois qu'ils y aient pas pensé, ou qu'ils aient eu l'idée de booster la croissance pour leur faire plaisir) en se déplaçant ... à vélo, et toutes les pantomimes diverses auxquelles on a droit. On en perd le compte.
Le goulag? Un nom bien "singulier".
Va falloir prévoir grand.
Euh ... 2 grandes tours?

Pour ce qui est des joyeusetés côté Horticul, je te signale, à tout hasard, ce florilège recueilli par la Cimade: http://www.cimade.org/nouvelles/337-Jusqu-ou-ira-t-on-

On en rirait si c'était pas à pleurer.

vlg a dit…

Ah putain, violent, ce lien, emcee. Dangereux sur le petit dej, mon clavier l'a échapé belle...

Oui, c'est ça qui est le plus affligeant : tous les jours on va plus loin, on repousse les limites des bornes, on creuse le fond du trou. Jusqu'à quand ? Jusqu'où ?

vlg a dit…

Tiens, l'ami CSP aussi a eu du mal à avaler son petit dej après avoir vu «ça». Allez lire sa saine réaction ici.

Anonyme a dit…

Oui, je viens de voir ça chez CSP.
Et puis j'ai fait l'erreur de lire les com' dans Libé.
Parce que, à l'horreur de l'info, s'ajoute la crassitude des bas du front hexagonaux qui nous ressassent toujours la même histoire lancinante:"Z'avaient qu'à pas venir, on les a pas sifflés". Et autres amabilités.

Il fut un temps, pas si lointain, où ces atrocités auraient soulevé l'indignation, même chez les grands bourgeois du PS.

Aujourd'hui, quand on l'ouvre, pauvres marginaux, on fait figure de dinosaures englués dans un conservatisme "complexé".
Mais tant que ça ne bouge ni l'une ni l'autre que le président se serve dans la caisse à des fins personnelles, écume la planète avec nos deniers, et que parallèlement, il fanfaronne en déclarant, depuis l'étranger (faut pas exagérer, quand même), qu'il recueillera les opprimés de la terre, on n'est pas arrivés!

A propos des grèves, le prez a déclaré: "Je ne me laisserai arrêter par aucun conservatisme, et dieu sait s'ils sont nombreux!".
Bin, oui, toute cette France embourbée dans des principes d'un autre âge, alors qu'il faut qu'elle "avance".
Jusqu'au mur.

vlg a dit…

«Je ne me laisserai arrêter par aucun conservatisme, et dieu sait s'ils sont nombreux!» Ça veut dire qu'il va appliquer un programme totalement réac, conservateur au dernier degré ? Ben on est bien engagés...

Sur les commentateurs de libé - ces cons pour qui dès qu'on commet la moindre infraction (frauder le métro, immigrer clandestinement...) on n'a plus aucun droit à part celui de fermer sa gueule - il me semble difficile de réagir autrement que CSP : s'ils sont prèts à revendiquer leur soutien à ces ignominies, se sont nos ennemis, il faut les combattre. Discuter ne sert plus à rien à ce niveau de pourriture.

vlg a dit…

«dès qu'on commet la moindre infraction [...] on n'a plus aucun droit à part celui de fermer sa gueule »

Ça ce n'est vrai que si tu es de gauche, pauvre ou basané, parce qu'il faut les entendre pleurer quand ils se prennent un PV pour excès de vitesse, ou il faut les voir couiner de bonheur devant un riche qui les détrousse (genre juppé)

coco_des_bois a dit…

Je trouve par dessus tout effarant que l'on puisse parler autant de ce qui fait la "surface" sans qu'aucun ne remette en cause les bases du système...

C'est un peu la façon dont fonctionne notre médecine moderne, et j'en ai fait l'expérience, quand on identifie un problème, on tente par tous les moyens chimiques de traiter le symptôme, mais la cause est niée... qu'importe puisqu'il y a des ventes de médocs à la clé, qu'on agite les bras très fort pour faire croire qu'on s'inquiète du problème alors que seul nous intéresse notre confort immédiat et la possibilité de dormir mieux.

Fermons les yeux, un antidépresseur et au lit.