Après la découverte surprenante des effets pervers de la Loi sur la Récidive par Le Monde (voir notre billet), c'est une autre loi symbolique de la politique sécuritaire de Sarkozy qui ne résiste pas à l'épreuve des faits. Plus précisément, l'instauration d'un délit de racollage passif dans la Loi de Sécurité Intérieure de 2003 prétendait (hypocritement) «nuire à ceux qui mettent des filles et des garçons sur le trottoir pour les exploiter au-delà de toute limite».
On savait très bien que concrètement, ça permettrait juste de virer les putes de beaux quartiers, et de leur ajouter la pression de la police à celle de leurs macs, qui, eux, ne seraient pas inquiétés puisqu'ils ne raccollent pas. Bref, de criminaliser les victimes de la prostitution, et de rendre leur situation encore plus précaire en les repoussant dans des endroits plus glauques. C'est-à-dire de glisser le problème sous le tapis, juste pour que les croquants ne le voient plus. Un enfant de 4 ans comprendrait que si la police verbalise les putes au lieu de traquer leurs macs, ça va pas arranger leurs affaires. Eh bien 4 ans après, libération nous le confirme :
Cet exemple est remarquablement symbolique de toute la politique de Sarko depuis 2002. Grands effets d'annonce sur une loi grandiloquente avec des bonnes intentions affichées, tout ça pour se montrer ferme (et accessoirement faire du chiffre sur les affaires élucidées par la police : un délit de racolage passif = 1 affaire, et mate mes stats !) et embrouiller la populace tout en marchant sur les plus faibles. La loi sur la récidive, c'est pareil...
Il serait temps que tout le monde comprenne.
On savait très bien que concrètement, ça permettrait juste de virer les putes de beaux quartiers, et de leur ajouter la pression de la police à celle de leurs macs, qui, eux, ne seraient pas inquiétés puisqu'ils ne raccollent pas. Bref, de criminaliser les victimes de la prostitution, et de rendre leur situation encore plus précaire en les repoussant dans des endroits plus glauques. C'est-à-dire de glisser le problème sous le tapis, juste pour que les croquants ne le voient plus. Un enfant de 4 ans comprendrait que si la police verbalise les putes au lieu de traquer leurs macs, ça va pas arranger leurs affaires. Eh bien 4 ans après, libération nous le confirme :
En pratique, alors que les arrestations des personnes prostituées se sont multipliées aucune condamnation pour traite n’est intervenue [...] La loi pour la sécurité intérieure qui se révèle à cet égard inefficace serait même contre-productive, voire criminogène.» Dans le détail, la loi Sarkozy a abouti à davantage de violences, «en particulier de la part des agents de police», selon les associations de prostitué(e)sGrandiose bilan, n'est-il pas ? On en rajoute une couche pour la bonne bouche :
Quant aux victimes de proxénétisme en situation irrégulière ou précaire, elles sont éloignées du territoire, selon les associations de prostitué(e)s, «ce qui ne leur laisse aucune chance de pouvoir faire valoir leurs droits en tant que victimes. […] Certaines ont même pu être éloignées alors que leur proxénète, poursuivi pénalement, n’avait pas encore été jugé.»
Cet exemple est remarquablement symbolique de toute la politique de Sarko depuis 2002. Grands effets d'annonce sur une loi grandiloquente avec des bonnes intentions affichées, tout ça pour se montrer ferme (et accessoirement faire du chiffre sur les affaires élucidées par la police : un délit de racolage passif = 1 affaire, et mate mes stats !) et embrouiller la populace tout en marchant sur les plus faibles. La loi sur la récidive, c'est pareil...
Il serait temps que tout le monde comprenne.
1 commentaire:
Révélateur de cette politique d'annonce et de violence.
Mais comme tu dis, il est plus facile de gonfler les stats en arrêtant un fumeur de hash ou une pute qu'en enquêtant sur les pourris qui regardent cette agitation d'en haut et exploitent à tour de bras ...
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