mercredi 24 octobre 2007

Délit de grosse touffe

Rue89 nous révèle le franchissement d'un nouveau palier dans l'escalade à l'ignominie pratiquée par notre gouvernement dans le cadre de la traque aux clandestins.

Deux jeunes filles ont présenté un «extrait d'acte de naissance de la République Démocratique du Congo [indiquant] qu'elles sont nées en 1991.» Mais c'est bien connu, les noirs sont menteurs et l'administration est peu fiable dès qu'on franchit la Méditerrannée, donc les autorités françaises ne les ont pas crues. Or il est important de savoir si elles sont majeures ou pas. C'est qu'on doit expulser 25000 clandestins cette année, ce serait dommage d'en rater deux... Donc il a été fait procéder à une expertise médicale, à base de radio du poignet (ce qui n'est pas nouveau) et (là c'est une glorieuse innovation) d'un test de puberté ! «En se basant sur la pilosité des aisselles et du pubis, ainsi que sur l'aréole des seins, le médecin a conclu que les deux jeunes femmes étaient majeures», nous raconte Rue89.

En vertu de quoi (on reste pantois devant la précision et la fiabilité de la méthode, critiquée par un rapport de l'Académie nationale de Médecine [1] ), elles sont accusées de faux et usage de faux, «le parquet arguant de l'irrégularité des papiers congolais, en plus de l'entrée et du séjour illégaux sur le territoire» ! Après le délit de sale gueule, voici le délit de grosse touffe.

Imaginez l'examen ! Ces congolaises sont traitées comme des animaux. Même Tintin au Congo, pourtant jugé raciste, n'a pas osé tâter les nichons ou examiner la foufoune des membres de la tribu des Babaoro'm. Par contre, le Capitaine Haddock savait très bien comment traiter ces sinistres «négriers» qui estiment l'âge et la santé des noirs comme on le ferait des chevaux :

( Coke en Stock )

Le politburo, pour sa part, emploierait un langage plus cru...


[1] Extrait de l'article de Rue89 :

« La défense a plaidé que cet examen appronfondi, comme la radio du poignet, ne permettaient pas de déterminer valablement si la jeune femme est majeure. La défense se base notamment sur un rapport de l'Académie nationale de médecine, qui estimait en janvier dernier qu'on a peut-être l'âge de ses os... mais pas avec précision passé 15 ans.

Sollicitée par les ministères de la Justice et de la Santé, l'Académie préconisait en cas de doute l'examen pubertaire. Avant de reconnaître que là aussi: "Il existe cependant des possibilités d’erreur." Le Pr Jean-Louis Chaussain, auteur du rapport, confirme que, "sans échographie, le seul examen du volume des seins ou de la pilosité ne permet pas d'être affirmatif".
»

Et le Pr. Pascal Sevran nous fait remarquer avec son humour si particulier que si on fait ce genre d'examen à des africains de sexe masculin, ils vont tous être déclarés majeurs, vu la longueur de leur organe, hu hu hu.

2 commentaires:

coco_des_bois a dit…

Bah j'avais raté cet article ...

J'imagine qu'aucun journal digne de ce nom n'en a parlé ?...
Mais il est vrai que les africaines velues de la chatte menacent l'équilibre de notre beau pays, on ne peut accueillir tous les poils du monde n'est-ce pas ?

Un tel acte est réellement révoltant comme un peu tout ce que fait ce gouvernement de merde, et plus particulièrement le ministère du colonel hortefeux ...

Qu'ils continuent comme ça, le jour où ça leur reviendra dans la gueule ça n'en sera que plus violent...

Anonyme a dit…

Aucun des nombreux journaux indignes de ce nom n'en a parlé à notre connaissance. On n'a pas vu cette charmante petite anecdote reprise ailleurs que sur rue89.

Dommage en un sens, parce que j'aurais bien aimé savoir comment on peut justifier ça sans sombrer dans le racisme explicite et une "logique" genre 1984, tests ADN. Ah merde en fait c'est ce qu'ils font déjà tous.

Tiens, je pense à un truc à l'instant : regarder dans le slip des gens pour savoir s'il faut les expulser, on le voit aussi dans "Un Sac de Billes", non ?
Nan je dis ça comme ça, c'est tout, j'y pense en passant. Ne pas tirer de conclusions hâtives, ne pas faire d'amalgames, éviter les comparaisons oiseuses.