La Chine est comme chacun sait un pays merveilleux, fort d'un milliard de consommateurs, en plein développement, avec un taux de croissance qui fait se pâmer nos économistes locaux, et une productivité qui incite nos patrons à la délocalisation. Il faut dire que là-bas, au moins, ils se lèvent tôt pour bosser, et plus de 35h par semaine, croyez-le bien. Ils savent ce que c'est que la valeur travail, eux ! À tel point qu'ils viennent de trouver 32 ouvriers esclaves dans une briqueterie, qui étaient forcés à travailler de 5h du matin à 1h du matin, généreusement nourris (au pain et à l'eau) et logés (dans des pièces sans chauffage ni lumière ni matelas) par leur patron (lemonde.fr). Voilà, ça, c'est du coût du travail réduit, ça c'est de la compétitivité !
Et ce pays, qui a réussi à obtenir les Jeux Olympiques (alors que la France qui tombe n'en est plus capable depuis au moins 1992), va également rentabiliser à mort cet événement planétaire : les produits dérivés des J.O., souvenirs de Pékin 2008, sont fabriqués (selon la tradition ?), par des enfants, nous raconte brièvement le monde. Là encore, on ne peut qu'applaudir cet effort d'éducation par le travail, d'apprentissage à 12 ans, et d'efficacité économique : "Recours à la main-d'œuvre infantile", "salaires représentant la moitié du salaire minimum légal", "horaires à rallonge", travail "dans des conditions insalubres et dangereuses", "travailleurs obligés de mentir aux inspecteurs indépendants", "non-déclaration à la sécurité sociale", mentionne le rapport de l'orgaisation PlayFair 2008. Foin d'archaïsme et de syndicalisme ! Tout cela devrait rapporter 70 millions de dollars à l'organisation des Jeux et 225 aux fabriquants.
On se demande ce qu'attendent les Éric Le Boucher, Laurence Parisot, et autres cuistres pour nous rappeler de prendre modèle sur la Chine et sa croissance si merveilleuse qui produit des richesses pour le bonheur de l'humanité. Dès mardi matin, France Inter a cité cette information en la minimisant et en assurant que tout rentrerait dans l'ordre au plus vite pour les J.O. ; aucun lien avec la fabuleuse productivité chinoise n'a été tissé, il n'a pas été envisagé que ce scandale était une conséquense logique du libéralisme éffrené.
Mais on sait déjà que le prochain qui nous dira qu'il faut «s'adapter au monde réel», «tenir compte de l'économie globalisée», «être réaliste», «accepter la concurrence» aura gagné un CDI dans notre section «réhabilitation et joie de vivre par le travail» pour s'être fait complice et promoteur de l'esclavage et du travail des enfants.
Là, il pourra casser des cailloux 18 h par jour, 7 jours par semaine au tarif imbattable d'une soupe à l'eau claire pour 10 tonnes de cailloux.
Et ce pays, qui a réussi à obtenir les Jeux Olympiques (alors que la France qui tombe n'en est plus capable depuis au moins 1992), va également rentabiliser à mort cet événement planétaire : les produits dérivés des J.O., souvenirs de Pékin 2008, sont fabriqués (selon la tradition ?), par des enfants, nous raconte brièvement le monde. Là encore, on ne peut qu'applaudir cet effort d'éducation par le travail, d'apprentissage à 12 ans, et d'efficacité économique : "Recours à la main-d'œuvre infantile", "salaires représentant la moitié du salaire minimum légal", "horaires à rallonge", travail "dans des conditions insalubres et dangereuses", "travailleurs obligés de mentir aux inspecteurs indépendants", "non-déclaration à la sécurité sociale", mentionne le rapport de l'orgaisation PlayFair 2008. Foin d'archaïsme et de syndicalisme ! Tout cela devrait rapporter 70 millions de dollars à l'organisation des Jeux et 225 aux fabriquants.
On se demande ce qu'attendent les Éric Le Boucher, Laurence Parisot, et autres cuistres pour nous rappeler de prendre modèle sur la Chine et sa croissance si merveilleuse qui produit des richesses pour le bonheur de l'humanité. Dès mardi matin, France Inter a cité cette information en la minimisant et en assurant que tout rentrerait dans l'ordre au plus vite pour les J.O. ; aucun lien avec la fabuleuse productivité chinoise n'a été tissé, il n'a pas été envisagé que ce scandale était une conséquense logique du libéralisme éffrené.
Mais on sait déjà que le prochain qui nous dira qu'il faut «s'adapter au monde réel», «tenir compte de l'économie globalisée», «être réaliste», «accepter la concurrence» aura gagné un CDI dans notre section «réhabilitation et joie de vivre par le travail» pour s'être fait complice et promoteur de l'esclavage et du travail des enfants.
Là, il pourra casser des cailloux 18 h par jour, 7 jours par semaine au tarif imbattable d'une soupe à l'eau claire pour 10 tonnes de cailloux.
5 commentaires:
j'aime bien vive le goulag. Alors juste un petit mot pour dire que je me suis permis un lien vers ce blog depuis mon site.
Merci, merci...
C'est quoi l'adresse de ton site ?
je suis le fameux gauchiste refoule de CSP (www.olivox.com)...
Ah OK. Nous au politburo on aime bien tes dessins aussi.
Pareil, j'adore ses dessins, vraiment excellents...
Sinon, au passage, je signale qu'il est arrivé à Jean Marc Sylvestre de modérer son ardeur au sujet de la croissance chinoise, on a jamais trop compris pourquoi, mais visiblement y'a une couille quelque part. De là à dire que la croissance est intrinsèquement néfaste (telle qu'envisagée aujourd'hui) ... euh non faut pas déconner, tu veux nous renvoyer à l'âge de la bougie con d'écolo ?
arf
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