5 : C'est le rang de la France pour le nombre de projets d'investissements étrangers accueillis sur le territoire, selon la société Oco Consulting. Notre pays se classe 9ème en nombre d'emplois créés par ces investissements (source: lemonde.fr). Pas mal pour un pays soit-disant en déclin et une économie prétendument brimée !
15 000 : C'est le nombre d'emplois détruits par an en France pour cause de délocalisation. Douloureux, immoral, mais à comparer aux 40 000 emplois créés par des entreprises étrangères chez nous (cf ci-dessus), et surtout au million d'emplois qui disparaissent et se créent en France chaque année, grosso-modo (source: lemonde.fr). Les flux trans-frontaliers de capitaux n'ont donc qu'un impact négligeable sur la situation globale de l'emploi.
Est-il donc vraiment nécessaire d'abaisser le coût du travail dans notre pays pour nous adapter à la mondialisation ? Ceux qui nous disent que c'est indispensable pour préserver l'emploi ne se foutraient-ils pas de notre gueule ?
Attention : le politburo ne prétend pas que finalement la mondialisation c'est bien et les délocalisations c'est pas grave, et qu'il ne faut pas s'y opposer. Ces 15000 emplois supprimés sont presque autant de drames humains, et la délocalisation d'un grand groupe est souvent une catastrophe économique et sociale locale voire régionale. Simplement, ces chiffres montrent que les délocalisations ne sont pas responsables du taux de chômage national, et que leur principale cause n'est pas le coût(*) du travail en France (sinon le phénomène serait beaucoup plus important et personne ne viendrait créer des emplois chez nous). Cela permet donc de tordre le cou à deux idées de la propagande libérale :
a/ Il est stupide de prétendre lutter contre le chômage en abaissant le coût du travail pour éviter les délocalisations (par exemple, en créant une "TVA sociale anti-délocalisation").
b/ Ceux qui délocalisent ne le font pas contraints et forcés par les conditions difficiles en France pour les patrons, mais par cupidité pour s'en mettre encore plus plein les fouilles.
La lutte contre ces procédés ignobles ne passe donc pas par un abaissement des cotisations sociales, mais par une moralisation de l'économie, par la loi, par la mobilisation sur le terrain contre chacun de ces projets, par l'enfermement au goulag de ces requins.
(*) Rappelons que le terme coût du travail est impropre puisqu'il s'agit en réalité de cotisations sociales, appelées aussi «salaires différés» puisqu'elles correspondent pour le salarié à des indemnités chômages, à une pension, à des congés maladies dont il bénéficiera éventuellement plus tard.
15 000 : C'est le nombre d'emplois détruits par an en France pour cause de délocalisation. Douloureux, immoral, mais à comparer aux 40 000 emplois créés par des entreprises étrangères chez nous (cf ci-dessus), et surtout au million d'emplois qui disparaissent et se créent en France chaque année, grosso-modo (source: lemonde.fr). Les flux trans-frontaliers de capitaux n'ont donc qu'un impact négligeable sur la situation globale de l'emploi.
Est-il donc vraiment nécessaire d'abaisser le coût du travail dans notre pays pour nous adapter à la mondialisation ? Ceux qui nous disent que c'est indispensable pour préserver l'emploi ne se foutraient-ils pas de notre gueule ?
Attention : le politburo ne prétend pas que finalement la mondialisation c'est bien et les délocalisations c'est pas grave, et qu'il ne faut pas s'y opposer. Ces 15000 emplois supprimés sont presque autant de drames humains, et la délocalisation d'un grand groupe est souvent une catastrophe économique et sociale locale voire régionale. Simplement, ces chiffres montrent que les délocalisations ne sont pas responsables du taux de chômage national, et que leur principale cause n'est pas le coût(*) du travail en France (sinon le phénomène serait beaucoup plus important et personne ne viendrait créer des emplois chez nous). Cela permet donc de tordre le cou à deux idées de la propagande libérale :
a/ Il est stupide de prétendre lutter contre le chômage en abaissant le coût du travail pour éviter les délocalisations (par exemple, en créant une "TVA sociale anti-délocalisation").
b/ Ceux qui délocalisent ne le font pas contraints et forcés par les conditions difficiles en France pour les patrons, mais par cupidité pour s'en mettre encore plus plein les fouilles.
La lutte contre ces procédés ignobles ne passe donc pas par un abaissement des cotisations sociales, mais par une moralisation de l'économie, par la loi, par la mobilisation sur le terrain contre chacun de ces projets, par l'enfermement au goulag de ces requins.
(*) Rappelons que le terme coût du travail est impropre puisqu'il s'agit en réalité de cotisations sociales, appelées aussi «salaires différés» puisqu'elles correspondent pour le salarié à des indemnités chômages, à une pension, à des congés maladies dont il bénéficiera éventuellement plus tard.
5 commentaires:
Voilà qui est bel et bon; et expose simplement que non, le pays n'est pas au bord du gouffre. (et il faudra décidément réserver un traitement spécial aux patrons qui délocalisent par appât du gain dans Le Grand Goulag à venir...)
Mais la Petite Propagande Quotidienne bat son plein : le QVM publie aujourd'hui un article dans lequel il s'inquiète du recul de l'attractivité de la France par rapport aux autres pays (notamment la Chine, l'Inde, et l'Europe de l'est).
Bizarrement, les investisseurs souhaitent voir [L'Europe] s'engager plus fortement dans la flexibilité, la simplification des procédures administratives et le soutien à l'innovation ; c'est-à-dire leur filer des thunes, leur foutre la paix, et mettre sa main d'oeuvre à leur disposition. Ils aimeraient bien 100 balles et un mars, aussi.
Alarmé, le sénat a fait 29 propositions de réformes nécessaires (mots mis en valeur dans l'article original!). Répêtons donc que ces réformes (probablement anti-sociales) n'ont rien de nécessaire à notre économie...
@VLG : si on creuse , on trouve des chiffres qui tordent le coup au mythe de l'économie bridée et des fonctionnaires qui effrayent la libre entreprise.
Et cela permet de voir l'économie avec un regard plus objectif : productivité, volume d'heure de travail, formation, qualité de service etc...
par contre je cherche depuis longtemps une stat sur le niveau d'incompétence des managers et propriétaires d'entreprise, surtout quand ils en héritent sans savoir de quoi il retourne.
Creusons, creusons !
Il faut exhiber ces chiffres et ces preuves que la propagande libérale n'est que fumisterie.
Quant à ta stat, elle doit être encore à créer. Et elle serait intéressante à comparer avec le niveau de revenu desdits managers...
Toujours sur l'attractivité de la France et la PPQ, nous recommandons la lecture de ceci.
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