jeudi 24 avril 2008

Voyages, voyages

Le Canard Enchaîné révèle un détail particulièrement croustillant sur le déroulement des expulsions des immigrés clandestins : Les policiers qui «accompagnent» les expulsés «chez eux» en avion cumulent des miles sur ces trajets !
Air France tient-elle à fideliser cette clientèle ?

Quelques aller-retours en Afrique, ça en fait des centaines de miles. Gagnées avec l'argent du contribuable et sur le dos (littéralement) des reconduits à la frontière, elles permettent aux pandores de bénéficier de tarifs préférentiels, de nombreux avantages, et de vols gratuits :
sachant qu'en moyenne trois policiers accompagnent celui qui va être expulsé, voilà de quoi se constituer assez vite un joli stock de voyages gratuits sur le dos des clandestins

Super : ils pourront partir en vacances en Afrique, comme ça... Avec un peu de chance, ils croiseront la femme qu'ils ont expulsée dans l'année. Si elle a survécu.

Sans compter que de nombreux flics bénéficient, du coup, du statut "Gold", réservé aux hommes d'affaires qui voyagent régulièrement aux frais de leur entreprise


C'est parfait : leur aller-simple pour le goulag ne leur reviendra pas cher...



NB: Le ministère de l'intérieur nous rassure :
«Ce système n'est pas illégal».
De plus, «avant même la parution de l'article, le ministère avait déjà envisagé de modifier sur ce point précis le prochain contrat» avec les transporteurs. (libération)
Ouf, tout va bien !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Et pendant ce temps, les pauvres "policiers de proximité" ne pourront rien gagner puisqu'ils habitent sur leur lieu de travail, si c'est pas malheureux...

Dans le même genre, et même si je n'aime pas souvent les articles de Maitre Eolas, il rapportait une histoire sympa sur les sans-papiers, et démontre que oui, ils coutent cher (à expulser) :
http://www.maitre-eolas.fr/2008/02/20/872-les-caisses-de-l-etat-sont-vides-c-est-la-faute-des-etrangers

vlg a dit…

Éolas produit d'intéressants articles techniques sur les lois, mais il a le malheur de se croire intelligent, ce qui déteint lorsqu'il sort de sont strict domaine de compétence.

vlg a dit…

Et au politburo, certains ont le malheur de croire avoir un bon orthographe et une bonne grammaire, ce qui déteint quand ils se mettent à écrire des commentaires.