Certains ont qualifié de "boucher" le bon petit père des peuples parce qu'il avait équarri quelques contre-révolutionnaires. Mais que dire de Monsieur Le Boucher, éditorialiste au Monde de profession, qui saigne à blanc tout cerveau normalement constitué qui a le malheur de lire sa déplorable prose? S'il faut un invité d'honneur pour étrenner notre nouveau goulag, il est tout désigné.
Afin d'étayer son réquisitoire, le politburo de Vive-Le-Goulag voulait se lancer dans un fastidieux (et douloureux) travail de recherche des phrases les plus lamentables commises par l'individu sus-nommé. Et puis nous sommes tombés sur sa dernière production qui seule justifie sa condamnation à plus de 200 ans de travaux forcés dans la Taïga. Ce ... texte s'intitule élégamment : «Du Chianti pour la croissance».
Nous n'avons rien contre le Chianti, mais ce titre n'inspire pas un a priori favorable. La première phrase vient hélas confirmer cette impression catastrophique : «L'un des pires défauts de cette campagne présidentielle, qui n'en manque pas, est son caractère provincial, la France seule au monde, personne ne lève l'œil au-delà des frontières.»
Être provincial est donc un défaut, pour commencer. Les ploucs qui habitent au delà du périphérique apprécieront. Passons sur le fait que l'élection présidentielle concerne précisément la France et pas le reste du monde, et regardons ce que M. Le Boucher voudrait que nous vissions au delà des frontières.
«Romano Prodi a lancé un vaste programme pour changer le visage de l'Italie en cinq ans. Rigueur budgétaire, mutation de l'administration, libéralisation, réformes des retraites, de la "sécu", [..] etc. Le chef du gouvernement a avancé [...]»
On le voit : libéraliser, c'est avancer. Donc ne pas le faire, c'est rester sur place, voire reculer. N'y a-t-il pas d'autres directions possibles ? Non :
«Que dit-il ? La croissance, la croissance, la croissance. L'Italie sera coulée, si elle ne parvient pas à redynamiser son économie. Au regard de nos prétendants nationaux qui ne parlent que de social et dont la stratégie économique est peu claire ("Sarko" et Bayrou [...]) quand elle n'est pas absente ("Ségo"), le discours italien souligne l'avantage de se choisir un chef de gouvernement qui touche sa bille en économie.»
C'est marrant, nous n'avions pas remarqué que nos candidats ne parlaient que de social. Ils parlent tous principalement d'économie, de fiscalité, et de relancer la croissance ; mais sans doute sont-ils trop timorés pour Le Boucher. Sans doute ont-ils encore des réticences à jeter par dessus bord du lest (les pauvres, les précaires, les salariés) afin que nous ne "coulions" point. Oui, c'est bien ça le problème.
Le cuistre détaille :
«Lezioni italiane : pour accélérer la croissance, il faut que plus de monde travaille et que chacun travaille mieux.»
Grandiose !
«Comme cela consiste à demander des efforts aux salariés, il faut trouver manière de les compenser. [...]»
Parmi les moyens de compenser les efforts demandés aux salariés évoqués par l'auteur, il manque l'autorisation de se défouler en jetant des pierres sur les éditorialistes fats qui se permettent de faire une analyse absolument bouffonne pour demander aux salariés de faire des efforts pour soutenir la croissance. C'est le capitaine de galère qui, vautré dans le luxe de sa cabine, pense qu'il faudrait fouetter un peu plus les rameurs pour aller plus vite. Je passe sur les exemples pitoyables prouvant d'après lui indiscutablement que la concurrence fait baisser les prix et que c'est bon pour le consommateur (monsieur n'a pas jugé bon de citer le cas des opérateurs téléphoniques, du gaz pour les entreprises privés, ou encore des renseignements téléphoniques...), vous aurez déjà compris que ce cerveau malade mérite l'euthanasie pour abréger les souffrances de l'animal, et surtout celles de son lectorat.
Toutefois, en grands humanistes, nous allons lui offrir une chance de réinsertion dans un camp avec un encadrement militaire où il recevra une formation et exercera une activité d'intérêt général. Nous pensons que c'est le genre d'idée bien dans l'air du temps qu'il suggèrerait lui-même.
AU GOULAG !
AU GOULAG !
2 commentaires:
Camarade Joseph! Le Politburo de CSP a su reconnaître en toi un autre phare du socialisme qui éclaire les masses de sa lumière impitoyable! Nous linkons de ce pas ton délicieux billet que nous approuvons à l'unanimité!
Merci de ton soutien camarade ! de mon côté je linke aussi ton site et celui du camarade mc
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