Le Monde nous informe que les députés vont examiner cette nuit le projet de loi autorisant la ratification de l'ordonnance du 12 mars 2007 sur le code du travail, à savoir le démantellement de ce code, finalisé par le gouvernement Villepin pendant la campagne présidentielle. Le Monde explique que cette opération de «simplification» a été engagée
Sauf que dans le même article, on lit aussi :
Et là, tout de suite, ça parait moins évident comme «simplification» dans un but de lisibilité. La maniabilité du truc n'a pas l'air d'avoir été le but de l'opération.
De là à soupçonner que le but est au contraire d'enfumer les salariés, et de démanteler le code du travail au profit des employeurs, il n'y a qu'un pas. Surtout quand on se rappelle que pour Laurence Parisot, simplifier c'est par exemple supprimer la durée légale du travail... Plusieurs personnes l'ont déjà franchi, et Le Monde nous signale que
Le politburo voudrait aussi «exprimer son inquiétude» pour l'auteur de cet article du Monde, Patrick Roger, qui ne s'étonne même pas de la contradiction flagrante entre le but officiel de cette réforme et les faits qu'il relate deux paragraphes plus loin.
Un remarquable exemple de "doublepensée".
On en a enfermé au goulag pour moins que ça.
On note également le travail journalistique opéré dans le Quotidien Vespéral des Marchés qui attend le jour du vote pour se contenter de rapporter les propos de certains députés inquiets, mais ne produit pas d'analyse de cette réforme, ni ne l'explique à ses lecteurs (à moins que ça ne nous ait échappé).
Si vous, vous voulez en savoir plus, vous trouverez des liens pertinents ici (en deuxième partie du billet), et aussi des articles intéressants sur l'Humanité :
- tout d'abord, un entretien très éclairant avec Manuela Grévy, chercheur à l’université Paris-I ISST,
- un article plus profond que celui du Monde,
- et enfin quelques détails techniques sur cette recodification.
«dans un but, réclamé par tous : rendre le code du travail plus lisible et, par conséquent, plus facilement utilisable.»En effet, vu comme ça, qui serait contre ?
Sauf que dans le même article, on lit aussi :
« La nouvelle version du code du travail, qui se substitue à celui de 1973, a été subdivisée en 3 600 articles - le double de l'ancien code [...]»
« "Plusieurs mois, voire plusieurs années, seront nécessaires pour que ce nouveau code révèle tous ses secrets", admet Christophe Radé, un des experts ayant participé à ce travail de réécriture. »
Et là, tout de suite, ça parait moins évident comme «simplification» dans un but de lisibilité. La maniabilité du truc n'a pas l'air d'avoir été le but de l'opération.
De là à soupçonner que le but est au contraire d'enfumer les salariés, et de démanteler le code du travail au profit des employeurs, il n'y a qu'un pas. Surtout quand on se rappelle que pour Laurence Parisot, simplifier c'est par exemple supprimer la durée légale du travail... Plusieurs personnes l'ont déjà franchi, et Le Monde nous signale que
« les députés PS, PCF et Verts, des représentants des syndicats de l'inspection du travail et du Syndicat de la magistrature ont exprimé leurs inquiétudes lors d'une conférence de presse commune.»
Le politburo voudrait aussi «exprimer son inquiétude» pour l'auteur de cet article du Monde, Patrick Roger, qui ne s'étonne même pas de la contradiction flagrante entre le but officiel de cette réforme et les faits qu'il relate deux paragraphes plus loin.
Un remarquable exemple de "doublepensée".
On en a enfermé au goulag pour moins que ça.
On note également le travail journalistique opéré dans le Quotidien Vespéral des Marchés qui attend le jour du vote pour se contenter de rapporter les propos de certains députés inquiets, mais ne produit pas d'analyse de cette réforme, ni ne l'explique à ses lecteurs (à moins que ça ne nous ait échappé).
Si vous, vous voulez en savoir plus, vous trouverez des liens pertinents ici (en deuxième partie du billet), et aussi des articles intéressants sur l'Humanité :
- tout d'abord, un entretien très éclairant avec Manuela Grévy, chercheur à l’université Paris-I ISST,
- un article plus profond que celui du Monde,
- et enfin quelques détails techniques sur cette recodification.
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