
mardi 11 septembre 2007
jeudi 6 septembre 2007
Carte sur table
Le politburo de Vive Le Goulag vient de lire quelques témoignages de gens qui ont contourné la carte scolaire et en expliquent les raisons. Extraits :
Dans la plupart des cas, l'idée générale est la suivante : l'école du quartier n'est pas d'assez bonne qualité pour les merveilles du monde que sont mes enfants (qui veulent devenir médecin, pas infirmière), je veux le top pour eux, donc je me débrouille. Et il ne vient pas à l'idée de ces parents qu'ils laissent derrière eux d'autres enfants dans cette école si peu attrayante (mais peut-être que ces autres enfants ne veulent que devenir balayeurs). Ils ne se rendent pas compte que tout le monde ne peut pas faire comme eux. Si on peut comprendre qu'une mère veuille le meilleur pour ses rejetons, on ne peut pas admettre qu'elle ne voie pas que la solution est d'améliorer globalement l'école partout plutôt que de laisser les gens choisir n'importe comment, ce qui fera toujours des déçus.
Un autre extrait est plus intéressant qu'il n'en a l'air:
Pendant ce temps, Xavier Darcos fustige le collège unique (lire sur rue89). Selon l'historien de l'éducation Claude Lelièvre :
Le politburo tient à le dire : pour que l'égalité des chances soit une réalité, il faut fournir un enseignement de qualité à tous les enfants, point barre. Ça demande des moyens, humains et matériels.
«Je me suis rendu compte que la mixité sociale que la carte scolaire devait soit-disant préserver n'existe pas dans la réalité ; enfin, j'ai décidé de mettre mes enfants ailleurs quand une maîtresse de maternelle m'affirma que les écoles de la ville, en banlieue parisienne, étaient des ghettos scolaires, de la maternelle au lycée.
Voilà pourquoi mes enfants font tous les jours 2 heures de trajet pour être dans de bons établissements parisiens...»
«Je voudrais pouvoir déclarer maintenant ma bonne adresse et que mes enfants puissent rester scolariser où ils sont. J'espère qu'avec l'assouplissement de la carte solaire promis par Nicolas Sarkozy, je vais pouvoir sortir de cette situation ubuesque !»
Dans la plupart des cas, l'idée générale est la suivante : l'école du quartier n'est pas d'assez bonne qualité pour les merveilles du monde que sont mes enfants (qui veulent devenir médecin, pas infirmière), je veux le top pour eux, donc je me débrouille. Et il ne vient pas à l'idée de ces parents qu'ils laissent derrière eux d'autres enfants dans cette école si peu attrayante (mais peut-être que ces autres enfants ne veulent que devenir balayeurs). Ils ne se rendent pas compte que tout le monde ne peut pas faire comme eux. Si on peut comprendre qu'une mère veuille le meilleur pour ses rejetons, on ne peut pas admettre qu'elle ne voie pas que la solution est d'améliorer globalement l'école partout plutôt que de laisser les gens choisir n'importe comment, ce qui fera toujours des déçus.
Un autre extrait est plus intéressant qu'il n'en a l'air:
«Il y a cinquante ans déjà, il valait mieux être fils de bourgeois parisien que bon élève banlieusard.Comme le disait Léonid, tout le monde ne peut pas aller à Louis-le-Grand, c'est un fait. Et c'est pas en supprimant la carte scolaire qu'on va donner à tout le monde l'accès à l'élite de l'éducation.
[...]
la carte scolaire n'est pas encore créée, mais on me refuse à Louis-le-Grand, au motif que j'habite Maisons-Alfort [...] Je n'oublierai jamais qu'on m'a refusé à Louis-le-Grand parce que mes parents n'avaient pas les moyens d'habiter Paris.»
Pendant ce temps, Xavier Darcos fustige le collège unique (lire sur rue89). Selon l'historien de l'éducation Claude Lelièvre :
«Très tôt, on a tiré à vue sur le collège unique. À droite, pour deux raisons: parce que la tradition libérale veut que chacun reste à sa place et vive son destin –c’est de cet héritage que Nicolas Sarkozy est porteur–, ou par souci, plus conservateur, de permettre l’émergence de quelques bons élèves, y compris d’origine populaire, en faisant un système pour les méritants. Xavier Darcos appartient plutôt à cette deuxième école de pensée.»Notez qu'en Allemagne il y a le collège à trois vitesses : Gymnasium (prestigieux lycées menant au bac), Realschule (de niveau intermédiaire), Hauptschule (pour les moins bons). Et que ça marche pas : les Hauptschule deviennent des écoles dépotoir regroupant les 10% des élèves posant le plus de problèmes, où il est très difficille d'enseigner. Au point que d'après cet article, enseignants et pédagogues réclament l’instauration du secondaire à une, au pire à deux vitesses...
Le politburo tient à le dire : pour que l'égalité des chances soit une réalité, il faut fournir un enseignement de qualité à tous les enfants, point barre. Ça demande des moyens, humains et matériels.
mardi 4 septembre 2007
Deutsche Democratische Republik

Quand un membre du politburo part en vacances, il ne va pas dans les Caraïbes comme un bourgeois, mais dans un paradis du communisme et du goulag. Je ne veux pas parler de Port-Leucate mais de Berlin Est. Voici son reportage sur les traces du petit père des peuples.
À Berlin-Est, on trouve
des voitures de luxe :

des rues aux noms sympathiques :

(notez la superbe architecture stalinienne du batiment d'arrière-plan)
(photo mise en valeur chez un blog ami)
(photo mise en valeur chez un blog ami)

des statues vénérables :


(le marxisme, c'est trop sex!)
des fresques témoignant du bonheur de travailler dans ce beau pays avec des dirigeants proches du peuple :

et naturellement des monuments à la gloire du prolétaire qui s'en va courageusement travailler à l'usine ou à la mine pendant que sa femme s'en va gaillardement aux champs, pour faire avancer le pays vers le progrès :

Pour vous dire à quel point c'était paradisiaque, ils avaient dû construire un mur autour de Berlin-Ouest pour lutter contre l'immigration clandestine des pauvres habitants de la RFA parce qu'«on aimerait bien, mais on ne peut pas accueillir toute la misère du monde» (Walter Ulbricht). Une idée qui a fait son chemin depuis...
Chiche ?
Dans son allocution aux éducateurs à l'occasion de la rentrée (dans laquelle il dit grosso-modo qu'il veut que l'école fonctionne super bien, la preuve il supprime 11000 postes de profs), notre Président a dit :
Vous avez compris, les petits enfants ?
Il faut détester Sarkozy !
Récompenser le mérite, sanctionner la faute, cultiver [...] la détestation de ce qui est mal, de ce qui est injuste, de ce qui est laid, de ce qui est petit, de ce qui est mensonger, de ce qui est superficiel, de ce qui est médiocre, voilà comment l'éducateur rend service à l'enfant dont il a la charge et comment il lui exprime le mieux l'amour et le respect qu'il lui porte.
Vous avez compris, les petits enfants ?
Il faut détester Sarkozy !
Laissez-les se noyer, ce ne sont que des nègres !
HNS-info nous apprend qu'il y a actuellement en Italie un procès envers des pécheurs tunisiens pour avoir porté assistance à des naufragés. Ils sont accusés par la justice italienne d’avoir «favorisé l’immigration clandestine ».
Voilà l'histoire (voir sur migreurop pour plus de détails) : 48 heures après avoir quitté la Libye en Zodiac, 44 migrants ont vu leur esquif commencer à se dégonfler. Après le refus de plusieurs bateaux de pêche, ils ont été aidés par deux bateaux tunisiens, qui les ont pris à bord. Leur bateau gonflable a coulé sous des vagues hautes deux mètres. Ils se trouvaient alors à environ trente milles au sud de Lampedusa et 90 milles au large de Monastir. Les tunisiens informent les autorités italiennes, qui leur demandent de venir à Lampedusa, où ils seront finalement arrêtés.
Quelle peut bien être la conséquence d'un tel procès pour délit de solidarité ?
Les lois de la mer imposent à tout navire de prêter assistance à un autre navire en difficulté. Si ces marins perdent le procès, d'autres marins, plus tard devront faire le choix entre sauver des vies ou aller en prison. Et même s'ils le gagnent, les autres marins devront choisir entre risquer un procès et assister un navire en difficulté.
Outre le profond dégoût qu'inspire l'idée de juger des gens qui en ont sauvé d'autres au seul prétexte que ces autres sont des immigrants clandestins (notons que s'il s'était agi de pédophiles multirécidivistes, de mafiosi, ou de trafiquants d'armes italiens, les marins tunisiens n'auraient pas eu de problème), on voit que cette politique ultra-répressive envers les migrants ne peut mener qu'à plus de drames encore.
Voilà l'histoire (voir sur migreurop pour plus de détails) : 48 heures après avoir quitté la Libye en Zodiac, 44 migrants ont vu leur esquif commencer à se dégonfler. Après le refus de plusieurs bateaux de pêche, ils ont été aidés par deux bateaux tunisiens, qui les ont pris à bord. Leur bateau gonflable a coulé sous des vagues hautes deux mètres. Ils se trouvaient alors à environ trente milles au sud de Lampedusa et 90 milles au large de Monastir. Les tunisiens informent les autorités italiennes, qui leur demandent de venir à Lampedusa, où ils seront finalement arrêtés.
Quelle peut bien être la conséquence d'un tel procès pour délit de solidarité ?
Les lois de la mer imposent à tout navire de prêter assistance à un autre navire en difficulté. Si ces marins perdent le procès, d'autres marins, plus tard devront faire le choix entre sauver des vies ou aller en prison. Et même s'ils le gagnent, les autres marins devront choisir entre risquer un procès et assister un navire en difficulté.
Outre le profond dégoût qu'inspire l'idée de juger des gens qui en ont sauvé d'autres au seul prétexte que ces autres sont des immigrants clandestins (notons que s'il s'était agi de pédophiles multirécidivistes, de mafiosi, ou de trafiquants d'armes italiens, les marins tunisiens n'auraient pas eu de problème), on voit que cette politique ultra-répressive envers les migrants ne peut mener qu'à plus de drames encore.
Le politburo saute sur la croissance

Encore une infiltration magnifiquement réussie par le politburo !
Dagrouik nous annonce que le fat Attali, dans une vaine tentative de paraitre jeune et moderne, a décider d'ouvrir à commentaires le blog consacré à sa commission «libération de la croissance».
On notera au passage l'intitulé de la commission en question. Il est vrai que la croissance, pauvrette qu'elle est, a bien besoin d'être libérée des archaïsmes qui la gardent prisonnière et des syndicats qui la prennent en otage.
Quoiqu'il en soit, le politburo, ne reculant devant rien pour faire triompher la révolution mondiale, a profité de cette ouverture pour s'attaquer aux cerveaux par définition malléables des commentateurs de ce site.
Le virus du bolchevisme et du goulag leur a été injecté sous la forme du texte suivant :
Dagrouik nous annonce que le fat Attali, dans une vaine tentative de paraitre jeune et moderne, a décider d'ouvrir à commentaires le blog consacré à sa commission «libération de la croissance».
On notera au passage l'intitulé de la commission en question. Il est vrai que la croissance, pauvrette qu'elle est, a bien besoin d'être libérée des archaïsmes qui la gardent prisonnière et des syndicats qui la prennent en otage.
Quoiqu'il en soit, le politburo, ne reculant devant rien pour faire triompher la révolution mondiale, a profité de cette ouverture pour s'attaquer aux cerveaux par définition malléables des commentateurs de ce site.
Le virus du bolchevisme et du goulag leur a été injecté sous la forme du texte suivant :
Bon, le politburo répond globalement ici aux questions soulevées sur ce site. Cela évitera à tous les lecteurs, qui ne peuvent qu'être immédiatement conquis par la pertinence de nos réponses, de devoir partir à leur recherche sur tout le site.
Voici donc les actions à réaliser dans un premier temps :
1) Limiter l'écart de revenu à un facteur 4 ou 5. Rien ne peut justifier un plus grand écart sans tomber dans le vol (ni en temps de travail, ni en capacité de travail ni en intelligence).
2) Collectiviser les entreprises. Elle seront administrées par des conseils de travailleurs. Création d'une coordination nationale des conseils. Commencer par les médias.
3) Arrêter toutes les personnes cherchant à sortir de grosses sommes en fraude comme les vulgaires voleurs qu'elles sont.
4) Rendre gratuit l'accès aux soins, ainsi qu'à l'alimentation / logement / vêtements / éducation / etc.. de base. La satisfaction du reste sera payante.
5) Suppression de la publicité et création de conseils de consommateurs ainsi que d'un service public d'information sur les produits (coûts en ressources, en travail, conditions de productions et qualité du produit).
Gloire éternelle au politburo !
Vive le goulag !
Vive le goulag !
lundi 3 septembre 2007
Chasse, pêche, nature et bande de cons
Une dépêche AFP nous apprend que des braconniers d'ortolans ont agressé un caméraman de Bougrain-Dubourg ainsi que plusieurs personnes de la LPO.
Le caméraman s'est fait frapper à coup de bâton sur la tête et l'équipe de la LPO s'est fait courser en voiture par des types armés de couteaux.
En avez-vous entendus parler ? A part une brève sur France Inter hier soir, dite sur un ton et avec un vocabulaire neutre, ce qui est contraire à l'habitude pour ce genre de sujet, rien à signaler. Même pas sur les journaux de «gauche» ou de «référence» que sont censés (ha ha) être libération et le monde.
Maintenant imaginez qu'au lieu de se passer à Tartas, cela se soit passé aux Tarterêts. Ou qu'à la place de braconniers (qui chassent illégalement, rappelons le), cela ait été des faucheurs volontaires. Quelle aurait été la réaction des merdias ?
N'aurait-on pas eu droit à de grandes unes dénonçant le danger «arabo-musulman» qui menace la paix et la liberté d'expression ? Les journaux n'auraient-ils pas titré sur la dérive violente et le fanatisme rétrograde (et pour tout dire bolchevique) des anti-ogms ?
Hein ?
Pour la peine, le politburo à décidé d'agrandir la section «merdias (qui mentent) et journaputes (qui lèchent)» du goulag. Y'avait vraiment plus assez de place pour tout le monde.
PS: Ceci dit le politburo s'interroge : un type qui bastonne un cameraman de TF1, et même s'il pratique le braconnage, peut-il être complètement mauvais ?
Le caméraman s'est fait frapper à coup de bâton sur la tête et l'équipe de la LPO s'est fait courser en voiture par des types armés de couteaux.
En avez-vous entendus parler ? A part une brève sur France Inter hier soir, dite sur un ton et avec un vocabulaire neutre, ce qui est contraire à l'habitude pour ce genre de sujet, rien à signaler. Même pas sur les journaux de «gauche» ou de «référence» que sont censés (ha ha) être libération et le monde.
Maintenant imaginez qu'au lieu de se passer à Tartas, cela se soit passé aux Tarterêts. Ou qu'à la place de braconniers (qui chassent illégalement, rappelons le), cela ait été des faucheurs volontaires. Quelle aurait été la réaction des merdias ?
N'aurait-on pas eu droit à de grandes unes dénonçant le danger «arabo-musulman» qui menace la paix et la liberté d'expression ? Les journaux n'auraient-ils pas titré sur la dérive violente et le fanatisme rétrograde (et pour tout dire bolchevique) des anti-ogms ?
Hein ?
Pour la peine, le politburo à décidé d'agrandir la section «merdias (qui mentent) et journaputes (qui lèchent)» du goulag. Y'avait vraiment plus assez de place pour tout le monde.
PS: Ceci dit le politburo s'interroge : un type qui bastonne un cameraman de TF1, et même s'il pratique le braconnage, peut-il être complètement mauvais ?
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