mercredi 3 décembre 2008

Des nouvelles de la police

Les deux keufs «suspectés» d'avoir tabassé un étudiant en BTS qui regardait un match de foot chez lui, après avoir défoncé sa porte (souvenez-vous), ont été réintégrés dans la police (source, via l'excellent Fontenelle). On était aussi inquiets pour ces zelés représentants de l'ordre. Selon nos informations, il n'y aurait aucun lien entre leur reprise du travail et l'arrestation siiii choquante d'un journaliste de libération : en effet, ce dernier n'a pas reçu de coups de crosse de flash-ball ni de tonfa.

Bizarrement pourtant, on parle plus de Vittorio de Filippis que d'Abdoulaye Fofana dans les journaux...


On parle également relativement peu d'Abdelhackim Ajimi. Mais bon, faut dire, il est mort. Même que «l'ultime rapport d'expertise rendu fin novembre ne laisse "aucun doute" sur les causes de la mort du jeune homme: une asphyxie mécanique due à la compression thoracique et à la clef de bras pratiquées par les policiers sur la victime avec trop de force et durant trop longtemps.» Souvenez-vous !

Deux membres de cet escadron d'élite doivent être mis en examen pour «homicide involontaire». Ce qui est très sévère pour une simple «imprudence». On espère que ces vaillants pandores s'en sortiront avec les mêmes honneurs que leurs collègues de Montfermeil.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui mais Abdelhackim n'avait pas de carte de presse.

De Filippis :
Cette affaire, frappant un journaliste, uniquement parce qu'il a été pendant six mois directeur de la publication d'un quotidien ayant publié un article qui a déplu et qui si ça se trouve n'était même pas diffamatoire, et qui s'il l'était l'expose au pire à une amende de 12.000 euros, va attirer un temps l'attention des médias sur ce scandale quotidien qui ne provoque qu'indifférence parce que d'habitude, le monsieur qui tousse avec son slip autour des chevilles, il s'appelle Mohamed, ou il a une sale tête.

Qui tousse ... ou qui meure

vlg a dit…

Ouaip, les journaleux découvrent subitement ce que c'est que d'être confronté à la police, alors que d'habitude ils ne se posent pas la question.

Signalons à ce sujet un excellent billet de Claude-Marie Vardot, dans lequel il écrit notamment :
«quand on incite constamment ses chiens à mordre il ne faut pas s’étonner qu’ils le fassent tout le temps et hors de propos. Trop tard pour les renvoyer à la niche, trop tard pour les remettre en laisse : les chiens du pouvoir sont lâchés sur les justiciables, sur les chômeurs, sur les malades, sur les gens qui pensent de travers.»

Et oui. Il ne faut hélas pas s'étoner, ça devait arriver.

Aka 75 a dit…

Je suis pour le tabassage des journalistes

http://mange-ta-soupe.over-blog.com/article-25422660.html

coco_des_bois a dit…

Je ne cause pus trop dans le poste mais je lis et j'écoute ...
Je suis atterré de ce qui se passe en France en ce moment... et je pense qu'on est nombreux.

Mais on serre tous les fesses pour garder notre taf en cette période...

pas moufter

pas bouger

sinon on se fait mordre