Amis lecteurs, vous savez que les sondages sont n'importe quoi. Mais comment le quantifier, quels sont les moyens de les truquer et de leur faire dire tout ce qu'on veut ?
Un exemple frappant est analysé sur On va pas en faire un sondage, un blog intéressant hébergé par rue89.
Dans ce cas précis, un site se permet d'affirmer sur la foi d'un sondage que les français «font plus confiance à leur entreprise qu’à l’Etat pour régler la crise du pouvoir d’achat». De là à conclure que les français sont des ultra-libéraux, qui se méfient de l'interventionnisme de l'état en lequel ils en croient plus du tout, il n'y a qu'un pas, n'est-ce pas ? Sauf que ce n'est pas exactement la question qui était posée :
Docteur Panel analyse très bien l'ambiguité de la question et la série de petites déformations des résultats, qui conduit à l'affirmation erronnée finale (par exemple, c'est pas parce qu'on compte pas sur Sarkozy pour agir sur les salaires qu'on ne souhaite pas une intervention de l'État). On devrait toujours voir la question initiale qui a été posée aux sondés. Si elle n'est pas citée, méfiance ! Ce cas d'école ajoute une pièce accablante dans le dossier à charge envers les sondeurs. On voit mal comment ils pourraient échapper au goulag.
Un exemple frappant est analysé sur On va pas en faire un sondage, un blog intéressant hébergé par rue89.
Dans ce cas précis, un site se permet d'affirmer sur la foi d'un sondage que les français «font plus confiance à leur entreprise qu’à l’Etat pour régler la crise du pouvoir d’achat». De là à conclure que les français sont des ultra-libéraux, qui se méfient de l'interventionnisme de l'état en lequel ils en croient plus du tout, il n'y a qu'un pas, n'est-ce pas ? Sauf que ce n'est pas exactement la question qui était posée :
«Selon vous, des deux solutions suivantes, sur laquelle comptez-vous le plus pour une augmentation du pouvoir d’achat?
-une action des pouvoirs publics sur les salaires.
-une meilleure santé des entreprises qui pourrait déboucher sur des augmentations de salaire.»
Docteur Panel analyse très bien l'ambiguité de la question et la série de petites déformations des résultats, qui conduit à l'affirmation erronnée finale (par exemple, c'est pas parce qu'on compte pas sur Sarkozy pour agir sur les salaires qu'on ne souhaite pas une intervention de l'État). On devrait toujours voir la question initiale qui a été posée aux sondés. Si elle n'est pas citée, méfiance ! Ce cas d'école ajoute une pièce accablante dans le dossier à charge envers les sondeurs. On voit mal comment ils pourraient échapper au goulag.
5 commentaires:
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Ca me rappelle le sondage de Contribuables Associés qui titrait "8 personnes sur 10 pour une baisse des impôts et des charges", alors que quand on regarde les détails, c'est pas du tout ça.
http://blog.jokari.info/2008/04/16/le-cri-du-contribuable/
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Ou encore le sondage moisi du Figaro sur l'ISF, à l'intitulé très orienté :
http://www.peuples.net/article-19770662.html
Dis-moi la réponse que tu souhaites, je m'occupe de rédiger la question et ma facture...
HA ! Ca doit faire dix ans que Ludivine elle supplie le Politbüro de saisir le Comité Central pour déclarer incompatible avec la réalité socialiste les travaux de Jérôme Jaffré et consorts. Le Goulag, viiite !
Merci Leo pour les liens, ils valent le coup.
pop9, je crois que tu as trouvé un super slogan. Tu bosses chez OpinionWay, non ?
Ludivine, le politburo accède à ta requète. Nous avions déjà traité des sondages dans le cadre de la campagne présidentielle, là, et là. La conclusion de cette investigation minutieuse était : Les sondages ne servent quasiment à rien, et les journalistes qui les commentent quotidiennement non plus.
Ah ben c'est pas trop tôt, merci les cocos (sans jeu de mots :-)
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