mardi 24 juin 2008

Sondages et contradiction

Le blog "On va pas en faire un sondage", dont nous vous parlions il y a quelques jours, vient de révéler un truc très rigolo : deux sondages publiés le même jour et effectués en même temps sur la même question par deux instituts différents donnent des résultats contradictoires !
Que voteraient les Français si le traité de l’Union européenne était soumis à référendum?

Eh bien figurez-vous que le sondage de CSA pour le Parisien dit oui à 56%, celui de l’Ifop pour Sud-Ouest dit non à 53%.


Après avoir rigolé et condamné sondeurs au goulag avec une peine de sureté maximale, prenez donc le temps de lire l'analyse de ces résultats par Docteur Panel. C'est très intéressant de voir comment :

1) La formulation de la question posée influence le résultat.

2) Le traitement des données brutes par les sondeurs et les journalistes manque de rigueur (pour ne pas dire que c'est de la fumisterie).

3) On peut quand même tirer de tout ça des informations intéressantes, même si elles sont moins spectaculaires qu'un gros chiffre à côté d'un gros OUI ou d'un gros NON.


Le politburo avait déjà illustré l'incohérence des sondages issus des différents instituts début 2007, mais là c'est beaucoup plus frappant. Leur nullité éclate à la face du monde !

2 commentaires:

Pop9 a dit…

Tu pointes bien l'arnaque que constitue la confection des résultats par certaines officines (grassement rémunérées, ça va de soi). C'est vrai, indiscutable, mais l'exploitation des résultats fumeux de ces "enquêtes" par pas mal de médias est tout aussi édifiante - pire, même, parce que la presse se veut éthique et déontologique...

vlg a dit…

Approbation inconditionnelle, cher pop9. Nous avons bien cité les journalistes fumistes dans ce billet, et Docteur Panel n'épargne pas non plus «ces journaux en ligne et sites d’information (Parisien, AFP, France Info, etc) qui titrent chacun péremptoirement sur le oui ou sur le non sans voir que le voisin dit le contraire. La palme revenant au Figaro.fr qui titre "France/traité: le non gagnerait encore" samedi matin, et "Les Français diraient oui à 56%" le soir même, sans s’étonner de la contradiction.»

Il faut bien reconnaître que c'est un peu prendre ses lecteurs pour des cons. Moi, je serais abonné au Figaro, je résilierais mon abonnement après un coup pareil, et j'exigerais de plates excuses de la part de la rédaction pour ces "informations" foireuses.