mardi 12 février 2008

Encore un client

On nous a signalé la condamnation du recteur de l'académie de Créteil à 37,5 annuités de goulag ferme, peine incompressible (éventuellement transformable en 40 voire 41 annuités, on y travaille), à l'issue de laquelle il sera libre... de rester parmis nous.

La raison de cette condamnation sévère mais juste, ainsi que les actes du procès sont lisibles ici.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bé quoi? C'est travailler plus pour gagner plus, pile poil, non?

L'idée, c'est sans doute de faire revenir des enseignants, grabataires ou pas, qui ont été dûment formés pour ne pas former les jeunes. Et, évidemment pour économiser sur les postes (éviter d'en créer, ou supprimer carrément les créations en saupoudrant les heures d'êtres humains dans les établissements où les heures manquent).
Et surtout pour préparer la population à la réduction des pensions et à l'allongement de la retraite pour tous en ayant des exemples à montrer: Regardez, monsieur Trucmuche, à 68 ans, il est encore frais comme un gardon! Ca conserve, hein?
Alors, pourquoi pas vous?
Des rumeurs courent qu'il veut supprimer les concours du Capes et de l'agrégation. Ainsi, on généralisera l'embauche, si besoin, de vacataires (diplômés), pour un certain nombre d'heures et on les jettera comme des vieilles chaussettes après usage, pendant un, deux, quelques mois, puis on ne reprendra plus les mêmes de façon à ne pas leur faire goûter à la stabilité de l'emploi dont jouissent ces feignasses de profs actuellement.
Et hop, disparition de postes en dur et précarisation générale. Et embauche à flux tendu.
Si le privé l'a fait, le public peut le faire, non? Sinon, cépajuste.
Quant à la qualité de l'enseignement, ça les intéresse autant qu'une poignée de vacataires aux abois.
Le pb, c'est qu'une grande partie de la population se laisse berner (voir les com' dans l'article) par la propagande anti-profs commencée avec Allègre, qui voulait justement en arriver là.

Tous les jours, il y en a une bien bonne.
Fianlement, je préfère, et de loin, ton post précédent. C'est plus frais. ;-D

vlg a dit…

Oui, c'est pile-poil "travailler plus pour gagner plus". Ça veut dire pension de misère pour t'obliger à trimer pour arrondir tes fins de mois + pas d'embauche puisqu'il y en a d'autres qui travaillent plus. C'est le bonheur (du patronat).

Oui, cette rumeur de supression des concours nationaux, avec recrutement local par chaque chef d'établissement «autonome» est assez effrayante. Ajouté aux projets de ne plus offrir aux jeunes chercheurs que des contrats de 4 ans renouvelables peut-être 2 fois maximum, ça donne l'impression d'un vaste projet d'éradiquer tout ce qui peut ressembler à de la stabilité de l'emploi ou un statut un peu confortable.

Et comme tu dis, la propagande "cépajuste" marche bien.
Alors que l'injustice a été créée (pour le cas des retraites) par ceux qui ont allongé les durées de cotisation dans le privé. Si les conditions de travail se dégradent dans le privé, la justice voudrait qu'on les améliore, pas qu'on dégrade celles des fonctionnaires.
C'est pourtant simple à comprendre, bordel.


«Finalement, je préfère, et de loin, ton post précédent. C'est plus frais. ;-D»

Ah, ben on est d'accord ! Ça me fait plaisir. (au passage, ton slogan est très bon)

Anonyme a dit…

On est bien d'accord.
Précariser tout le monde.
Pour ce qui concerne les chercheurs, j'ai bien peur que leur idée ne soit carrément de supprimer la Recherche publique pour la donner au privé. Comme aux US, où les chercheurs de Monsanto expliquent aux gens que les OGM et les pesticides sont bons pour la santé. Un truc comme ça.

D'autre part, ce qu'ont oublié les gens, c'est que naguère, la sécurité de l'emploi, même dans le privé, ils l'avaient, en général. On ne virait pas les employés du jour au lendemain en claquant des doigts.
Ceux du privé, à l'époque, ne cessaient de regarder de haut ces gagne-petit de fonctionnaires.
A force d'accepter les coups bas, ils ont contribué à les faire plonger aussi.

M'enfin, il y a un peu d'espoir, il y a des employés du roi du hamburger et du grand de la distribution (no names, pas la peine de leur faire de la pub) qui sont en grève actuellement.
Un souffle d'air frais dans ce monde de brutes épaisses?
Espérons que le vent suivra.

Anonyme a dit…

Mais enfin, vous comprenez, c'est Laurence qui l'avait dit à la télé : "la vie c'est précaire, l'amour c'est précaire, le travail c'est précaire, faut être réaliste un peu"... Ca en serait presque poétique si ça n'était pas prononcé par une madame située à des années lumières de toute précarité, de toute réalité, et qui aura toujours une fortune suffisante en cas de coup dur. Au pire, elle revendra ses actions IFOP, il paraît que les instituts de sondage se portent à merveille en ce moment.