mercredi 9 janvier 2008

Nicolas Sarkozy Ment

et même Libération s'en rend compte !

Appliquant le théorème «plus c'est gros, plus ça passe», Sakozy nous a pris pour des cons avec aplomb lors de sa dernière conférence de presse, en affirmant tout de go qu'il n'avait jamais qualifié son premier ministre de "collaborateur" :
«Trouvez-moi la phrase où j'ai dit ou écrit que François Fillon était mon collaborateur

Un journaliste de libé a fait preuve d'une faculté mémorielle devenue rare chez ses confrères et a retrouvé dans le Sud-Ouest du 22 août, page 6, cet extrait :
Nicolas Sarkozy attaque cette fin d’été à son rythme habituel: en surrégime. Tandis que François Fillon effectue sa rentrée avec un entretien accordé au quotidien «Le Monde», lui reçoit la presse régionale. «Le Premier ministre est un collaborateur. Le patron, c’est moi», rappelle-t-il à toutes fins utiles.

Outre que cette volonté de réécrire l'histoire rappelle fortement le monde de 1984 (on imagine déjà les employés du ministère de la vérité modifier les archives de "Sud-Ouest" pour effacer toute trace de cette phrase puisque le Parti a dit qu'elle n'avais jamais été prononcée), ce mensonge éhonté devrait atomiser la crédibilité de son auteur.


Dès lors, comment le croire quand il affirme dans la même conférence de presse des truc comme :
J'ai reconnu quand j'ai fait des erreurs ... ?

Le Grenelle de l'environnement ce n'est pas une opération de communication. Il sera scrupuleusement respecté. ... ?

Le capitalisme financier a besoin d'être moralisé. ... ?


Par contre, on le croit plus volontiers quand il répond :
«Souhaitez-vous que 2008 soit la fin, au moins réelle, des 35 heures ?»
Pour dire les choses comme je le pense, oui.
ou promet :
S'agissant de la politique de l'immigration, nous irons jusqu'au bout de la politique des quotas


Bonne année...


PS: Bon, on ne va pas relever toutes les bétises, les entourloupes, et les manipulations que l'omniprésident a produites, mais tout de même, quand à propos du trajet en jet que lui a offert Bolloré il répond «Auriez-vous préféré que je voyage aux frais des contribuables ?», on se permet de lui suggérer qu'il aurait aussi pu payer de sa poche (surtout après son augmentation de salaire conséquente, aux frais des contribuables)... Honnêtement, qu'il n'y pense même pas (ou fait semblant de ne pas y penser), ça mérite le goulag, non ?