lundi 24 novembre 2008

VLG Cinéma

Le politburo n'a pas trop le temps de poster des nouveaux billets en ce moment, mais il a vu pour vous en avant-première et vous recommande deux films.


Let's make Money

de Erwin Wagenhofer, qui a déjà fait «We feed the World» que vous devez avoir vu.


À voir, et surtout à montrer à votre cousin qui croit encore (le naïf) que la Banque Mondiale est une organisation philanthropique qui aide les pays pauvres à se développer, à votre voisin syndiqué à la FNSEA et prêt à tout pour défendre ses subventions agricoles (irraisonnées), et à tous ceux qui ont placé quelques économies à la banque et ne se sont jamais demandé comment cela leur rapportait 3, 4, ou 5 %. D'où vient ce fric ? Que fait la banque avec le votre ? Qu'est-ce que ça signifie exactement, "investir" ?

Voir un extrait, avec de l'anglais, de l'allemand, de l'espagnol et du français, pour les polyglottes qui nous lisent par dizaines de millions.
«Je ne crois pas qu'un investisseur devrait être responsable de l'éthique, ou de la pollution, de la compagnie dans laquelle il investit. Son job, c'est investir.»



Louise Michel

de Gustave Kervern et Benoît Delépine, deux célèbres grolandais.


C'est un peu la mise en pratique du film précédent. Une entreprise est fermée du jour au lendemain, délocalisée, laissant les ouvrières sur le carreau. D'où l'idée bien naturelle de faire tuer le patron par un professionnel. Mais qui est le vrai responsable de la délocalisation ? D'après nous, c'est probablement un "investisseur" tel que ceux décrits dans le premier film... Ce film burlesque, parfois glauque, un peu absurde, souvent très drôle (si on aime l'humour grolandais) offre une plongée dans la misère des victimes du capitalisme, et la confronte violemment au luxe insouciant de ses bénéficiaires. Pas si idiot qu'il n'en a l'air...

Sortie le 24 décembre. Pour Noël, offrez-vous un patron !

2 commentaires:

GILLINOUI a dit…

Je ne connais pas le premier film mais j'ai vu le second au festival du film grolandais à Quend en présence des auteurs. Avec mon ami Minimal (http://thinktank-nothanks.blogspot.com/) nous avons demandé à Gustave de Kervern s'ils n'avaient pas envisagé une fin différente (le tôlier n'aurait pas été flingué faute de prunes dans le flingue), Gustave a répondu avec le plus grand sérieux: "ça c'était pas possible, fallait un "happy end" parce que c'est un film hollywoodien!"

GILLINOUI (http://gillinoui.blogspot.com/)

vlg a dit…

Hu hu hu ! Sans vouloir dévoiler la fin aux lecteurs, j'aime beaucoup qu'ils présentent ça comme une "Happy end" (j'ai trouvé ça joyeux aussi). Par contre, dans un film Hollywoodien, les héros n'ont pas tout-à-fait la même allure, il me semble... ;-)