Cela est bien sur faux.
Voilà par exemple un petit texte décrivant la société socialiste telle qu'elle sera (dans les grandes lignes du moins).
La société future sera une société socialiste. Cela veut dire avant tout qu’il n’y aura point de classes; il n’y aura ni capitalistes, ni prolétaires, et, par suite, pas d’exploitation. Il n’y aura là que des travailleurs unis dans un effort collectif.La société future sera une société socialiste. [..] II n’y aura la que des travailleurs libres.
La société future sera une société socialiste. Cela veut dire enfin, que, avec le travail salarié, sera supprimée toute propriété privée des instruments et moyens de production; il n’y aura la ni prolétaires pauvres, ni riches capitalistes, — il n’y aura que des travailleurs possédant en commun toute la terre et le sous-sol, toutes les forêts, toutes les fabriques et usines, tous les chemins de fer, etc.
Comme on le voit, le but principal de la production future consiste à satisfaire directement les besoins de la société, et non à produire des marchandises destinées à la vente en vue d’augmenter les profits des capitalistes.
[...]
II est évident, d’autre part, que la production future sera organisée sur le mode socialiste: ce sera une production hautement évoluée, qui tiendra compte des besoins de la société et ne produira que la quantité nécessaire a la société. II n’y aura point de place, ici, pour une production éparpillée, ni pour la concurrence, ni pour les crises, ni pour le chômage.
Là où les classes n’existent pas, où n’existent ni riches ni pauvres, l’État devient inutile, de même que le pouvoir politique qui opprime les pauvres et défend les riches.
[...]D’autre part, l’on conçoit que pour administrer les affaires publiques, à côté des bureaux locaux où seront concentrés les divers renseignements, la société socialiste aura besoin d’un bureau central des statistiques, qui sera chargé de s’informer des besoins de toute la société pour, ensuite, répartir d’une façon adéquate les divers emplois entre les travailleurs. Il faudra aussi réunir des conférences et surtout des congrès, dont les décisions seront absolument obligatoires, jusqu’au congrès suivant, pour les camarades restés en minorité.Il est évident enfin que le travail libre et fraternel devra entraîner à sa suite une satisfaction non moins fraternelle et complète de tous les besoins, dans la future société socialiste. C’est dire que si la société future demande à chacun de ses membres juste autant de travail qu’il en peut fournir, la société à son tour sera tenue de délivrer à chacun la quantité de produits dont il aura besoin. De chacun selon ses capacités, à chacun suivant ses besoins! telle est la base sur laquelle doit être crée le futur régime collectiviste.
Certes, au premier degré du socialisme, quand des éléments non encore habitués au travail s’associeront à la vie nouvelle, les forces productives, elles aussi, ne seront pas suffisamment développées, et il existera encore le travail «dur» et le travail «facile»; l’application du principe – «à chacun suivant ses besoins» – sera sans aucun doute rendu très difficile, et la société sera obligée de se placer momentanément sur une autre voie, sur une voie moyenne. Mais il est certain d’autre part que lorsque la société future se sera engagée dans la bonne voie, que les survivances du capitalisme auront été déracinées, le seul principe répondant à la société socialiste sera le principe mentionné plus haut.
L'auteur est un moustachu célèbre qui ne s'appelle pas Edwy Plenel.