jeudi 31 mai 2007

Comment fabriquer un nouveau Cuba.


Il y a actuellement une campagne de propagande assez grotesque attaquant Chavez et le Vénézuela.

Elle est menée notamment par les principaux médias français (dont libération et le monde), par l'association Reporter Sans Vergogne ainsi que par des parlementaires de droite et d'extrême-droite européens.

Pour la résumer vite fait : le gouvernement vénézuélien a décidé de ne pas renouveler le contrat de diffusion hertzien de la chaine RCTV. Cette chaine s'était faite remarquer notamment par sa participation au coup d'état de 2002, par des appels au meurtre de Chavez et par son non respect des termes de son contrat de diffusion (ainsi que par le fait qu'elle soit encore plus nulle que TF1 et M6 réunis).

La légalité de cette décision a été confirmé par la justice vénézuélienne.

Malgré ce passif, et pas vraiment à notre grande surprise, nos caniches nains de gardes n'ont eu qu'une réaction (épidermique) : ils ont hurlé à la censure et à la dictature.

Peu leur importe la vérité (RCTV n'est pas fermée, elle pourra toujours diffuser sur le cable et le satellite, il y a quantité de médias d'oppositions) ou la simple décence (on parle d'une télé qui à participé à un coup d'état, il n'y a pas eu de mesure de rétorsion).

Non, pour eux, c'est Chavez donc c'est une atteinte à la liberté d'expression.

Bien sur une telle liberté de ton envers le pouvoir par un média dominant serait impensable en France, même en version ultra-soft.

Mais soyons fous :

Imaginons TF1 insulter régulièrement Sarkozy (notamment en utilisant ses origines hongroises).
Imaginons TF1 participer à un coup d'état visant à renverser Sarkozy pour le remplacer par Royal.

Quelles seraient les réactions ?

C'est évident : ça serait le peloton d'exécution sans jugement pour les dirigeants et journalistes principaux de la chaîne (ça marche aussi en remplaçant Sarkozy par Royal) .

On le voit donc, le seul reproche que l'on puisse faire à Chavez est d'avoir été trop tolérant et de ne pas avoir fait exécuter les journaputes et les propriétaires de RCTV juste après son retour au pouvoir.

Mais ce n'est pas grave, pour ces fanatiques pavloviens l'équation est simple : Chavez =/= Toutou des capitalistes => Chavez = dictateur.


Bon, on ne va pas épiloguer sur cet épisode de lynchage tous azimuts, digne d'une séance d'autocritique brejnevienne, d'autres l'ont fait mieux que nous :

VLF
Kilobug
Monde Diplo
Le grand soir 1
Le grand soir 2


Par contre le politburo va explorer plus généralement quels types de conséquences un tel comportement peut entrainer.

Énumérons d'abord les faits :

  • Fait #1 : Un gouvernement prend légitimement le pouvoir dans un pays X qui appartient à la sphère d'influence (de domination en fait) de la plus grande puissance mondiale .
  • Fait #2 : Il est plus préoccupé par le bien être de ses citoyens que par la satisfaction des désirs de cette grande puissance.
  • Fait #3 : Il fait donc des réformes (même modérés) en faveur de ses citoyens et en défaveur des capitalistes.
  • Fait #4 : La grande puissance en question n'est pas contente, elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour renverser le gouvernement.
  • Fait #5 : Y compris le terrorisme, l'embargo, l'organisation d'un coup d'état, le financement des opposants.
  • Fait #6 : La grande puissance est beaucoup, beaucoup plus riche et beaucoup, beaucoup plus puissante que le pays X.
  • Fait #7 : L'europe, seule puissance à pourvoir contrarier les plans de la grande puissance ne fait rien, au contraire elle appuie relativement mollement la grande puissance.
  • Fait #8 : Reporter sans vergogne et les gros médias internationaux lancent des campagnes mensongères et calomnieuses sur chaque action du gouvernement du pays X.
  • Fait #9 : Le pays X se retrouve seul contre tous. Les seuls alliés qu'il peut trouver ne sont pas vraiment recommandables.

(On le voit, cela est inspiré de différents cas réels en amérique latine)

Les conclusions que l'on peut tirer de tout ça sont évidentes et immédiates. Il ne reste que 3 possibilités au pays X :

1) la soumission à la grande puissance
2) la disparition violente du régime
3) le durcissement du régime pour se protéger et protéger ses citoyens

Dans tous les cas la grande puissance est gagnante. Les 2 premiers cas sont évidents ; le dernier peut avoir plusieurs issues.

Dans le pire cas, le gouvernement du pays X devient complètement paranoïaque, et le pays, totalitaire. Au mieux certaines libertés sont restreintes pour ne pas d'être utilisées par la grande puissance dans son ambition impérialiste (version cubaine).

On a donc un cas typique de prophétie autoréalisatrice (qui est en passant une caractéristique des pseudo-sciences).

Des gouvernements et des médias étrangers rejettent le gouvernement tout à fait légitime d'un pays X, et l'accusent faussement d'être autoritaire et totalitaire. Pendant ce temps, ils l'attaquent directement et/ou indirectement, militairement et/ou économiquement.

Le gouvernement du pays X, seul, n'a plus d'autre choix que de disparaitre ou de se durcir. Dans ce dernier cas les médias plastronneront sur le thème
'on-vous-l-avait-bien-dit-c-est-un-dictateur-il-n-y-a -pas-d-alternative-au-capitalisme', alors que ce ne serait pas arrivé s'ils avaient, ne serait-ce qu'un peu, respecté les valeurs de démocratie et d'objectivité.

Gross Kultur !

“Le travail rend libre. Je ne me souviens pas où j’ai lu cette phrase, mais c’est une de ces citations qui vous frappent immédiatement parce qu’elles renferment une immense vérité.”
Ainsi s'exprime M. Coletti, président de la province de Chieti (Italie), dans des dépliants et les encarts publicitaires vantant les Centres pour l’emploi.

Tiens, M. Coletti, voilà pour te rafraichir la mémoire :


(Source)

lundi 28 mai 2007

Un caniche nain de garde

Un commentaire posé dans l'excellent blog de CSP a attiré l'attention du politburo sur de récentes déblatérations du journaliste bourgeois Serge Faubert.

Celui-ci a écrit sur son site un texte commentant la déclaration d'Arlette Laguiller suivante : "Notre avenir à nous le monde du travail n'est pas au fond des urnes, les bulletins de vote ne sont que des chiffons de papier, notre avenir est entre nos mains".

Le texte de Faubert est intéressant au sens qu'il exprime bien la haine et le mépris de l'engeance qu'il représente pour tout ce qui ne se soumet pas à son idéologie mortifère.

Attardons nous sur quelques citations :

«le monde idéal auquel aspire Arlette Laguiller et ses amis est un monde dans lequel on ne votera pas. Autrement dit un monde totalitaire. Un de ces paradis socialistes qui ont ensanglanté le XXème siècle. Et dont la Chine, le Viêt-Nam ou Corée du Nord sont les derniers représentants.»

Pour mieux cogner sur Laguiller, pour mieux assimiler alternative politique et camps de concentrations, Faubert fait semblant de croire qu'il n'a pas compris son discours.

Il fait semblant de ne pas comprendre que Laguiller faisait référence aux durs combats qui ont eu lieu dans le passé, pour que le peuple récupère une partie de son dû, volé par quelques exploiteurs.

Il fait semblant de croire que tout ce que veut Laguiller, c'est une dictature pour assouvir sa soif de pouvoir.

Il fait semblant de croire qu'il existe une relation de bijection entre aller voter dans le cadre de notre parlementarisme et la démocratie.

Il fait semblant de croire que le fait que la bourse et majorité des richesses d'un pays appartiennent à une minorité n'est pas anti-démocratique.

Il fait semblant de croire que la démocratie, qui est l'expression de la volonté populaire, peut s'exprimer librement quand elle est contrainte par la volonté de la minorité qui controle l'économie.

Il fait semblant de croire que les dirigeants politiques, médiatiques, économiques ne proviennent pas essentiellement d'un même milieu, n'ont pas les mêmes intérêts.

Il fait semblant de croire que les médias, qui sont censés nous informer et par là même permettre le choix en toute connaissance de cause des dirigeants, n'appartiennent pas directement ou indirectement à une fraction de la bourgeoise nationale ou internationale.

Il fait semblant de croire que cela n'influe pas sur les médias et sur la représentation de la réalité qu'ils en donnent.

Il fait semblant de croire qu'un tel pays où les médias ne sont pas indépendant est encore un pays démocratique au sens plein.

Il fait enfin semblant de croire que tout ça ne borne pas les limites possibles de la démocratie parlementariste telle qu'elle existe actuellement.


«un de ces paradis socialistes qui ont ensanglanté le XXème siècle.»
Toute cette hypocrisie ne sert qu'à une chose : se cacher derrière le mot démocratie pour dire le capitalisme c'est le bien, ses alternatives c'est le mal.

Mais ce qu'il ne dit pas c'est que c'est la misère et l'impuissance du peuple a changer sa condition, entretenue par et pour les puissants qui a amené les Stalines et les Maos. Que c'est directement ces mêmes puissants qui ont mis au pouvoir et soutenus les Hitlers et les Pinochets quand ce même peuple secouait un peu trop ses chaînes. Que c'est enfin sa répression, féroce, impitoyable, qui ne laisse survivre que les plus durs et souvent les moins humains, qui fait que seul les plus durs et les moins humains finissent par prendre le pouvoir.

Il parle de Mao et de Staline, nous on va lui parler des nos grands démocrates à nous, et de leurs amis, installés par nos si belles démocraties, soutenus par nos si belles démocraties. On lui rappellera, puisqu'il fait semblant de l'avoir oublié, les dizaines de millions de morts des famines impérialistes et capitalistes du 19ème et 20ème siècle, on lui parlera de Mobutu et de Videla, du Vietnam et de l'Algérie.

«Il n’y a qu’une secte pour proférer pareilles absurdités criminelles.
Car bien sur ne pas accepter la soumission quinquennale aux dictats de la hautes bourgeoisie et de ses médias, c'est être une secte, c'est avoir un comportement criminel. Des démonstrations ? Des preuves ? N'en attendez pas, ce genre de caniche est bien au dessus de ça.

«Je songe, à cet instant, au Chili»
On atteint là des sommets de crapulerie et de dégueulasserie. C'est un pur archétype du renversement orwellien de la réalité qui se fait de moins en moins timide en ce moment.

Prendre le cas d'Allende, (qui par ailleurs était ami de Fidel Castro qui n'est pas souvent cité par les Serge Faubert comme un démocrate) renversé et «suicidé» par les USA, qui sont censés être le parangon de la démocratie pour cracher sur l'anti-démocratisme de Laguiller, seule une crapule capitaliste pouvait le faire.
«Elle ne vaut pas mieux que Le Pen, elle et ses gardes rouges. C’est sa dernière campagne. Tant mieux. Tirons la chasse.»
Là, l'ordurier exprime toute la finesse de son raisonnement pavlonien (Arlette = Lepen, Communisme = Nazisme, Anti-libéralisme = dictature) et fait démonstration de sa grande délicatesse (on notera avec intérêt une même obsession pour les toilettes que le grand démocrate Poutine).

Elle aura cependant pour mérite d'avoir inspiré la sanction ferme et définitive votée à l'unanimité par le politburo : condamnation à récurer tous les chiottes du goulag.

Avec la langue.

Finissons, pour réflexion, sur une citation du bolchévico-pol-potiste bien connu Léon Blum :
«Plus que de tout autre parti, le socialisme a l'horreur de la violence et du sang [...] Nous souhaitons que la transformation sociale – ce qui est le vrai sens pour nous du mot révolution – puisse s'accomplir par les procédés légaux, par une victoire du suffrage universel par exemple.

Mais, à cet égard, les leçons de l'histoire nous rendent quelques peu sceptiques.Nous ne sommes pas bien sur que la légalité [...] au jour précis où nous pourrions l'invoquer à notre profit, ne nous fasse pas défaut.

Nous ne sommes pas bien sûrs que les représentants et les dirigeants de la société actuelle, au moment où ses principes leurs paraîtraient trop gravements menacés, ne sortent pas eux-mêmes de la légalité pour entrer dans ce qui leur paraîtrait le Droit. [...] Un coup de force qui protège le régime social profite généralement de beaucoup de sympathie.

Si le socialisme se liait définitivement par le respect juré de la légalité, il risquerait de jouer un jeux de dupe [...] Les républicains, mêmes modérés, n'ont pas oublié, je pense, les origines de la République dans ce pays. Jamais la république n'a été proclamée, en France, par la vertu d'un vote légal rendu dans les formes constitutionnelles.

Au 10 août 1792, en février 1848, au 4 septembre, elle fut installée par la volonté du peuple insurgé contre la légalité existante. Nous avons aujourd'hui le suffrage universel, mais il existait au 4 septembre, il existait à peu de choses près au 10 août. Il n'était alors qu'une fiction ; mais est-il aujourd'hui une pleine réalité ?

L'influence du patron et du propriétaire ne pèse-t-elle pas sur les électeurs, avec la pression des ,puissances d'argent et de la grande presse ? Tout électeur est-il libre du suffrage qu'il émet, libre par la culture de sa pensée, libre par l'indépendance de sa personne ? Et, pour le libérer, ne faudrait-il pas précisément une révolution ?» [1]



PS : le politburo vous conseille de lire cet excellent texte sur l'idéologie de la Success story périphérie (même si on n'en partage pas la conclusion)

PPS : Pour finir sur une note plus joyeuse : nous nous étions à plusieurs reprise attristé ici de la disparition prématuré de cet excellent chanteur qu'était Renaud.

Il semblerait bien qu'on se soit trompé mais qu'en fait il avait juste choisi de changer de nom. Il s'appelle Ridan maintenant (voir ici, et )


[1] Citation extraite du «Grand bon en Arrière» de l'indispensable Serge Halimi

samedi 26 mai 2007

Du Rififi au PPA

Ça bouge dans le PPA. À la suite de l'élection présidentielle, plusieurs mutations, évictions, promotions ont lieu dans le joli monde du Parti de la Presse et de l'Argent.

Petite liste (non exhaustive) :

TF1 : La première chaîne ne sera plus présidée-dirigée par Le Lay, le vendeur de temps de cerveau disponible, mais par Nonce Paolini. Cet ancien DRH est un bon ami de Martin Bouygues, propriétaire de la chaîne et lui-même grand ami de Nicolas Sarkozy. À son grand dam, Paolini se retrouve flanqué d'un adjoint totalement inconnu du grand public, qui n'a aucune expérience dans la télévision, et âgé seulement de 36 ans : Laurent Solly, ancien directeur de campagne adjoint de ... Nicolas Sarkozy. Voilà pour la fin des copinages.

Ce changement à la direction devrait causer quelques changements dans le personnel aussi. En particulier, le poste de directeur de l'information semblerait ne plus longtemps devoir rester attribué à Namias. Conséquence, racontée par un journaliste de TF1 à libération : «La rédac est un vrai panier de crabes en ce moment, avec une poignée de personnes qui fait campagne pour remplacer Namias.» «tout le monde se dit proche de Sarkozy, PPDA et Claire Chazal racontent être allés dîner chez François Sarkozy» (le frère de Nicolas).
Autrement dit, pour espérer monter en grade dans la rédaction de TF1, il faut être le plus copain possible de Sarko. C'est explicite ! Mais où est passée la sacro-sainte indépendance des médias ?


Le Point : La rédac-chef politique quitte le journal pour devenir ... conseillère spéciale de Nicolas Sarkozy. Lire à ce sujet l'excellent article de Sébastien Fontenelle, qui exprime avec des mots justes à quel point cette promotion trahit l'ouverture d'esprit phénoménale de Sarkozy qui prend comme conseiller quelqu'un qui, son ancien travail en atteste, était extrèmement critique vis-à-vis des politiques en général, et donc de Sarko en particulier. Ou alors, cette Mme Pégard tombe le masque et reçoit sa récompense pour avoir copieusement fait la pub de son ami Sarkozy...


Le Figaro : La reporter Mme Lévy devient conseillère en communication de François Fion. Son rôle depuis 3 ans ? Suivre l'actualité du PS pour son journal, et en particulier traiter la campagne de Ségolène Royal. On peut imaginer que Moumoutte Man est ouvert d'esprit en n'hésitant pas à embaucher une journaliste qui a des liens avec la gauche ; ou alors elle finit par afficher ses sympathies droitières et récolte le fruit de son travail consciencieux et efficace de médisance sur la gauche et de massacre de Ségolène ...

( Vous allez dire : ok, mais c'est TF1, le Figaro, et Le Point, on sait bien que c'est des médias de droite. Certes, mais ils ne sont pas intitulés "Droite TV", "UMP Magazine" ou "Quotidien Sarkozyste". Ils sont censés être généralistes. Et quand bien même la ligne éditoriale penche à droite, cela n'implique pas d'être servilement un organe de l'UMP. )


TF2 : Mme Béatrice Borloo renonce à nous presenter le JT vespéral de fin de semaine. Mais c'est juste parce qu'elle a une autre émission à présenter, et elle "n'exclut pas d'y revenir le moment venu, comme le propose [sa] chaîne", nous apprend le monde.

Quant à Madame Christine Kouchner, elle reste accrochée comme une arapède à son France Europe Express. Mais la présidence de France Télévision nous rassure : si Bernard Félon est invité, elle ne présentera pas l'émission ce jour là. Ouf ! (lire une fois de plus Fontenelle à ce sujet tant que vous y êtes)


Résumons : Les accointances des médias avec le pouvoir en place ne sont plus honteuses, ne sont plus cachées, elles sont sur la place publique et tout le monde s'en fout. Tous les journaux applaudissent à tout rompre l'intronisation de notre nouveau lider minimo, comme le remarque avec effarement (et talent) l'ami CSP ou encore l'indispensable Acrimed.

C'est sans doute ça, le PPA décomplexé...

Mais ça devrait finir par se voir, quand même, non ? Même le monde remarque que : Ces nominations interviennent dans un climat de suspicion vis-à-vis de la presse et des journalistes politiques en particulier après une campagne présidentielle où ils n'ont pas été épargnés en raison de leurs liens supposés avec le pouvoir.

Erratum : désormais, veuillez remplacer supposés par avérés. Dont acte.


NB: Pendant ce temps, au QVM, Colombani se fait virer, il est tout aigri. C'est toujours ça de pris.

vendredi 25 mai 2007

Violence

Cet article de libération nous apprend l'existence de fonds vautour, qui émeuvent même le Club de Paris (le club des pays riches créanciers des pays pauvres). De quoi s'agit-il ? Tout simplement de fonds d'investissement domiciliés dans des paradis fiscaux, dont l'activité principale est de racheter à vil prix à des créanciers des dettes contractées par des pays pauvres, pour ensuite forcer ces derniers à raquer. Autrement dit, alors que le pays endetté est exangue et ne peut pas honorer sa dette, le pretteur n'espérant plus retrouver sa monnaie se débarasse de ce contrat contre quelque argent ; mais le nouveau créancier, lui, va jusqu'à assigner en justice devant des tribunaux internationnaux le pays pauvre afin qu'il lui règle l'intégralité de la créance, réalisant ainsi une plus-value colossale.

Le nom de fonds vautour est donc pertinent, mais on aurait pu penser à fonds sales cons, fonds raclures de bidet ou fonds putain d'enfoirés de capitalistes inhumains. Ils ne peuvent pas ne pas savoir que les millions qu'ils arrachent à ces pays pourraient servir là-bas à sauver des vies. Ils ne peuvent pas ignorer que leur activité ruine des pays entiers, ou du moins contribue à les enfoncer dans la pauvreté. Ils ne peuvent pas ne pas être conscients qu'ils se font des couilles en or sur la vie de pauvres gens qui ne leur ont rien fait. Déstabilisation d'un état, morts innocentes, qu'est-ce que ce genre d'action sinon du terrorisme ? ...

Le politburo demande l'extradition de ces criminels pour les enfermer à vie au goulag. Mais si une bombe venait malencontrueusement à exploser dans leurs bureaux, on ne pleurera pas plus qu'après la pendaison de Saddam Hussein.

jeudi 24 mai 2007

Lider Minimo

C'est fait, le nouveau "président" a diffusé sa photo officielle.
Outre d'être d'un ridicule consommée, même comparée à celle de ses prédécesseurs, outre l'inauguration d'un nouveau style photographique appelé «balai dans le cul», cette photo comporte un détail qui n'a pas échappé à l'oeil perçant du politburo.

Son équipe scientifique a en effet remarqué que la tête de Nicolas Sarkozy (1,65m avec les talonettes) atteint la même hauteur (3ème niveau de la bibliothèque) que celle de Charles De Gaulle (1,93m sans le képi).

Cela ne semble pas s'expliquer seulement par la différence d'angle de vue et de focale.

Notre petit grand chef suprême aurait il fait appel à des accessoires ? La section «recherche et modélisation» du politburo s'est livrée à une étude rigoureuse et une reconstitution faisant appel aux plus récentes méthodes scientifiques.

Elle vous livre son résultat en exclusivité (cliquez pour agrandir) :






FC Dieu

Hier soir avait lieu la finale de la "Tchampionzlig", entre deux clubs mythiques : le Liverpool FC (racheté récemment 250 millions d'euros par deux magnats américains qui projettent de détruire le stade historique d'Anfield Road pour en construire un plus grand, donc plus lucratif) et le Milan AC (propriété de Silvio Berlusconi depuis 1986). Mais non , ce n'est pas qu'une histoire de fric, c'est du sport. Et sur le terrain, Milan a gagné. Le milieu offensif Kaka, ne se sentant plus de joie, a alors exhibé ce tee-shirt, qui a choqué le politburo :


D'abord, il se trompe : il n'appartient pas à Jésus, mais à Berlusconi, ce qui est légèrement différent tout de même. C'est Berlu qui dirige sa vie, qui l'enverra contre des millions d'euros à Chelsea ou le retiendra à Milan, de gré ou de force.

Ensuite, qu'est-ce que c'est que cette ostentation bigote ? La religion doit rester une affaire privée et n'a pas à être exhibée devant 60000 spectateurs et des millions de téléspectateurs. Vivement une loi européenne interdisant les signes ostentatoires de religion dans les stades !

Et s'il avait perdu ? Aurait-il fait le fier ainsi ? Probablement non. Comme il est évident que ce n'est pas Jesus qui l'a fait gagner (il doit avoir mieux à foutre, et en plus il est supporter de l'AS Roma c'est bien connu), mais plutôt le buteur Inzaghi ou le gardien Dida, Kaka profite de la performance de ses coéquipiers pour faire du prosélytisme éhonté. J'aurais été Gattuso, je lui aurais infligé un tacle à la gorge direct.

Enfin, imaginons la même scène avec "Allah Akbar" sur le tee-shirt, exhibé par un joueur musulman. Imaginons... Ça aurait sans doute réveillé Finkielkraut !


Bref, pour prosélysitsme stupide et aggravé, pour exhibition de foi indécente, nous condamnons le sieur Kaka à un transfert dans la section "Curetons et bigots" du goulag, où nous lui faisons signer un contrat de 3 saisons.

mercredi 16 mai 2007

Tu la vois, celle-là ?

Mercredi, sodomie passation de pouvoir :


Grâce à un piratage de sonotone, nous avons pu capter la conversation entre l'ancien et le nouveau président à cet instant précis :

«Le sourire c'est pour les photographes mais si tu déconnes je reviens t'en coller une, petit con, c'est compris ?
Et ne ricane pas bêtement, sinon ça part de suite !
»

mardi 15 mai 2007

Bienvenue à Question pour la réaction !

Qui a dit :

«A cause de mai 68, c'est la décadence, les enfants n'obéissent plus, le langage s'abîme, les mœurs s'avachissent.»

?

« Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les jeunes méprisent les lois, parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté et toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

?

« Quand moi j'étais jeune, on nous apprenait les bonnes manières et le respect que l'on doit à ses parents. Mais la nouvelle génération n'a de cesse de contester et elle veut avoir raison. Il est un fait certain que les jeunes sont d'une extrême insouciance. »

?

« Les jeunes d'aujourd'hui aiment le luxe, méprisent l'autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu'un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, [...] Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. »

?


Réponse :
A) Nicolas Sarkozy ?
B) Alain Finkielkraut ?
C) Ségolène Royal ?
D) Jean-Pierre Chevènement ?


(la solution est dans un commentaire)

lundi 14 mai 2007

Démocrate, mais pas trop non plus

Le "président élu" - comme il convient de l'appeler ces jours-ci selon le protocole même si ça fait mal au cul - va quitter la présidence de son parti. Souvenons-nous que pour la première fois depuis la création du RPR, le président du parti avait été choisi par les militants ; c'est plus démocratique n'est-ce pas, ces luttes d'appareil très peu pour moi non merci, je suis quelqu'un de franc et simple, plebiscitez-moi plutôt. Il avait été élu avec un score Chiraquien, lors d'un grand show à l'américaine, façon Kim Il Sung. Il en avait tiré une certaine légitimité pour apparaître comme le vrai chef de la droite, un premier-ministre bis, et le futur candidat à la présidentielle de son camp.

De même, choisi par les militants, François Hollande en a profité pour imposer son charisme et son leadership sur son parti et en faire une véritable machine de guerre qui... Ah non. Passons.

Bref, ce fonctionnement démocratique de son parti, finalement, voyez-vous, il trouve que c'est pas si bien que ça, qu'un président élu du parti majoritaire ferait trop de concurrence au président de la république, ce qui n'est pas très bien pour le fonctionnement de l'état... Mais où va-t-il chercher tout ça ?

En clair, il ne veut pas voir une tête dépasser parmis ses sbires. Le chef, c'est lui, et rien que lui. Celui qui décide de la politique à mener, le guide (caudillo en espagnol, duce en italien), c'est lui. Celui qui conduit (le führer en allemand) la politique du pays, c'est lui. (C'était notre minute linguistique). Et rien que lui.

Et donc, désormais, l'UMP va avoir une direction collégiale ou un secrétaire général qui coordonne tout le monde, un truc comme ça. Et tous ces sous-fifres pourront s'entre-déchirer, de toute façon les ficelles seront tirées du Faubourg Saint-Honoré. Vous direz qu'on s'en tamponne du fonctionnement de l'UMP, et vous aurez raison ; mais il est piquant de noter l'auto-contradiction du "président élu" (aïe mon cul). "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais". "La démocratie c'est bien, mais seulement quand on vote pour moi".

dimanche 13 mai 2007

Le drame de la déscolaristion

Le politburo de VLG veut lancer un cri d'alarme face au phénomène de régression intellectuelle qui frappe les Français, probablement dû à Mai 68 et son «idéologie qui a conduit au nivellement, à la suppression des notes, à la suppression des classements, à l'abaissement du niveau des diplômes, au non-respect des professeurs par les élèves.»

Un exemple dramatique de cette baisse du niveau scolaire a été récemment fourni par une déclaration du petit Claude Guéant, directeur de campagne de qui-on-sait. Il a dit : «les syndicats ne représentent que 8% des salariés et ce sont 85% des Français qui se sont exprimés dimanche dernier».

Quelle idée, Claude, de comparer le choux taux de syndicalisation à la carotte participation à une élection présidentielle ? (Le politburo rappelle aux lecteurs trop fatigués que le fait qu'il n'est pas possible d'additionner des carottes et des choux s'apprend au primaire).

Il aurait plutôt fallu comparer le taux d'adhésion aux partis à celui des syndicats (et encore). Tu aurais alors obtenu un taux de 1% pour les partis politiques. C'est sûr que ça aurait été plus difficile pour critiquer la légitimité des syndicats...

Claude, nous te le disons solennellement, ce n'est pas ainsi que tu va avoir ton bac. Il faut que tu te reprennes et travailles plus. Mais tu as de la chance, nous avons au Goulag une section «révision et travail aux champs». Tu y es cordialement invité.

Note : Profitons de ce billet pour rappeler qu'une régression du niveau des diplômes (fut-elle vraie) ne signifie pas forcément un abaissement du niveau général de la population : si une plus grande proportion de gens ont ces diplômes, la moyenne de la population augmente. Il est donc faux de dire que la formation décline au seul regard du niveau du bac par exemple.

vendredi 11 mai 2007

Démocrates mais pas trop

Il y a actuellement une contestation relativement forte du résultat des dernières élections par certains groupes de jeunes gens.

Il y a certaines pleureuses qui gémissent ici ou sur le «respect de la démocratie et du résultats des élections».

Vive Le Goulag les conchie vigoureusement.

VLG rappelle aux plus jeunes lecteurs que lors de la victoire de Mitterand en 81, les mêmes s'étaient montré moins bruyants dans leur démonstrations d'attachement à la démocratie quand quelques crapules capitalistes avaient tentés de détruire l'économie française.

Ça non, ils n'avaient pas pleuré ni appelé au respect de la démocratie quand cette racaille avait tenté de faire fuir des capitaux en Suisse ou avait attaqué la bourse (-20 à -30% de chute). Gageons que si les manifestants d'aujourd'hui essayaient de mettre le feu au palais Brogniart, on entendrait quelques cris d'hystérie.

Que de sombres individus aillent planquer l'argent qu'ils ont gagné à la sueur du front des autres, empêchant une redistribution un peu plus juste des richesses, et vidant les caisse communes, pour eux ce n'est pas anti-démocrate.

Que les médias, qui sont censés informer le peuple et lui permettre le choix démocratique, aient des dirigeants qui appartiennent aux mêmes cercles et ont été formés dans les mêmes écoles, et soient possédés et donc contrôlés par une poignée d'individus aux intérêts et opinions globalement identiques, pour eux ce n'est pas un danger pour la démocratie.

Que, disons le une fois encore, des individus, mécontent du choix populaire s'emploient à ruiner l'économie de la France en faisant chuter sa bourse, cela leur est parfaitement tolérable.


Mais qu'au bas mot cent fois plus d'individus protestent dans la rue contre le résultat de l'élection, en prenant de vrais risques physiques, et ils hurlent à la mort, à l'anti-démocratie.


Sales bourgeois hypocrites, le politburo de VLG vous crache à la gueule ! (et vous réserve une place au goulag)

jeudi 10 mai 2007

Double Prix Félix


Cher lecteur, aujourd'hui le comité d'attribution du politburo est heureux d'adjuger non pas un mais deux prix Félix. Le début de l'année a donc été riche en la matière avec 4 prix attribués en 10 semaines. Gageons que la suite ne nous décevra pas ! (mais qui en doute vraiment ?)

Maintenant, place aux artistes !

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Pour le premier prix, le titre de l'article du Monde (daté du 5 mai) d'où nous tirons cette information est éloquent :
À 8 et 11 ans, ils sont menacés de fichage génétique pour vol de jouets

Oui, vous avez bien lu.

Les gendrames ont même précisé à l'ainé, d'après le père des deux enfants, qu'il serait photographié, qu'on lui prendrait ses empreintes digitales et aussi ses empreintes génétiques, ajoutant même [qu'il] ne pourra pas forcément faire le métier qu'il veut plus tard car il sera fiché ! Tout ça pour avoir chapardé deux tamagoshis et deux superballes...

Un bien bel exemple de traque efficace de la délinquance et de prévention éducative ! Et cela s'est déroulé avant même l'accession aux pleins pouvoirs du chancelier Sarkozy. Le Monde nous informe que depuis la loi Sarkozy sur la sécurité intérieure de 2003, une centaine de délits obligent à se soumettre au prélèvement génétique. [...] Le prélèvement s'applique aux personnes condamnées mais aussi aux simples suspects. Et la loi ne prévoit pas d'âge minimum pour le fichage, précise Le Parisien.

Éh oui...

Nous l'annoncions déjà ici, l'ancien ministre de l'intérieur considère que l'on nait pédophile ou délinquant, alors autant ficher les mauvaises gens le plus tôt possible. Cette illustration du bien-fondé des lois Sarkozy et de leur caractère profondément respectueux des droits de l'homme tombe à pic pour nous permettre, à l'occasion de son élection, d'offrir à notre nouveau président un prix Félix qu'il a amplement merité. S'il continue ainsi, c'est bientôt à Félix que l'on décernera un prix Sarkozy posthume...

À noter que finalement, dans sa grande humanité et devant la levée de boucliers provoquée par cette affaire, la justice a renoncé à prélever l'ADN des gamins lors de l'audition du 5 mai. Cela n'enlève rien au côté inhumain et absurde de la loi.

Plus de détails sur cette histoire et sur la législation sur liberation.fr, où l'on apprend notamment que le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques a été créé par le gouvernement Jospin en 1998 pour pister les pédophiles, délinquants et criminels sexuels. En 2001, c'est le ministre de l'Intérieur socialiste Daniel Vaillant l'a fait élargir aux autres crimes, avant que Sarko ne mette définitivement fin au laxisme de la gauche en étendant son application à quasiment tous les délits. Rappelons aussi que Cricri Zizi propose de l'étendre à tout le monde, ce qui lui a valu le premier prix Félix.

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Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Libération (daté du 4 mai) nous relate également une histoire au titre allêchant :
Invitée à un colloque, elle atterrit en centre de rétention

C'est l'histoire d'une jeune femme médecin qui a expérimenté l'efficacité de la traque du clandestin aux frontières de notre beau pays. Débarquée à Roissy le 29 mars au petit matin pour se rendre à un colloque scientifique auquel elle était invitée, elle est arrêtée, puis fouillée après trois heures d'attente, et priée de signer son refus d'entrée en France, à cause d'une minuscule incohérence entre son visa et son billet d'avion de retour. Suite à quoi, raconte-t-elle, «ils m'ont enfermée dans une petite pièce. On ne pouvait pas se tenir assis, et on m'a dit que je prendrai le vol Air France du même après-midi». Juste avant d'être rembarquée, elle parvient à expliquer son cas à un officier et le convaincre de sa bonne foi. Elle échappe donc au retour express, et obtient la permission de téléphoner à sa famille à Paris et dans son pays. Mais reste au trou... (!?!)

Elle a dû attendre le lendemain pour être libérée, après de 30 h de rétention ... pour rien !!! Trente heures de rétention, avec des traitements particulièrement dégradants, infligées à une innocente, qui n'avait même pas fraudé dans le métro. Tout ça en guise d'accueil au "pays des droits de l'homme". C'est absolument énorme.

Pour l'anecdote, son pays d'origine n'est pas la Norvège mais le Mali, mais cela n'a probablement pas d'importance...


Se rendant compte de leur bévue, les policiers ont humblement demandé pardon à la victime, et leur ministre de tutelle (le ministre de l'immigration choisie et de l'identité nationale l'intérieur) lui a présenté ses excuses les plus plates au nom de la France, c'est la moindre des choses. Mais naaan, on déconne ! En vrai, son témoignage édifiant (que nous vous invitons à lire en entier sur le lien ci-dessus) se termine par ce détail croustillant :
«Les policiers qui m'ont reconduite du centre de rétention au poste de police du terminal, visiblement déçus de me voir revenir pour une libération et pas pour un rembarquement, ont conspué leurs collègues du centre de rétention, accusés de faiblesse.»
Ben voyons.

Tous les acteurs de ce vaudeville grotesque mériteraient bien un prix Félix pour leur action ; mais s'agit-il vraiment de policiers particulièrement zêlés ou est-ce un cas banal ? Dans la mesure où ils n'ont pas été sanctionnés par leur hiérarchie pour ça, on peut penser qu'ils ne faisaient là qu'appliquer les consignes, en cohérence avec la politique du ministère de l'intérieur de faire du chiffre sur les reconduites à la frontière des dangereux clandestins qui immigrent pour mugir dans nos campagnes, égorger nos fils et nos compagnes, et menacer notre identité nationale.
C'est donc à nouveau à Nicolas Sarkozy qu'est décerné ce deuxième prix Félix du joli mois de Mai.

mercredi 9 mai 2007

Quoi ma gueule ? Tu te foutrais pas un peu de notre gueule ?



Voilà-t-y pas que l'immense artiste Jean-Philippe Smet annonce qu'il revient en France, suite à la défaite électorale des ignobles hordes bolcheviques.

Le multimillionnaire Smet, dont le revenu annuel se chiffre en centaines si ce n'est en milliers de smic, se plaignait de payer trop d'impôts en France.

Mais d'où vient son argent ? de son ardeur au travail ?

Peut il vraiment justifier d'un temps de travail ou d'une pénibilité de travail plusieurs centaines de fois supérieure à un individu normal ?

Non.


Travaille-t-il 500 fois plus longtemps que mon voisin smicard ?

C'est grotesque.

Son métier est-il 500 plus pénible que celui de mon voisin maçon ?

L'idée est pitoyable.


Non, son fric vient du fait que des gens se lèvent le cul tous les matins pour bosser et profitent de leur argent durement gagné pour s'accorder des petits plaisirs en achetant les CDs de Smet à un prix exorbitant. Prix exorbitant qui lui permet de faire des marges énormes sur le dos de ceux qui travaillent.

Son fric vient du fait qu'il y a (pour combien de temps encore) un état social suffisamment performant pour que les gens n'aient pas à économiser le peu qui leur reste à la fin du mois pour se payer des soins, la fac de leur gamin ou pour leur future retraite. Mais qu'ils peuvent le dépenser en CD trop chers.

Son argent vient aussi, et il ne faut pas l'oublier, de grasses subventions fournies par la collectivité. Non seulement par des subventions qu'il touche par le biais de spectacles subventionnés mais surtout par la taxation de CD, cassettes et matériel informatique au nom de la copie privée.

Matériel dont d'ailleurs seule une petite partie sera utilisé pour sauvegarder ou copier de la musique (et une infime partie de celle-ci sera celle de Smet), mais dont la totalité sera reversé aux organismes de gestions de droits musicaux qui à leur tour en reverseront beaucoup à Smet.

Pour résumer, si Smet est multimillionnaire ce n'est pas parce qu'il travaille dur, c'est parce que la redistribution des richesses produites par l'ensemble de la collectivité lui est très favorable. Plus qu'à un instituteur. Plus qu'à un tourneur-fraiseur.

On mesure donc l'indécence à le voir pleurer parce que les impôts lui prennent trop.


À défaut des Portes du Pénitencier, en voilà un qui va pouvoir contempler celles du Goulag pendant une petite trentaine d'années (section "vous appelez vraiment ça un artiste ou vous vous foutez de ma gueule ?"). Après avoir rendu ses millions bien sur !


Post Scriptum :

Pour mémoire, selon libération :
Il avait été condamné le 29 avril 1977 à Paris à 10 mois d'emprisonnement avec sursis et 20.000 francs d'amende (3.000 euros), car le fisc lui reprochait la dissimulation, en 1971 et 1972, de plus de 4 millions de francs de revenus, correspondant à 2,5 millions d'impôts.
Preuve supplémentaire que Nicolas Sarkozy sera le président des honnêtes gens et l'ennemi des voleurs et des fraudeurs.

mardi 8 mai 2007

La France qui gagne

Paul-Antoine, Charles, et Sixtine, sont trois jeunes supporters du très petit père des peuples qui ont eu l'honneur d'exhiber leurs faces de bourgeois sur France 2 ORTF 2 dimanche soir et d'expliquer au peuple combien ils étaient content que Nicolas ait gagné car c'est le seul capable de redresser le pays, et vive la France.

Leurs prénoms (ridicules), leurs vêtements (chics), et leur discours (pitoyable), tout cela pue la france assistée (par papa-maman). Ces gosses de riches n'ont pas fait preuve d'intelligence dans leurs déclarations de supporter, mais on ne peut même pas leur accorder l'excuse de la bétise pour avoir voté pour le nabot malfaisant. Ils étudient probablement dans les meilleures écoles de commerce privées. Ils ne sont pas parmis ceux qui regretteront leur choix dès qu'ils se retrouveront au chômage ou tomberont malades. Eux (leurs parents) ont les moyens de ne pas avoir peur de la misère et de ne pas avoir besoin de la solidarité nationale. Alors ils ont voté pour celui qui va les laisser devenir encore plus riches sur le dos des autres, qui a promis de supprimer les droits de succession, et qui mattera les crève-la-faim qui menaceraient de brûler leur voiture de sport. Ils ont froidement choisi le petit enfoiré, et ils en sont fiers.

Si l'on doit avoir la haine, c'est contre ces gens-là (et tant pis si leur biographie est complètement inventée).

Au goulag Paul-Antoine ! Au goulag Charles et Sixtine !

Assez ri

Il est temps maintenant de prendre la rage.

En préambule, analysons la campagne électorale avec Serge Halimi.

lundi 7 mai 2007

Tout finit en chansons (4)

Tout finit en chanson, même les élections :


Et puis merde, je vote à droite


La France pays d'assistés, je les supporte de moins en moins
À commencer par mon voisin.
Ah mais c'est sympa ce qui passe à la radio,
Pourquoi je n'aimais pas Sardou c'etait idiot ?
Pourquoi toujours aider les gens ?
Mon chien préféré c'est le berger allemand.
La vérité me frappe enfin maintenant :
C'est chacun pour soi, et dieu choisit les méritants !

Et tant pis si il faut
Que j'mette des mocassins ou des bateaux
Ça me gène pas si ma fille doit
Apprendre le clavecin ou le haut bois
Et puis merde je vote à droite
Juste pous savoir comment ça fait
Et puis merde je vote à droite,
Je serai sûrement riche tout de suite après
Et après, et après je vous mépriserais

Ça me rendait malade la fête de l'Huma
Au Puy du Fou là je me sentais chez moi
Et s'il fallait tout confesser
C'est seulement à Vulcania que j'ai pris mon pied
J'pourrai m'acheter un p'tit 4x4 même un gros
On va pas m'demander d'être écolo
J'revends mes disques de Jean Ferrat
Mais qu'il est drôle ce Laurent Gerra

Et tant pis si il faut
Que j'lise le Figaro dans l'métro
Ça m'gêne pas si je dois
Être le seul à Tryo qu'applaudit pas
Et puis merde je vote à droite
Fini d'être culpabilisé
Fini l'partage : diplôme, mérite,
Ceux qui foutent rien ben on les pique
Ça boostera les statistiques...

Chérie deux ça suffit pas, c'est pas assez
On va faire cinq enfants, revendre notre stérilet
Tu vas quitter ton travail pour mieux tenir la maison
Et toi ma fille plus jamais en pantalon !
Le chômage va reculer, s'infléchir
Mon chien va sur'ment s'mettre à m'obeir
Les poubelles ne s'ront plus renversées
Les mauvais éboueurs ne s'ront plus régularisés

Et tant pis si il faut
Que j'passe quinze heures par jour au bureau
Ça m'gêne pas si on doit
Supprimer les chômeurs en fin de droits
Et puis merde je vote à droite
Les improductifs pas de chance
Je suis fier, je vote à droite
Marre d'être taxé à outrance
Comme Florent Pagny quitter la France
Papapapapapapapapapapa...............

Les Fatals Picards (album Pamplemousse Mécanique)

dimanche 6 mai 2007

Moi je ne fais qu'un seul geste...



Cher visiteurs, suite à la récente victoire du nabot malfaisant de notre nouveau grand petit homme, le politburo de Vive Le Goulag a reçu la visite de deux gestap charmants défenseur de la loi (umpiste) et de l'ordre (nouveau).

Ces deux individus ont réussi à nous convaincre à coup de fractures du tibia grâce à des arguments percutants, de la fausse voie dans laquelle nous nous étions fourvoyé.


C'est pourquoi, nous avons décidé, d'un commun accord, et sans aucune pression externe (comme par exemple un révolver sur la tempe), de redresser la barre de ce blog. Nous allons maintenant l'emmener vers l'avenir radieux qui nous attend ensemble (car tout est possible), loin des miasmes méphitiques du bolchévisme et de l'égalitarisme qui le caractérisait.

C'est donc pourquoi ce blog, connu précédemment sous l'horrible nom de Vive Le Goulag devient dès maintenant Vive la Police ! voulant ainsi honorer les glorieux individus, bien que fonctionnaires, qui seront l'indispensable moyen par lequel notre grand petit homme pourra mettre en marche les réformes. Réformes seules à même de redresser notre valeureux pays actuellement en proie à la vermine moscovite..

Maintenant chantons tous en coeur :
Nicolaaaas, nous voilaaaa ....


jeudi 3 mai 2007

VLG Littérature 2 : Un Autre Monde Est Possible

À l'occasion de la sortie du Vénézuela des institutions de Bretton Woods, Banque Mondiale et FMI, nous recommandons l'ouvrage suivant pour les Hugolâtres, les Bovéistes, les sociaux-traitres, les révolutionnaires, et tous ceux qui s'intéressent à l'alter-mondialisme sans avoir la possibilité de participer aux Forums Sociaux Mondiaux. Dans Un Autre Monde Est Possible, Cattan et Olislaeger racontent (en bande dessinée) leur vision du forum de Caracas, où ils ont discuté avec des gens intéressants, rencontré des jolies jeunes filles, et profité de la piscine du Hilton avec Besancenot.
Les coulisses de l'alter-mondialisme et de la révolution bolivarienne en quelque sorte...



PS : Le politburo en profite pour préciser qu'à propos de jolies jeunes filles et après avoir vu des extraits de la soirée électorale au premier tour aux QG de Sarkozy, Royal, Buffet et Bové, il attend de pied ferme d'avoir l'occasion de voir celle du QG de Besancenot, avant de se laisser pousser la pipe et de se mettre à fumer la moustache (oui le politburo est un ramassis de sales hétérosexistes libidineux).

Brassens s'invite dans la campagne

Lors du débat telévisé entre Sarkozy et Royal hier, Sarko a dit :
D'abord, l'affaire de génération, je crois qu'il faut rester calme là-dessus. Nous sommes des quinquagénaires, dans l'entreprise, ce n'est pas les tout jeunes. Je ne pense pas que l’âge change quelque chose à l'affaire.

En effet, le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con !


PS: Rien à voir mais le politburo vous conseille de parcourir le blog de Thierry Pelletier, qui, pour être hébergé par Libération, n'en est pas moins intéressant.

mercredi 2 mai 2007

Reviens, Stakhanov, ils sont devenus mous

Après avoir fait un joli rêve, le politburo de vive le goulag s'est réveillé avec la gueule de bois dimanche 22 avril au soir. Voir l'extrème-droite atteindre 43,85% des suffrages exprimés tandis que le seul candidat moustachu maniant faucille et marteau (pour faucher les OGM et démonter les Mac Do) n'a pas recueilli 500 000 voix a quelque peu affecté son moral.

À l'unanimité, le politburo a donc décidé de se réunir en séminaire sur la côte d'azur et de prendre une semaine de farniente réflexion intensive dans un luxueux palace loin du tumulte de ce monde peuplé (majoritairement) par des cons.

C'est pourquoi la fin du mois d'avril a été pauvre en production, et le mois de mai commence doucement avec un copier/coller de ça :

Propos de libéraux :

  • De Ludwig von mises - dans Libéralisme (1927) :
« On ne peut nier que le fascisme et les mouvements similaires cherchant à mettre en place des dictatures sont remplis des meilleures intentions et que leur intervention a, pour l'instant, sauvé la civilisation européenne. Le mérite qui en revient au fascisme demeurera éternellement dans l'histoire. Mais bien que sa politique ait apporté provisoirement le salut, elle n'est pas de nature à nous assurer les succès futurs. Le fascisme était une solution d'urgence. Le considérer comme quelque chose de plus serait une erreur fatale. »

  • De Friedrich von Hayek - dans le journal "El Mercurio", préférant une :
« dictature libérale à une absence de libéralisme dans un gouvernement démocratique »

  • De Hans-Hermann Hoppe :
« Les riches sont en règle générale intelligents et industrieux, alors que les pauvres sont typiquement stupides ou paresseux, ou les deux à la fois. »

« En subventionnant les tire-au-flanc, les névrosés, les négligents, les alcooliques, les drogués, les sidateux, et les handicapés physiques et mentaux par la réglementation de l'assurance et par l'assurance-maladie obligatoire, on aura davantage de maladie, de paresse, de névroses, d'imprévoyance, d'alcoolisme, de dépendance à la drogue, d'infections par le Sida, de même que de tares physiques et mentales. »

« En forçant les propriétaires privés, par la réglementation de l'environnement, à protéger, c.-à-d. à subventionner les "espèces menacées" qui résident sur leurs terres, on aura davantage d'animaux, mieux portants, et moins d'êtres humains, qui se porteront moins bien. »

« En outre, la politique d'immigration antidiscriminatoire des États-Unis et d'autres pays occidentaux au cours des dernières décennies a fait en sorte que des gens qui sont étrangers ou même hostiles aux valeurs occidentales ont pu facilement s'établir dans ces pays et les infiltrer. »

« Que doit-on espérer et prôner comme politique d'immigration correcte (...) ? La meilleure que l'on puisse espérer (...) : c'est que les dirigeants démocratiques se conduisent "comme si" ils étaient personnellement propriétaires du pays, comme s'ils avaient à décider qui admettre et qui exclure dans leur propre propriété privée. Cela signifie pratiquer une politique de discrimination extrême : (...) en faveur de ceux qui présentent les plus grandes qualités humaines d'expertise, de caractère et de compatibilité culturelle. (...) en outre, (...) cela implique que l'immigrant doit présenter non seulement une connaissance de [notre] langue mais encore des capacités intellectuelles générales supérieures (au-dessus de la moyenne) et des qualités de caractère compatibles avec notre système de valeurs — avec pour résultat prévisible une tendance systématique à favoriser l'immigration des Européens. »

« plus il y a d'armes à feu, moins il y a de crimes » « Par ailleurs, c'est le gouvernement américain qui, en empêchant les pilotes et les passagers d'être armés, a permis à des gens d'infliger de tels dommages [le 11 septembre 2001] au moyen de petits couteaux. »
« Les libertariens doivent développer une conscience de classe marquée, non pas dans le sens marxiste du terme, mais dans le sens de reconnaître qu'il existe une nette distinction entre ceux qui paient les impôts (les exploités) et ceux qui les consomment (les exploiteurs). »

« Il faudrait s'attaquer en particulier à la démocratie, un système par lequel les démunis votent pour s'approprier le bien de ceux qui ont acquis des richesses. »

Curieusement, et très probablement après un excès de consommation de drogues dures, certains voient la lumière pendant un cours instant :

  • De Murray Rothbard :
    « Nous (les membres de notre groupuscule) ré-examinâmes les origines de la Guerre Froide… et conclûmes, à notre grande surprise, que les États-Unis avaient tous les torts et que c’est la Russie qui était la victime. Il en découlait que la grande menace qui pesait sur la paix et la liberté du monde venait non pas de Moscou ou du ‘communisme international’, mais des États-Unis et de son Empire qui s’étendait sur le monde et le dominait. » - « La politique étrangère impérialiste (des US) et l’état de garnison permanent ont leur origine dans un Big Business avide d’investissements à l’extérieur et de contrats militaires à l’intérieur. »